Messagepar JFS » 24 février 2024 à 13:37
N'écoutant que mon courage, j'y suis allé hier soir. Plutôt décevant. Sur la forme, j'ai trouvé un peu surprenant les choix esthétiques du réalisateur : un noir et blanc très léché, une musique omniprésente qui souligne l'action, à la manière d'un film hollywoodien des années 50... tout ça fait un peu vieillot et en décalage avec l'histoire qui est censée se passer dans les années 70.
Sur le fond, c'est l'histoire d'un jeune doctorant qui se rend, avec son professeur, à un congrès sur la mécanique quantique dans une station de montagne. Les deux hommes sont en conflit : le doctorant pense avoir trouvé quelque chose de révolutionnaire (qui ressemble fortement à l'interprétation d'Everett, bien que le nom de celui-ci ne soit jamais prononcé, à l'inverse de Pauli, Heisenberg et autres Bohr) mais son directeur de thèse le considère comme un raté et un fantaisiste. Le congrès tourne court, de mystérieuses disparitions / réappartions / dédoublement de personnes viennent semer le trouble tandis que le doctorant tombe amoureux d'une énigmatique pianiste d'origine juive.
Tout ça est un peu mystérieux, pas toujours très compréhensible (on aura une vague explication à la fin, avec des rayons cosmiques et la radioactivité d'une mine d'uranium comme "caution scientifique", mais ça ne semble pas très clair même dans l'esprit du scénariste). J'en ressors avec l'impression d'avoir vu une sorte d'hommage aux grands classiques du cinéma (de l’expressionnisme allemand à David Lynch en passant par Orson Wells et Alfred Hitchcock), avec une petite touche de La jetée de Chris.Marker, posé sur une base un peu instable de physique mal comprise et sous-exploitée.
Jean-François.