Dangereuses Visions, anthologie dirigée par Harlan Ellison (futur proche)

[Shibia]

Tout ça a-t-il bien vieilli? Je me pose la question.
Sinon, gros boulot de mise en perspective (historique mais pas que), de révision de traduction, de mise à jour...

Bel enthousiasme. Ça motive. On pourrait aussi s'essayer à la romantasy, il paraît que c'est à la mode. Et ça fera peut-être moins de boulot.

Comme Le Temps fut ? ;)

[Weirdaholic]

Comme Le Temps fut ? ;)

Ca me rappelle qu'il faut toujours que je le lise, lol.

Après, stricto sensu, Salammbô de Flaubert est de la romantasy, nil novi sub sole.

Blague à part, je militerais pour un best of genre La machine aux yeux bleus, mais ce Dangerous visions est un moment d'histoire de la SF, donc je suis preneur.

Je parlais littéralement il y a trois minutes de La machine avec Olivier qui m'appelait pour évoquer cette discussion. ;)

J'avais cru comprendre sur une autre discussion qu'il y avait des problèmes avec les ayants-droits d'Ellison ? (Il y a le recueil qu'il a fait d'après les peintures de Jacek Yerka qui ferait un beau livre aussi.)

je me demande dans quelle mesure le Bélial' va s'attirer les foudres des ligues de vertu ?

Ma foi, vu que que c'était le projet même de cette anthologie que de choquer à l'époque, si elle y parvient encore aujourd'hui, je dirai mission accomplished.

Oui mais non. Le code a changé. A mon sens, il faut anticiper certaines réactions, notamment à la nouvelle de Sturgeon.

Compte tenu de "l'affaire" Bastien Vivès, j'imagine qu'a minima un avertissement s'impose juste avant la nouvelle.

[Aldaran]

De mon côté, ça me saoule de voir des tas d'éditeurs ajouter de grands panneaux
« attention, ne pas lire ! » à l'entrée de certains livres. Ça n'a pas de sens. Si on publie,
c'est bien pour que ce soit lu et je ne crois pas que les éditeurs soient responsables des lectures
de qui que ce soit. Ils publient, point, retour chariot à la ligne.

Maintenant, dans le recueil Romans et nouvelles consacré à Sturgeon chez Omnibus,
chaque œuvre a son introduction et, pour la nouvelle dont il est question ici, on peut lire (c'est d'Ellison) :
« Chacune des histoires de Sturgeon est longuement espérée, il n'en existe pas deux semblables,
alors pourquoi se donner la peine de dorer la pilule au lecteur ? »

[Weirdaholic]

De mon côté, ça me saoule de voir des tas d'éditeurs ajouter de grands panneaux
« attention, ne pas lire ! » à l'entrée de certains livres. Ça n'a pas de sens. Si on publie,
c'est bien pour que ce soit lu et je ne crois pas que les éditeurs soient responsables des lectures
de qui que ce soit. Ils publient, point, retour chariot à la ligne.

Ah mais j'ai tendance à penser exactement la même chose que l'avocate 'Agnès Tricoire (je crois d'ailleurs avoir déjà cité son article) :

S’il reste un seul lieu où l’insécurité est légitime, c’est bien dans le cœur des œuvres, et dans cette relation très étrange entre l’œuvre et son “regardeur”.

Ben oui, aucun éditeur ne nous met le pistolet sur la tempe pour lire un livre, donc il suffit de le fermer pour cesser d'être en "insécurité" fictionnelle.

Par contre, si un "avertissement" (une simple remise en contexte) devant une nouvelle permet de dédouaner l'éditeur lors d'un éventuel procès, ça serait bête de ne pas l'utiliser à mon sens. (Ceci dit, Agnès Tricoire explique dans son article que par nature une oeuvre de fiction ne saurait être une apologie, mais la jurisprudence ne suit pas toujours.)

[Kaliayev]

Que des beaux noms, ça donne en effet envie.