Messagepar geratton » 26 septembre 2012 à 18:32
C'est cool ! Je l'ai (enfin) lu... Faut dire que j'avais pas mal de retard dans mes lectures et que ces derniers mois (dans mon temps propre) n'étaient pas vraiment favorables à un rattrapage en bonne et due forme. Mais ça y est, c'est fait. Je l'ai lu... Enfin, quand je dis "lu", c'est plutôt "dévoré", "englouti" que je devrais dire. Parce que... Wouah ! ça décoiffe. Grandiose, merveilleux, vertigineux, fascinant, envoûtant, les qualificatifs me manquent pour décrire l'univers fantastique dans lequel nous entraîne Monsieur Anderson.
Pas scientifique pour un sou, je confesse néanmoins avoir perdu pied souventes fois pendant les séquences "physiques" mais le récit captivant, le suspense allant crescendo, les multiples rebondissements, tiennent le lecteur en haleine de bout en bout, et j'ai vécu les derniers chapitres écartelé entre deux envies contradictoires. La hâte de découvrir le dénouement, bien entendu, mais aussi le désir de prolonger le plus longtemps possible ce voyage incomparable qui nous est conté avec tout le talent de l'auteur, sans oublier (On le fait trop souvent, hélas) celui du traducteur. Il y a incontestablement dans ce "Tau Zéro" quelque chose de spécial, un parfum de conquête de l'Ouest, de quête du Graal qui en fait un inoubliable moment d'évasion.
Je ne saurais dire s'il s'agit là du meilleur roman de Poul Anderson (Il aurait fallu pour ce faire que je les ai tous lu), mais il est incontestable qu'il fait pour le moins partie des tout bons. Un petit bémol toutefois. Je trouve qu'il se termine "trop" bien. Qu'il n'y ait aucun décès à déplorer au cours d'un si long voyage ne parait peut-être pas très "réaliste". Que soit découverte du premier coup la planète idéale ne l'est sans doute pas davantage. Mais ce ne sont là, j'en conviens, que détails.
Merci donc à Poul Anderson pour cette magistrale Odyssée aux confins de l'univers et des temps. Merci à Jean-Daniel Brèque pour la qualité de sa traduction pleine de lyrisme et de poésie. Longue vie aux éditions du Bélial' et à toute l'équipe. Souhaitons qu'il y ait encore pleins de futurs petits Poul Anderson...