Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019-2022)
Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
Avez-vous plus d'infos sur un hypothétique audiobook de "Trop semblable à l'éclair", est-ce toujours de l'ordre du possible ?
- Olivier Girard
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Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
Oui, c'est possible. Mais nous n'avons rien signé.ashen a écrit :Avez-vous plus d'infos sur un hypothétique audiobook de "Trop semblable à l'éclair", est-ce toujours de l'ordre du possible ?
Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
À la conclusion de ce deuxième opus, j’étais essoufflé, autant que sonné, par tout ce que j’avais saisi et ce que je savais autant avoir laissé passer. Mon sourire était donc multiple, puisque j’avais le plaisir d’avoir fini et aimé, celui de savoir que je pourrais un jour les relire et de renouveler mes découvertes comme ma compréhension, et la joie de savoir que je n’en ai pas fini avec cette autrice dont je ne peux plus douter du talent.
L’essentiel demeure donc, Ada rules.
Sept Redditions chez le Syndrome Quickson.
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Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
J’ai dévoré ce premier tome et précommandé le second dans la foulée tant j’ai été convaincue, tant j’ai été emballée. Sans hésiter, je qualifie ce roman de coup de cœur et je le recommande très chaudement.
Trop semblable à l'éclair chez Ombre Bones.
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
Re: Terra Ignota, Ada Palmer (2019)
Aval-Douar a écrit :Alléché par les éloges lus ici et là, j’ai lu un gros quart de la VO. Et j’arrête, parce qu’il y a des limites.
Ada Palmer a certainement de grandes connaissances, et c’est très bien. Dans ce livre, elle semble partir du postulat que si elle les met toutes ensemble et qu’elle mélange, elle obtient une bonne histoire. C’est faux.
Rien ne marche, rien ne tient debout. Les personnages ne sont absolument pas crédibles. Franchement, vous voyez Bridger comme le (pré)ado de 13 ans plutôt dégourdi qu’il est censé être ? Je lui donnerais à peine huit ans, et il serait temps de lui expliquer deux ou trois choses sur la vie. Ce qui est d’ailleurs fait, mais vraiment, je ne crois pas une seconde que le traitement du sensayer puisse l’aider. Du reste, tout en disant bien fort que ce n’est pas son rôle, il le dirige bien plus qu’il ne le conduit à choisir.
Les autres ne sont pas mieux, il n’y a que des caricatures. Tous issus de mélanges d’un peu partout dans le monde, mais uniquement les grands pays très connus, pas les autres. Pareil pour les langues, d’ailleurs. Elle ne conserve que les éléments de culture les plus superficiels, ceux que tout le monde croit connaître, les références culturelles ne dépassent pas le niveau du name dropping. J’ai l’impression de voir un de ces films américains où on recrute des acteurs avec des types physiques d’un peu partout pour vendre des billets à tout le monde, et certainement pas pour étudier les différentes cultures.
L’Histoire est à l’avenant. Il y a une grande guerre, comment résoudre ce problème ? Facile : on prend quelques-uns des leaders mondiaux, et on leur fait déclarer qu’à partir d’aujourd’hui, on devient gentils. Et tout le monde applaudit à l’unisson, on se croirait dans Hunger Games. On construit des groupes en mariant la carpe au lapin (tous les Asiatiques ensemble sous domination japonaise de fait et avec une capitale en Indonésie, mais pitié quoi !). Et tout le monde obéit, et tout va bien. Ursula K. Le Guin est pourtant passée avant (les Dépossédés), avec un résultat autrement plus convaincant.
Quant à l’histoire, je dois dire l’idée de ne jamais savoir whodunnit m’indiffère totalement. Passé le quart du bouquin, c’est dommage.
Sur le style, il y a de la recherche, des essais, et pourquoi pas (la langue non genrée, par exemple). Mais que c’est lourd ! Et regardez comme ici je genre et là je ne genre pas, et comme j’appelle « il » une femme et « elle » un homme, et que j’en fais des tartines à n’en plus finir ! C’est beaucoup trop verbeux, beaucoup trop autocentré. Encore une fois, Ursula K. Le Guin est passée par là (la main gauche de la nuit, avec ses différentes versions qui n’utilisaient pas les mêmes pronoms et les mêmes mots genrés), avec un tout autre niveau.
L’aspect technologique ne rattrape rien. Entre des voitures volantes dirigées par des humains (tellement plus fiables que les ordinateurs qui gèrent de nos jours les couloirs aériens des avions et qui ne sont déjà pas loin de les piloter), les traceurs qui ont besoin d’un support physique porté à l’oreille (autant les appeler téléphones), une époque qui a inventé le voyage ultra-rapide mais pas la traduction automatique, de sorte qu’il suffit de parler une des langues les plus répandues au monde pour ne pas être compris des gens qui peuvent entendre… Bref.
