Le Mangeur d'âmes, J. Maury et A. Bustillo (2024)

[Thomas Day]

La fiche IMDB.

Un gendarme (qui semble paumé) et une flic (en convalescence) enquêtent sur deux affaires dans les Vosges profondes, une de meurtres, une de disparition d'enfants, affaires qui finissent par être liées.

Je sais que les critiques ont été dans l'ensemble assez bonnes, mais personnellement j'ai trouvé ça complètement nul.
Déjà, y'a deux trois grosses manipulations scénaristiques et ça ça a le don de me foutre en rogne.
Ensuite, les acteurs jouent comme un pied tranché à la scie sauteuse. Le gendarme paumé ne ressemble pas à un gendarme et la fliquette désagréable (Virginie Ledoyen) est guère plus crédible. Le scénario donne des explications, mais bon, elles sont toutes sauf convaincantes.
La police municipale d'un patelin du fin fond des Vosges qui s'occupe d'une scène de crime atroce, j'ai vraiment eu du mal à y croire. On est forcément en "zone gendarmerie".
Etc.
Sandrine Bonnaire qui avait dû oublier de lire le scénario (ou souffrait d'un redressement fiscal mal placé), n'a jamais été aussi mauvaise de toute sa carrière.
Les informaticiens vont adorer le film. Les scénaristes (ils sont trois) ont visiblement tout compris du fonctionnement d'internet.

Après c'est un film "créature de Frankenstein" : on trouve des bouts de Grangé Les Rivières pourpres et du Caryl Ferey qui ont été cousus ensemble, avec un petit bout X-Files, puis une pincette de l'affaire Dutroux, puis un double twist de ma couille gauche en approche lente qui aurait même fait peur M. Night Shyamalan, c'est dire.

Sinon, il y a des morceaux très réussies sur le plan de la mise en scène. Et d'autres scènes qui rendent bien hommage à la beauté orageuse des Vosges.

Il me faut maintenant un bon polar américain pour me laver les neurones...

TD