Le Cauchemar d'Innsmouth
H. P. Lovecraft & Gou Tanabe
Pénétrez dans la sinistre bourgade d'Innsmouth, théâtre de tous les cauchemars !
En 1927, le jeune Robert Olmstead débarque à Newburyport. En quête de ses origines, il n'a d'autre option, pour atteindre sa destination, que de prendre un bus qui passe par Innsmouth, ville voisine sur laquelle courent d'effroyables rumeurs : pacte avec les démons, habitants difformes, culte ésotérique d'un étrange dieu marin... La peur qu'elle inspire est telle que personne n'ose s'y rendre, et nul ne sait ce qui se cache derrière les façades de ses maisons délabrées...
Pourtant, les mises en garde des résidents de Newburyport, loin de décourager Robert, le poussent au contraire à s'intéresser à ce lieu pestiféré : il décide d'explorer les méandres de la cité maudite ! C'est le début d'une descente aux enfers qui le mènera aux portes de la folie...
Découvrez la majestueuse adaptation d'un des récits les plus complexes et haletants d'H. P. Lovecraft ! Mêlant polar, suspense et horreur, Le Cauchemar d'Innsmouth ancre les obsessions de Lovecraft dans le quotidien d'une ville sinistre dont personne ne sort indemne.
Relié en cuir de Maigre Bête de la Nuit
Sortie le 14 octobre 2021 chez Ki-oon
Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
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Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Dommage que la sortie ait été repoussée suite à des soucis d'imprimeur. Comme toujours, j'ai hâte !
« La tombe est vide le héros s’éveille. »
Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Tu as peut-être plus d’information : on dirait que ces adaptations arrivent si rapidement en France que le tome 2 n’est même pas fini. Tu en sais plus ?
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Re: Le cauchemar d'Innsmouth - Lovecraft par Gou Tanabe
J'attends de voir la suite, mais je suis d'accord avec Gromovar, ce volume est très réussi.
Modifié en dernier par FeydRautha le 18 octobre 2021 à 16:51, modifié 1 fois.
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
Re: Le cauchemar d'Innsmouth - Lovecraft par Gou Tanabe
Il existe déjà un sujet ici :
https://forums.belial.fr/viewtopic.php?f=18&t=9798
Quant à moi, j’ai trouvé cet opus raté. D’une part, il souffre de ne montrer que la 1ʳᵉ moitié de l’histoire, bien moins excitante que la 2ᵉ. D’autre part, je le trouve bien trop verbeux au détriment de l’illustration. Notamment, les voyages du capitaine Marsh étaient l’occasion d’illustrer bien plus en détails cette partie de l’histoire qui est la plus intéressante de la 1ʳᵉ moitié.
Vraiment on est loin des grandes réussites comme Les Montagnes hallucinées, Dans l’abîme du temps, et L’Appel de Cthuthu.
https://forums.belial.fr/viewtopic.php?f=18&t=9798
Quant à moi, j’ai trouvé cet opus raté. D’une part, il souffre de ne montrer que la 1ʳᵉ moitié de l’histoire, bien moins excitante que la 2ᵉ. D’autre part, je le trouve bien trop verbeux au détriment de l’illustration. Notamment, les voyages du capitaine Marsh étaient l’occasion d’illustrer bien plus en détails cette partie de l’histoire qui est la plus intéressante de la 1ʳᵉ moitié.
Vraiment on est loin des grandes réussites comme Les Montagnes hallucinées, Dans l’abîme du temps, et L’Appel de Cthuthu.
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Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Cette nouvelle de Lovecraft me met de plus en plus mal à l’aise.
Si on reste au premier degré, c’est un récit plutôt réussi, mais si on réfléchit sur le fond c’est probablement le texte le plus odieusement raciste de Lovecraft, qui reprend et développe les éléments de La Rue et … Feu Arthur Jermyn.
Parce qu’au fond ça raconte l’histoire d’une ville qui s’est développée grâce au commerce avec les sauvages. Tant qu’ils restaient éloignés, tout allait bien. Mais ensuite ces sauvages se sont installés en ville, et pire encore ils ont mélangé leur sang impur avec celui de la population et sont devenus la race dominante. La seule solution est une purification par le feu, et l’enfermement des survivants dans des camps. Les organisations humanitaires s’en désintéresseront quand elles réaliseront qu’ils ne sont pas vraiment humains.
