Ada Palmer et Jo Walton en tournée librairie (octobre 2022)

[Erwann]

• mardi 18 octobre, de 18h à 19h30 : rencontre à la librairie Ombres Blanches, à Toulouse

C'est ce soir !

[Erwann]

• mardi 25 octobre, à partir de 16h, rencontre à la librairie des Quatre Chemins, à Lille.

C'est aujourd'hui !

[Meor]

• 27 octobre, rencontre à la librairie Les Mots à la Bouche, Paris

C'est ce soir ! \o/
(votre libraire, en train de réviser pour la dite rencontre)

[philc6]

Moment très enrichissant passé aux Mots à la bouche ! La rencontre était bien menée, les questions posées ainsi que l’exercice délicat de l’interprétation sans notes et sans filet.

Pour ma part, il y a quelque chose que j’aurais souhaité ajouter au moment où la discussion tournait autour du fait que, dans Terra Ignota, malgré la grande érudition des références dont une immense majorité de lecteurs ne maîtrise pas, le récit ne nous largue jamais vraiment au bord de la route.
Je pense que la raison consiste simplement en la qualité du lore, du fait qu’on a toujours envie d’en savoir plus sur le devenir de ce monde et de ses personnages. Lorsque certains passages me semblaient trop complexes par les références qu'ils convoquaient ou leur structure même, j’accélérais un peu le mouvement, en me disant que je pourrais toujours y revenir plus tard, mieux armé, ce qui sera sans doute le cas lors de prochaines lectures dans les années à venir.

En fait, ça m’a fait penser à autre chose, un élément de comparaison que j’aurais bien aimé apporter, sans forcément être certain de la pertinence.
Au cours des quelques rares interviews qu’il a pu donner ces dernières années, Miyazaki Hidetaka, la personne derrière les jeux vidéos Souls, Bloodborne, Sekiro, Elden Ring […] ne cesse de répéter que ses références culturelles principales viennent de la dark fantasy anglo-saxonne, très peu traduite au Japon. Maîtrisant mal l’anglais, il dit avoir comblé ses lacunes en imaginant lui-même ce qu’il ne saisissait pas. Un état de fait qui se ressent aujourd’hui dans la narration de ses jeux, cryptique au possible et ouverte à bien des interprétations bien qu’elle soit, comme un paradoxe, aussi cohérente que profonde une fois au fur et à mesure que les pièces du puzzle s’assemblent.
Je ne compare bien entendu pas les œuvres, mais plutôt notre faculté en tant que personne qui reçoit l’œuvre de combler certains trous par notre imagination sans pour autant trahir l’œuvre. De toute manière, les images générées par chaque lecture de chaque roman est déjà différente de ce que la romancière ou le romancier a en tête au moment il rédige (idem pour chaque support je pense, y compris visuels).
J'ai bien avancé sur le puzzle Terra Ignota, mais une seule lecture ne suffit certainement pas à en venir à bout, si tant est qu'on le puisse !

Au final, mon seul regret concernant cette soirée est d’ordre personnel : je n’ai encore jamais pris le temps de lire Jo Walton… Une faute qui sera réparée sous peu !