Emprise, Aurélien Rosset

[Thomas Day]

Sur BDgest

1996, Shelter's Lot, Maine, 3 200 habitants. Alors que le Dr Mark Walewond, doyen de la communauté s'apprête à rendre l'âme, une violente tempête s'abat sur les environs, occasionnant de considérables dégâts. Peu de temps après sa mort, d'inquiétantes disparitions, ainsi que des actes de violence extrême commis par des personnes jusqu'ici sans histoire, font basculer peu à peu la petite ville dans l'horreur.

L'avis de Gromovar, bluffé

Bon, je suis moins enthousiaste que le père Gromovar. J'ai trouvé le dessin intéressant, notamment par son refus d'hyper-réalisme (qui, en fantastique, a tendance à me fatiguer), mais je le trouve aussi inabouti avec des planches parfois trop jetées, des personnages qu'on a du mal à reconnaître, des scènes pas toujours très lisibles.

Le scénario est (si on exagère un peu) un mix de King et de Lovecraft. La dimension kingienne (du début) est plutôt convaincante, la dimension lovecraftienne (de la fin), par contre, m'a semblé absolument pas "digérée" avec un peu tous les pieds bots de l'hommage lovecraftien. Dans les ultimes pages, la narration se met à boiter et la chute est un douloureux plat ventre, tout en baclitude comme dirait Ségolène Royal.

Cela dit, Emprise est peut-être l'acte de naissance d'un futur grand de la BD mondiale.

TD