Mais comble de l’horreur, le narrateur découvre que son arrière-grand-mère était l’une de ses sauvages et qu’il est donc lui-même un métis au sang impur. S’il ne se suicide pas comme Arthur Jermyn en l’apprenant… c’est parce que Lovecraft en rajoute encore une couche avec une conclusion à la The Thing : le mal n’est pas totalement détruit et va se répandre sur le monde !
Tout cela me parait évident quand j’y repense maintenant. Ce récit est celui qui décrit certainement le mieux les craintes xénophobes de Lovecraft. C’est seulement en le lisant pour la 3ᵉ fois de ma vie dans la traduction de David Camus la semaine dernière que j’en ai pleinement pris conscience. Pour ma défense, la 1ʳᵉ fois, je l’ai lue il y a 40 ans, et la 2ᵉ fois dans l’édition Bragelonne, je n’étais déjà pas très à l’aise.
Si on reste au premier degré, c’est un récit plutôt réussi, mais si on réfléchit sur le fond c’est probablement le texte le plus odieusement raciste de Lovecraft, qui reprend et développe les éléments de La Rue et … Feu Arthur Jermyn.
Parce qu’au fond ça raconte l’histoire d’une ville qui s’est développée grâce au commerce avec les sauvages. Tant qu’ils restaient éloignés, tout allait bien. Mais ensuite ces sauvages se sont installés en ville, et pire encore ils ont mélangé leur sang impur avec celui de la population et sont devenus la race dominante. La seule solution est une purification par le feu, et l’enfermement des survivants dans des camps. Les organisations humanitaires s’en désintéresseront quand elles réaliseront qu’ils ne sont pas vraiment humains.
Mais comble de l’horreur, le narrateur découvre que son arrière-grand-mère était l’une de ses sauvages et qu’il est donc lui-même un métis au sang impur. S’il ne se suicide pas comme Arthur Jermyn en l’apprenant… c’est parce que Lovecraft en rajoute encore une couche avec une conclusion à la The Thing : le mal n’est pas totalement détruit et va se répandre sur le monde !
Tout cela me parait évident quand j’y repense maintenant. Ce récit est celui qui décrit certainement le mieux les craintes xénophobes de Lovecraft. C’est seulement en le lisant pour la 3ᵉ fois de ma vie dans la traduction de David Camus la semaine dernière que j’en ai pleinement pris conscience. Pour ma défense, la 1ʳᵉ fois, je l’ai lue il y a 40 ans, et la 2ᵉ fois dans l’édition Bragelonne, je n’étais déjà pas très à l’aise.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
- Thomas_at_constellations
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Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
« La tombe est vide le héros s’éveille. »
Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Il ne faut pas oublier quand on fait de fines analyses de Lovecraft que l'inquiétude sur les origines qui marque toute son oeuvre est d'abord inquiétude envers ses propres origines.
Le thème de l'homme qui n'est pas qui il croit être est présent ici comme il l'est dans Les rats dans les murs par exemple.
Quand à la généalogie terrible elle est présente dans L'abomination de Dunwich entre autres.
Il est impossible de comprendre Lovecraft si on ne saisit pas que père, mère, grand-père sont potentiellement menaçants dans la vie du jeune Lovecraft et que cette "menace" est une part de sa personnalité.
Le thème de l'homme qui n'est pas qui il croit être est présent ici comme il l'est dans Les rats dans les murs par exemple.
Quand à la généalogie terrible elle est présente dans L'abomination de Dunwich entre autres.
Il est impossible de comprendre Lovecraft si on ne saisit pas que père, mère, grand-père sont potentiellement menaçants dans la vie du jeune Lovecraft et que cette "menace" est une part de sa personnalité.
Re: Le Cauchemar d'Innsmouth — Gou Tanabe
Il y a une différence de taille entre craindre une tare héréditaire qui pourrait à terme affecter sa santé mentale (une peur parfaitement légitime dans le cas de Lovecraft) et craindre un lointain métissage dans sa généalogie qui pourtant n’affecte pas sa santé. C’est seulement la crainte d’être apparenté à une ethnie qu’il juge inférieure.
Il y a aussi une différence de taille entre craindre l’arrivée d’étrangers dans la ville et fantasmer sur une ville qui aurait été totalement corrompue par ces étrangers et qu’il faudrait purifier par le feu et les camps de concentration. Là, on est carrément dans les fantasmes d’un nazi.
Il y a aussi une différence de taille entre craindre l’arrivée d’étrangers dans la ville et fantasmer sur une ville qui aurait été totalement corrompue par ces étrangers et qu’il faudrait purifier par le feu et les camps de concentration. Là, on est carrément dans les fantasmes d’un nazi.
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