Voici de nouvelles preuves du talent de Catherine Dufour !
L'avis de Sylvain Bonnet sur ActuSF.
La seule différence avec l'ASMR, c'est que les textes de Catherine Dufour ne sont pas faits pour nous endormir, au contraire : comme l'a fait remarquer avant moi Marcus Dupont-Besnard, ils ambitionnent de nous réveiller, parfois brutalement ("Coucou les filles !" dans l'appendice), mais toujours avec poésie, du sommeil hypnotique dans lequel nous plonge la société technique actuelle.
Pour qui voudrait l'enfermer dans des cases, L'arithmétique terrible de la misère appartiendrait à cette branche de la science-fiction que l'on pourrait qualifier de fiction spéculative franchement ancrée à gauche, si cela a encore un sens aujourd'hui. Mais le recueil se rit des cases, aussi bien dans la forme que dans le fond, et ces nouvelles prêtent simplement à réfléchir, à rire, à grincer des dents et à avoir mal. Le propre de toute bonne littérature.
Il y a un petit côté Cory Doctorow dans les textes de Catherine Dufour, mais en plus européen et une écriture plus mordante, plus percutante. Et plus rigolarde, aussi; il y a un côté un peu punk, mais sans trop y croire.
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