Dick Tracy est un policier droit et intègre, confronté à la pègre grotesque de sa ville — son adversaire le plus coriace est Big Boy Caprice. Cela n’empêche pas notre flic d’avoir un cœur qui bat, et entre la douce Tess Trueheart et l’affriolante Frissons Mahoney, ledit cœur balance. Sans oublier cet orphelin, dont Tracy va prendre sous son aile.
Drôle de film que ce Dick Tracy. Par certains aspects, c’est une pure réussite : sûrement inspiré par le Batman de Tim Burton, sorti l'année d'avant, le film est un régal visuel, avec son ambiance basée sur quelques couleurs (jaune, rouge, vert et bleu), son artificialité assumée, sa BO signée Danny Elfman. Les acteurs s’éclatent, à commencer par Al Pacino, cabotin à mort dans le rôle de Big Boy Caprice (ou Dustin Hoffman, dont le personnage s’appelle le Marmonneux et qui donc… marmonne) ; Madonna est impeccable dans le rôle de la femme fatale, et tant pis si Warren Beatty, dans le rôle-titre, a le charisme d’une huitre creuse… mais dans le genre, ce qui importe, ça n’est pas les gentils, ce sont les méchants. Le ton est étonnamment premier degré. Hélas, au-delà de l'aspect visuel et de la seule galerie de portraits de la pègre, grotesque à souhait, le scénario ne suscite guère d’intérêt. Ça reste une curiosité, que j'ai appréciée malgré ses défauts.
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Dick Tracy, Warren Beatty (1990)
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Re: Dick Tracy, Warren Beatty (1990)
Je n'ai pas vu celui-là, mais je pense tout de même que film le plus drôle de et avec Warren Beatty, c'est sûrement Bulworth, l'histoire d'un sénateur qui décide de faire campagne en disant enfin la vérité à ses électeurs, en la rappant en prime...
Côté adaptation de serials, je pense aussi qu'il vaut mieux essayer les deux films d'une heure environ chaque que Jacques Tourneur a consacré, en 1939-1940, à Nick Carter.
Dans le genre, c'est loin d'être aussi brillant que le Judex de Franju, mais ça reste drôle, la méthode du "master detective" consistant à enquêter avant tout sur la jolie fille ("If I'm wrong, I'll appologize") pendant que d'improbables assistants (l'inoubliable bee man) font le boulot... mais à la fin, le pire est quand même évité in extremis.
Côté adaptation de serials, je pense aussi qu'il vaut mieux essayer les deux films d'une heure environ chaque que Jacques Tourneur a consacré, en 1939-1940, à Nick Carter.
Dans le genre, c'est loin d'être aussi brillant que le Judex de Franju, mais ça reste drôle, la méthode du "master detective" consistant à enquêter avant tout sur la jolie fille ("If I'm wrong, I'll appologize") pendant que d'improbables assistants (l'inoubliable bee man) font le boulot... mais à la fin, le pire est quand même évité in extremis.
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