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Quelque part dans un recoin désertique des USA, la ville d'Asteroid City — renommée pour son cratère d'impact de 30 mètres de diamètre — se prépare à accueillir la conventions des Junior Stargazer. Mais… un événement céleste inattendu va forcer la population à rester sur place.
Sauf que : Asteroid City est aussi une pièce de théâtre écrite par un dramaturge, Conrad Earp, dont on va suivre le montage.
Dans la mesure où le cinéma est un art de l'illusion, Wes Anderson fuit toute prétention de réalisme et s'amuse à la place à nous proposer un film typiquement andersonnien : plans géométriques travaillés, mouvements de caméras géométriques, narration enchâssée — un peu moins que dans The Grand Budapest Hotel mais de peu —, avec une jolie galerie de personnages croquignolets (on peut d'ailleurs se demander à quel point le casting affolant contraint le scénario). Accessoirement, c'est aussi une vraie histoire de genre.
On peut rester hermétique face à tant de maniérisme. Pour ma part, j'ai adoré.
Asteroid City, Wes Anderson (2023)
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Re: Asteroid City, Wes Anderson (2023)
Erwann a écrit :Dans la mesure où le cinéma est un art de l'illusion, Wes Anderson fuit toute prétention de réalisme et s'amuse à la place à nous proposer un film typiquement andersonnien : plans géométriques travaillés, mouvements de caméras géométriques, narration enchâssée — un peu moins que dans The Grand Budapest Hotel mais de peu —, avec une jolie galerie de personnages croquignolets (on peut d'ailleurs se demander à quel point le casting affolant contraint le scénario).
C'est aussi bien que Moonrise Kingdom (la référence en matière de rejet de l'illusion qui conduit au final à tout autant d'émotion, sinon plus ; on pourrait en dire autant, dans un autre genre, de Isle of Dogs) ?
- Thomas Day
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Re: Asteroid City, Wes Anderson (2023)
J'ai bien aimé, mais ça ne restera pas comme mon Wes Anderson préféré.
La narration enchâssée est épuisante.
Après, il y a des moments de pure grâce, comme l'histoire d'amour qui se noue entre les deux enfants surdoués.
TD
La narration enchâssée est épuisante.
Après, il y a des moments de pure grâce, comme l'histoire d'amour qui se noue entre les deux enfants surdoués.
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Re: Asteroid City, Wes Anderson (2023)
Weirdaholic a écrit :C'est aussi bien que Moonrise Kingdom (la référence en matière de rejet de l'illusion qui conduit au final à tout autant d'émotion, sinon plus ; on pourrait en dire autant, dans un autre genre, de Isle of Dogs) ?
J'ai préféré Moonrise Kingdom, je trouve que c'est moins tarabiscoté (moins cérébral si vous préférez) et que les sentiments qui émergeaient dans le "film de scouts" étaient plus tranchants.
TD
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Re: Asteroid City, Wes Anderson (2023)
Thomas Day a écrit :J'ai préféré Moonrise Kingdom, je trouve que c'est moins tarabiscoté (moins cérébral si vous préférez) et que les sentiments qui émergeaient dans le "film de scouts" étaient plus tranchants.
C'est une bonne description de Moonrise Kingdom. Le film comporte une narration de type 4ème mur, avec du recul, très enlevée (les mouvements d'appareil du début, qui nous présentent l'univers comme un théâtre) ; mais ce côté "ludique" n'empêche pas l'émotion d'advenir (j'avoue, j'adore ce film).
Faudra quand même que j'essaye Asteroid City à l'occasion.
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