La fiche IMDB.
Un homme à vélo, Terrence, est heurté par une voiture de police. Le policier indique qu'il y a eu un refus d'obtempérer. Terrence le conteste calmement. Le policier fouille son sac à dos et trouve 36000 dollars qu'il confisque, car ce serait de l'argent de la drogue (un noir qui a autant de liquide sur lui, qu'est-ce que ça peut être d'autre ?). Le ton monte entre les deux hommes. Terrence vient payer la caution de son cousin et a besoin de cet argent. Ancien instructeur des marines, il n'est pas du genre à se laisser faire, mais il ignore dans quel engrenage criminel il vient de plonger le bras droit.
Jeremy Saulnier continue de proposer des films qui ne ressemblent à aucun autre. Rebel Ridge commence comme le premier Rambo : un vétéran se prend la tête avec un membre des forces de l'ordre et la situation part en sucette. Au-delà de cette situation de départ connue, Jeremy Saulnier propose un tout autre film, qu'on peut voir aussi comme un hommage à Dans la chaleur de la nuit et Serpico (d'ailleurs cité). Le cinéma sur la corruption est "classique". Saulnier décortique ces rouages locaux comme personne ne l'a fait avant lui, en tout cas pour ce que j'en connais du cinéma américain.
Le casting est solide : Aaron Pierre dans le rôle du vétéran, Don Johnson dans celui du chef de la police, AnnaSophia Robb dans le rôle de la greffière éprise de justice, James Cromwell dans le rôle du juge. Chacun est parfait dans son rôle, même si, l'expérience aidant, Don Johnson est sans doute celui qui impressionne le plus.
Film sur la justice, difficile, et non la vengeance, facile, Rebel Ridge surprend jusqu'au bout, notamment par son refus du sensationnel facile.
Ça fait quelques années que je suis Jeremy Saulnier, Rebel Ridge m'a convaincu de continuer.
TD
[Polar] Rebel Ridge, Jeremy Saulnier (2024)
- Thomas Day
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