La fiche IMDB
Un tueur, un banquier ruiné, un terroriste et un petit truand se retrouvent, après diverses mésaventures, au fin fond de la Colombie à travailler sur une exploitation pétrolière. Un jour l'exploitation prend feu et il faut des explosifs pour souffler la torchère. De grande quantités de dynamite se trouvent à 200 kilomètres, mais les bâtons suintent. Ils ne peuvent être transportés que calés dans du sable, par camions. Quatre hommes, deux camions vont prendre la route...
Souvent considéré par la critique US comme le chef d'oeuvre de William Friedkin, Le Convoi de la peur est en fait un remake du Salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot.
N'y allons pas par quatre chemins, c'est un des rares cas où le remake atomise l'original. Le convoi de la peur est sans concession, exigeant (la première heure est très très dure à suivre, le réalisateur ne s'embarrasse d'aucune explication). Une fois toutes les pièces du puzzle posées sur l'échiquier, nous assistons à une seconde partie, le voyage, à la tension presque continue qui est ahurissante de maîtrise, d'émotion. Roy Scheider et Bruno Cremer étaient alors au sommet de leur art.
Un très grand film, qui étonnamment (mais est-ce si étonnant de la part de William Friedkin ?) tangente le fantastique à plusieurs reprises.
TD
PS : Ce film n'existe pas en DVD zone 2 et c'est un scandale.
Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
- Thomas Day
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Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
J'ai vraiment du mal avec la première moitié du film, beaucoup trop longue, mais ensuite, oui, putain, quel film ! Et cette toute dernière scène, c'est un des trucs les plus tragiques et les plus humains que j'aie jamais vu.
- Thomas Day
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Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
En fait, quand j'y réfléchis en tant qu'auteur/scénariste, je comprends ce que Friedkin a voulu faire : c'est-à-dire prendre le temps de poser les quatre personnages, de nous les rendre familiers pour augmenter l'impact émotionnel de ce qui va leur arriver ensuite. Sans cette première partie un peu longue (mais nécessaire), je pense que la deuxième partie aurait été davantage dans le registre de la tension que celui de l'émotion. Là, il trouve un équilibre qui m'a soufflé.
Après, c'est sur le fil... Il a pris le risque de perdre pas mal de monde en cours de route (si je puis dire).
Je remarque aussi que je viens de voir un film qui va me marquer longtemps, alors que ce qui sort actuellement... ben, je l'ai oublié le lendemain dans bien des cas.
TD
PS : Je suis pas fan du film de Clouzot, j'ai pas détesté, mais ça n'a pas l'ampleur du film de Friedkin.
Après, c'est sur le fil... Il a pris le risque de perdre pas mal de monde en cours de route (si je puis dire).
Je remarque aussi que je viens de voir un film qui va me marquer longtemps, alors que ce qui sort actuellement... ben, je l'ai oublié le lendemain dans bien des cas.
TD
PS : Je suis pas fan du film de Clouzot, j'ai pas détesté, mais ça n'a pas l'ampleur du film de Friedkin.
Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
Je garde pourtant un excellent souvenir de la version de Clouzot. Jamais vu le remake, je l'avais cherché il y a longtemps, sans succès.
Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
Salut,
Je n'ai pas vu le film en question, par contre la BO de Tangerine Dream n'est pas mal du tout, même si ça n'est pas le chef d'oeuvre du groupe pour cette époque.
A+
Patrice
Je n'ai pas vu le film en question, par contre la BO de Tangerine Dream n'est pas mal du tout, même si ça n'est pas le chef d'oeuvre du groupe pour cette époque.
A+
Patrice
- Thomas Day
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Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
Patrice a écrit :Salut,
Je n'ai pas vu le film en question, par contre la BO de Tangerine Dream n'est pas mal du tout, même si ça n'est pas le chef d'oeuvre du groupe pour cette époque.
A+
Patrice
Je suis en train de l'écouter, et j'aime beaucoup.
Quel est à ton avis le chef d'oeuvre de Tangerine Dream ?
TD
Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
Salut,
Leur trio gagnant, c'est Phaedra (1973) puis Rubycon (1974) et Ricochet (1975).
