Au sein du laboratoire spatial Mullard en Angleterre, un petit groupe d’ingénieurs s’est lancé dans une aventure d’archéologie spatiale. Sous la direction de Phil Gutridge, chef du département d’électronique, ils essaient de faire revivre un satellite mis en orbite il y a 40 ans. Ce n’est pas n’importe quel satellite : Prospero (X-3) est l’unique satellite britannique mis en orbite par un lanceur britannique. Un morceau d’histoire national auquel le jeune Phil Guttridge a lui-même participé.
C’était le 28 octobre 1971 : une fusée Black Arrow s’arrachait du pas de tir de la base de Woomera, en Australie, pour mettre en orbite le satellite de recherches Prospero. Celui-ci embarquait de nouvelles cellules photovoltaïques à tester, ainsi que des dispositifs pour étudier les effets des micrométéorites sur les satellites et autres artefacts spatiaux. Le satellite a fonctionné jusqu’en 1996, date à laquelle ses activités ont été stoppées. Prospero est toujours en orbite, « il est comme une télévision en veille prête à recevoir un signal pour se rallumer », explique Adrien Content, un étudiant de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse, qui effectue son stage au cœur de cette petite cellule de ‘réveil’ au Mullard Space Science Laboratory (MSSL).
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