En 1974, Alain Dorémieux, alors directeur-en-chef de la revue Fiction, provoquait un scandale en publiant dans le numéro 244 de la célèbre revue un encadré où il conseillait aux apprentis-auteurs, qui le noyaient sous les manuscrits, de se consacrer plutôt à la culture de la pomme de terre. Chez Bifrost, on est plus cool. Même si, selon l'adage habituel, les manuscrits non sollicités sont brûlés, on n'est pas avare en conseil. Après Orson Scott Card ou Elisabeth Vornaburg qui y ont chacun consacré un livre, le blog Bifrost vous propose tout au long du mois d'août un article de Claude Ecken sur le sujet. Une leçon décontractée en forme de réflexion sur ce qui fait la spécificité littéraire du genre...
Lire l'article de Claude Ecken sur le blog Bifrost
L'écriture de la science-fiction par Claude Ecken (1/3)
Re: L'écriture de la science-fiction par Claude Ecken (1/3)
J'ai découvert et appris à apprécier* Claude Ecken en lisant ses critiques de bouquins dans Bifrost. Ca peut sembler idiot, mais c'est bel et bien le plaisir éprouvé à la lecture du travail du critique qui m'a donné envie de lire l'auteur.
Le Monde tous droits réservés paru au Bélial a largement conforté mon préjugé ultra positif sur l'auteur. Hélas, Claude Ecken se fait plutôt rare, notamment dans l'exercice de la nouvelle. Reste le théoricien du genre que l'on peut lire sur le net ou dans cet article qu'on (re)lira avec grand plaisir.
* hiatus involontaire, désolé.
Extrait de l'article :
« La vitesse de 65 km/s était encore trop élevée, car le vaisseau avait mal profité du freinage gravitationnel en passant au large de Jupiter. L’ordinateur de bord calcula immédiatement la puissance supplémentaire qu’en compensation les moteurs devraient délivrer. Les réservoirs de deutérium et d’helium3 crachèrent 1000 tonnes par seconde de combustible supplémentaire dans les réacteurs à fusion. Dans la chambre de confinement du plasma, les produits de réaction libérèrent une énergie équivalente à 1014 joules par kilo, qui permit d’atteindre une vitesse d’éjection de 0,047 c pendant une durée suffisante pour que le vaisseau puisse se stabiliser sur l’orbite géostationnaire qui lui avait été assignée. Le champ électromagnétique des chambres de confinement fut coupé tandis que le liquide cryogénique se déversa sur le pourtour de l’enceinte de titane des moteurs dont les défauts étaient régulièrement corrigés par des nanoprocesseurs comblant atome par atome les vides dus à l’usure et la surchauffe. Il n’y avait plus qu’à attendre l’arrivée de la navette douanière. »
Cette parodie vous semble excessive et peu réaliste ?
Détrompez-vous, ceci existe bel et bien, Baxter, notamment, en tartine des pages entières dans Titan...
Le Monde tous droits réservés paru au Bélial a largement conforté mon préjugé ultra positif sur l'auteur. Hélas, Claude Ecken se fait plutôt rare, notamment dans l'exercice de la nouvelle. Reste le théoricien du genre que l'on peut lire sur le net ou dans cet article qu'on (re)lira avec grand plaisir.
* hiatus involontaire, désolé.
Extrait de l'article :
« La vitesse de 65 km/s était encore trop élevée, car le vaisseau avait mal profité du freinage gravitationnel en passant au large de Jupiter. L’ordinateur de bord calcula immédiatement la puissance supplémentaire qu’en compensation les moteurs devraient délivrer. Les réservoirs de deutérium et d’helium3 crachèrent 1000 tonnes par seconde de combustible supplémentaire dans les réacteurs à fusion. Dans la chambre de confinement du plasma, les produits de réaction libérèrent une énergie équivalente à 1014 joules par kilo, qui permit d’atteindre une vitesse d’éjection de 0,047 c pendant une durée suffisante pour que le vaisseau puisse se stabiliser sur l’orbite géostationnaire qui lui avait été assignée. Le champ électromagnétique des chambres de confinement fut coupé tandis que le liquide cryogénique se déversa sur le pourtour de l’enceinte de titane des moteurs dont les défauts étaient régulièrement corrigés par des nanoprocesseurs comblant atome par atome les vides dus à l’usure et la surchauffe. Il n’y avait plus qu’à attendre l’arrivée de la navette douanière. »
Cette parodie vous semble excessive et peu réaliste ?
Détrompez-vous, ceci existe bel et bien, Baxter, notamment, en tartine des pages entières dans Titan...
- BrunoP
- Vandale du vide
- Messages : 5
- Enregistré le : 15 août 2009 à 15:09
- Localisation : Toulouse
- Contact :
Re: L'écriture de la science-fiction par Claude Ecken (1/3)
Bonjour,
Excellente entrée en matière, cela met l'eau à la bouche.... mais en me laissant sur ma faim. Quelques ébauches de solutions se trouveront-elles dans les articles à suivre? Je suis moi-même confronté à ce genre de problème de fluidité. Et quid des courts chapitres du genre "voix-off"? Cela à l'avantage de concentrer les informations, selon l'un des exemples que vous donnez, mais reste le problème du coté un peu artificiel....
J'ai donc hâte de lire la suite
Bruno
Excellente entrée en matière, cela met l'eau à la bouche.... mais en me laissant sur ma faim. Quelques ébauches de solutions se trouveront-elles dans les articles à suivre? Je suis moi-même confronté à ce genre de problème de fluidité. Et quid des courts chapitres du genre "voix-off"? Cela à l'avantage de concentrer les informations, selon l'un des exemples que vous donnez, mais reste le problème du coté un peu artificiel....
J'ai donc hâte de lire la suite
Bruno
Retourner vers « Le blog Bifrost »