Ce sont les trois albums qui ont définitivement fixé une certaine forme de paysage sonore concernant la musique électronique, des sons qu'on a forcément tous en entendu, des musiques que ceux qui sont nés avant 1980 et qui ont regardé L'Avenir du Futur ont forcément entendu sans toujours savoir ce que c'est.
Pour ma part Rubycon est un chef d'oeuvre. Par contre, c'est très sombre, limite glauque. Genre mauvais trip au LSD.
A+
Patrice
Leur trio gagnant, c'est Phaedra (1973) puis Rubycon (1974) et Ricochet (1975).
Ce sont les trois albums qui ont définitivement fixé une certaine forme de paysage sonore concernant la musique électronique, des sons qu'on a forcément tous en entendu, des musiques que ceux qui sont nés avant 1980 et qui ont regardé L'Avenir du Futur ont forcément entendu sans toujours savoir ce que c'est.
Pour ma part Rubycon est un chef d'oeuvre. Par contre, c'est très sombre, limite glauque. Genre mauvais trip au LSD.
A+
Patrice
- Thomas Day
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- PierreBrrr
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Re: Le convoi de la peur (Sorcerer), William Friedkin (1977)
J'ai pu voir la version restaurée au cinéma cet été, et le film est à la hauteur de sa réputation, pas de doute.
Bertrand Tavernier, sur son blog, en dit, en gros que le long prologue est inutile et ne mène nulle part. Hé hé ! En fait, outre que chacun des récits présentant les protagonistes à venir se tient en tant que tel, et constitue à chaque fois un film dans le film parfaitement abouti, ils me semblent indispensable à l'investissement du spectateur dans la seconde partie. A la télé, c'est une méthode devenue courante, mais en 77 au cinéma, il fallait le faire: se payer 4 longues scènes d'exposition, enchaînées et non entremêlées. Le reste,je crois et il faut l'admettre sans nostalgie, tire beaucoup de sa force d'avoir été tourné sur place, physiquement, sans trucage otique ou effet spécial. C'est aussi, je crois, ce qui donne au film l'ampleur dont parlait Thomas. Voir par exemple ces "simples" plan, dans le prologue "Jerusalem" ou le caméraman est au milieu d'une foule déchaînée.
Bref,un film totalement stupéfiant, comme peu peuvent l'être.
Pour compléter ce qui a été définitivement dit plus haut de Tangerine Dream, on peut,sur le versant cinématographique de leur discographie, s'attarder sur Near Dark, à la réussite duquel le score partipe grandement, Thief, evidemment, de Mann (autre grand film oublié) Mais aussi The Keep, qu'il sera bon de revoir un jourdans de bonnes conditions et Wavelenght, que je n'ai pas vu mais dont le score et presque un best of de l'oeuvre de TD au cinéma.
Bertrand Tavernier, sur son blog, en dit, en gros que le long prologue est inutile et ne mène nulle part. Hé hé ! En fait, outre que chacun des récits présentant les protagonistes à venir se tient en tant que tel, et constitue à chaque fois un film dans le film parfaitement abouti, ils me semblent indispensable à l'investissement du spectateur dans la seconde partie. A la télé, c'est une méthode devenue courante, mais en 77 au cinéma, il fallait le faire: se payer 4 longues scènes d'exposition, enchaînées et non entremêlées. Le reste,je crois et il faut l'admettre sans nostalgie, tire beaucoup de sa force d'avoir été tourné sur place, physiquement, sans trucage otique ou effet spécial. C'est aussi, je crois, ce qui donne au film l'ampleur dont parlait Thomas. Voir par exemple ces "simples" plan, dans le prologue "Jerusalem" ou le caméraman est au milieu d'une foule déchaînée.
Bref,un film totalement stupéfiant, comme peu peuvent l'être.
Pour compléter ce qui a été définitivement dit plus haut de Tangerine Dream, on peut,sur le versant cinématographique de leur discographie, s'attarder sur Near Dark, à la réussite duquel le score partipe grandement, Thief, evidemment, de Mann (autre grand film oublié) Mais aussi The Keep, qu'il sera bon de revoir un jourdans de bonnes conditions et Wavelenght, que je n'ai pas vu mais dont le score et presque un best of de l'oeuvre de TD au cinéma.
Le Train Fantôme: le cinéma, c'est fantastique- la littérature aussi ! Pierre Brrr et Mathias bloguent.
- Thomas Day
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