Men, Alex Garland (2022)

[Erwann]

Après avoir, disons, perdu son mari dans des circonstances éprouvantes, Harper Marlowe (Jessie Buckley) décide de s'isoler pendant deux semaines dans une maison de location en pleine campagne anglaise, histoire de décompresser, de se ressourcer. Le proprio (Rory Kinnear) a l'air d'être un gars sympa, bourru, avec un humour de daron. Le souci, c'est ce type à poil (Rory Kinnear) qu'elle croise dans les bois et qui la suit jusqu'au jardin de la propriété, et puis aussi cet ado troublé (Rory Kinnear), et puis encore ce prêtre pas hyper compatissant (Rory Kinnear). Et ce n'est que le début des ennuis avec tous ces hommes aux traits identiques (Rory Kinnear, encore).
Men commence bien et, dans sa première moitié, fait parfaitement ressentir l'angoisse ressentie par l'héroïne, sans que l'on sache si elle est atteinte d'une sorte de prosopagnosie ou s'il faut prendre les choses au pied de la lettre — “les mecs, vous êtes tous pareils”. Dans sa deuxième moitié, le film bascule dans une forme d'ésotérisme un peu confus, et Garland m'a un peu perdu. La fin tend vers le grotesque et la conclusion m'a laissé un peu perplexe.
Bon, après Ex Machina (mouais), Annihilation (mouais) et la série Devs (mouais), c'est pas Men qui va me réconcilier avec Alex Garland.

La fiche Imdb.

[Thomas Day]

Je n'ai pas été convaincu ; l'ensemble m'a semblé bien vain.

Mais il y a deux scènes proprement hallucinantes qui vont me rester en mémoire longtemps.

TD

[Weirdaholic]

Bon, après Ex Machina (mouais), Annihilation (mouais) et la série Devs (mouais), c'est pas Men qui va me réconcilier avec Alex Garland.

Ex Machina n'était pas si mal dans mon souvenir, même si ce n'était pas non plus un chef d'oeuvre (c'est un des 4 films qu'Alain Damasio avait choisi pour une carte blanche à la Cinémathèque de Toulouse, avec Brazil, Mulholland Drive et Strange Days - oui, je sais, on peut discuter ces choix, pas sûr par exemple que Strange Days soit le meilleur Bigelow).

[Weirdaholic]

Dire que Men est un film étrange est pour le moins insuffisant. C’est un film d’horreur qui fait penser à Antichrist de Lars Von Trier, certains aspects du cinéma de Nicolas Winding Refn et les premiers films, très organique, de David Cronenberg.

C'est marrant qu'un film avec d'aussi bonnes références ne marche pas... Bon, j'ai vu après coup le slogan sur l'affiche, "le mâle engendre le mal", hum. ^_^