Pyjam a écrit :Thomas Day a écrit :Pyjam a écrit :Mais, je me demande : pourquoi un accent circonflexe ?
C’est plutôt « Shōgun », ou si on veut l’écrire en français « Shogoun ».
J'ai repris la translittération choisie par les diffuseurs français.
D’accord. C’est un choix étrange. Je n’ai pas l’impression qu’il existe une édition française du roman avec cette orthographe.
Du reste, en français, ça devrait plutôt être « chôgoun », vu que sinon ça se prononce « choguin ».
C'est compliqué la translittération. Non seulement plusieurs systèmes coexistent (Hepburn, Kunrei, Nihon-shiki), mais il faut aussi faire avec les habitudes nationales. Si en France un mot étranger doit être mis en italique, certains mots japonais entrés dans le vocabulaire courant échappent à cette règle : c'est le cas pour samouraï, tsunami, sushi ou manga, qui prendront un "s" ou pas en fonction des éditeurs. Cependant, tout mot japonais peu courant sera en italique, translittéré selon la même méthode tout au long de l'ouvrage, et ne prendra jamais de "s" au pluriel. Ainsi : karōshi (mort par épuisement à la tâche), temaki au pluriel, tokusatsu, udon...
Dans le magazine Tempura (le seul magazine français dédié à la culture japonaise, que je conseille fortement à tout amateur), une autre norme apparaît, encore plus retorse : ne mettre en italique un mot traduit que la première fois, pour l'écrire normalement tout le reste du temps quand il constitue le sujet principal et revient donc souvent, afin améliorer la fluidité de lecture (article sur Aki Yashiro et l'enka dans le numéro 12).
Pour finir avec ce HS et boucler la boucle, Philippe Pons dans son ouvrage Le Corps tatoué au Japon choisit d'utiliser le Kunrei et écrit donc bien shôgun. Mais dans Tempura, c'est l'Hepburn et donc les macrons qui sont systématiquement utilisés, ce qui semble être le plus souvent le cas dans l'édition.