Shangri-la, Mathieu Bablet

[Razheem L'insensé]

Ce qu'il reste de l'humanité vit à bord d'une station spatiale dirigée par une multinationale à laquelle est voué un véritable culte. Les hommes mettent en place un programme pour coloniser Shangri-la, la région la plus hospitalière de Titan, afin de réécrire la genèse à leur manière.

Je viens de le finir et j'ai trouvé ça excellent !
Vraiment excellent. Bourré de considérations politiques, sociales, religieuses et philosophiques avec, en plus, un duo de personnages vraiment touchant.
Je reviens en causer plus largement plus tard.

[Razheem L'insensé]

Et en plus explicite !

[Thomas Day]

Je suis nettement moins enthousiaste.

Il y a plein d'éléments du scénario qui m'ont géné. Le côté "travaille, consomme et ferme ta gueule" manque de subtilité (Brazil aussi manque de subtilité, mais Brazil est drôle). Certaines péripéties ne fonctionnent pas. D'autres par contre sont excellentes, y compris certaines qu'on voit arriver de loin (la position géographique réelle du Conseil).

Le dessin est sublime quand Bablet se lance dans le space art, fait de l'architecture spatiale, dessine des machines, des exosquelettes, mais la qualité retombe dès qu'il y a des visages, des expressions. Les animoïdes sont globalement plus expressifs que les personnages humains. Le personnage le plus réussi est celui de l'homme-chien.

C'est intéressant, certaines pages sont magnifiques (des visions de pure SF qui m'ont fait penser à l'oeuvre cosmique de Serge Lehman), toutefois il faudrait voir ce que ce dessinateur pourrait faire avec un scénario nettement plus solide. Et il faut qu'il travaille ses persos.

TD

[Razheem L'insensé]

Et voici une petite interview de Mathieu Bablet, un auteur très sympathique.

[ubikD]

Je l'ai lu ce week-end. Rien à ajouter aux critiques et louanges. C'est un récit de SF très honorable.

[Ceir]

Effectivement je l'ai trouvé parfois un peu facile, mais l'auteur reste dans les codes de ce genre de récit, mais globalement c'est très solide et une excellente découverte (pour, de surcroît, un prix très raisonnable par rapport au format et à la couleur).

[Thomas_at_constellations]

Après avoir initialement buté sur certain élément du style du dessinateur ce livre fut finalement un grosse claque.
Ma chronique pour ceux que ça intéresse: https://blogconstellations.home.blog/20 ... eu-bablet/

[JDB]

Cadeau de Nowel de mon neveu, qui a du goût (l'année dernière, il m'avait offert la BD de Xavier Dollo).
Par contre, la lecture attendra un peu: vu mon état de santé actuel, le poids et le volume de la chose me font un peu peur.
JDB

[Weirdaholic]

Le côté "travaille, consomme et ferme ta gueule" manque de subtilité (Brazil aussi manque de subtilité, mais Brazil est drôle). Certaines péripéties ne fonctionnent pas. D'autres par contre sont excellentes, y compris certaines qu'on voit arriver de loin (la position géographique réelle du Conseil).

Le dessin est sublime quand Bablet se lance dans le space art, fait de l'architecture spatiale, dessine des machines, des exosquelettes, mais la qualité retombe dès qu'il y a des visages, des expressions. Les animoïdes sont globalement plus expressifs que les personnages humains. Le personnage le plus réussi est celui de l'homme-chien.

Pour le dessin des visages, je pense que c'est voulu, vu que c'est une constante chez lui (mais je me trompe peut-être).

Je pense aussi que l'ambition n'est pas la même que dans Brazil : là où Terry Gilliam travaille uniquement la part grotesque (= monstrueuse, pas risible) et dystopique de la SF, Mathieu Bablet voulait l'unir à sa part sublime et space-opératique : c'est à la fois la force (et peut-être la faiblesse) de son récit, sorte de synthèse entre hard et soft SF selon moi.