Junk Head, Takahide Hori (2017)

[Erwann]

Dans une mégapole étouffante d'un futur lointain où l'humanité tient davantage de l'androïde qu'autre chose, un individu est envoyé dans les profondeurs de la ville pour essayer de trouver une solution au déclin démographique. Sa descente est perturbée et il atterrit, fort cabossé, dans un étage inférieur. Là, d'autres humanoïdes le prennent pour un dieu, sauf qu'il rôde aussi dans les couloirs des bestioles monstrueuses — et notre bonhomme de poursuivre une véritable descente aux enfers.
Film de, quasiment, un seul homme (Takahide Hori, donc),Junk Head est fascinant. Déjà, par l'histoire de sa création (un gars qui décide de faire un film d'animation tout seul, qui fait un court-métrage, puis le recommence à zéro au moment de basculer sur le format long). L'univers souterrain mis en place entretient quelques liens visuels avec Brazil ou Mad God, mais possède une véritable originalité. C'est drôle et inventif, et bien fait. Les points faibles tiennent au rythme, inégal, et à la manière dont l'histoire est menée : Hori semble avoir prévu Junk Head comme une trilogie, de sorte que ce film initial s'achève sans véritable conclusion. Dommage. Espérons qu'il ne faudra pas attendre sept ans avant de voir la suite.

La fiche Imdb.

[Shibia]

Pas quasiment : un seul homme. Réellement un seul homme. Et il prévoit deux ans entre chaque épisode de sa trilogie.
(source Animeland n°239)