Je regarderai à l’occasion ce que tel ou tel critique a pu lui trouver, mais pour moi, c’est non.
Je voudrais ne pas, mais je seconde ça. La psychologie des personnage est une vraie catastrophe (et vu qu'il ne se passe absolument rien, rater sa psycho quand il n'y a que ça à faire, c'est dur). Et l'insistance vraiment lourdingue de l'auteure sur les pokes au lecteur sont hyper pénibles...
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Re: Terra Ignota, Ada Palmer (2019)
saimonax a écrit :Je voudrais ne pas, mais je seconde ça. La psychologie des personnage est une vraie catastrophe (et vu qu'il ne se passe absolument rien, rater sa psycho quand il n'y a que ça à faire, c'est dur). Et l'insistance vraiment lourdingue de l'auteure sur les pokes au lecteur sont hyper pénibles...
J'ai sans doute quelques trains de retard mais c'est quoi un poke au lecteur ?
Re: Terra Ignota, Ada Palmer (2019)
zen arcade a écrit :J'ai sans doute quelques trains de retard mais c'est quoi un poke au lecteur ?
Ce pourrait être ça ;-)
Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
Petit débat dans le dernier Procrastination (thème: Tell, don't show!") disponible sur le soundcloud d'Elbakin où Estelle Faye démonte pas mal "Trop semblable à l'éclair" pour son style, sa forme et sa mise en avant médiatique. Davoust est d'accord elle et Fazi pas du tout. Intéressant mais je suis assez dérangé par ce que Faye et Davoust disent de la SF : genre populaire qui doit resté accessible etc....
Je trouve leur réaction assez radicale. On sent une pointe de jalousie... Je n'ai pas lu " Trop semblable..." mais quand je lis des textes pointus en SF, surtout en nouvelle, je décolle et je suis ailleurs comme jamais. Quand Estelle dit que trop de livres de SF laissent sur le carreau des lecteurs car trop exigent, j'ai envie de dire " tant mieux, tout n'est pas fait pour tout le monde". La recherche constante de la facilité, simplicité et fluidité, n'est pas forcément un voie meilleur à mon sens. Voir même elle peut justement empêcher à des idées et/ou styles complexes d'émerger.
Mais la question est légitime: est-ce pertinent qu'on roman de SF soit trop pointu ? Trop bourré de termes et concepts philosophies et scientifiques et ce, de manière très flagrante ? Est-ce qu'on ne peut pas écrire de la SF pertinente sans vouloir tendre vers le plus de crédibilité possible ? C'est vrai que de nos jours, il y a une espèce d'exigence en SF...comme pour bien de se démarqueur du fantastique (alors que souvent, la sf tend vers le fantastique n'en déplaise à certains). L'autre question : malgré toutes les bonnes idées philo et sf d'un roman, est-ce que son récit et ses persos sont bons ?
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -dont-show
Je vais dériver vers un autre domaine artistique: les jeux de From Software (Sekiro, Dark souls...) sont des œuvres exigeantes qui laissent pleins de joueurs sur le carreau MAIS ce sont des chefs d'oeuvre. Ce n'est fait pour tout le monde, notamment le joueur du dimanche qui tourne sur Mario. Ce n'est pas péjoratif mais c'est une réalité : toutes les œuvres ont un public cible. Les gens qui adorent la science, les idées tortueuses, les concepts novateurs ne vont pas lire du Marc Lévy. Tout comme les gens qui veulent des choses simples, accessibles n'iront pas Greg Egan. Mais tous ont le droit d'exister. Je ne suis pas pour que TOUTES les œuvres soit accessible à TOUS dans le sens où ce sont elles qui doivent s'adapter. Je pense que tout est accessibles (car disponible à la vente, en biblio etc...) mais que c'est aux gens de s'adapter aux œuvres. J'ai essayé des bouquins complexes que j'ai abandonné car je n'avais pas le niveau. Et alors ? Je n'en mourrais pas. J'y reviendrais sans doute un jour. Je prends par exemple un essai sur les Trous noirs de Kip Thorne : j'ai tenu 30 pages. Ce n'est pas pour moi. Et tant pis. Je n'en ferais pas un drame, je n'accuserais pas l'auteur de ne pas avoir assez vulgarisé...
Je trouve leur réaction assez radicale. On sent une pointe de jalousie... Je n'ai pas lu " Trop semblable..." mais quand je lis des textes pointus en SF, surtout en nouvelle, je décolle et je suis ailleurs comme jamais. Quand Estelle dit que trop de livres de SF laissent sur le carreau des lecteurs car trop exigent, j'ai envie de dire " tant mieux, tout n'est pas fait pour tout le monde". La recherche constante de la facilité, simplicité et fluidité, n'est pas forcément un voie meilleur à mon sens. Voir même elle peut justement empêcher à des idées et/ou styles complexes d'émerger.
Mais la question est légitime: est-ce pertinent qu'on roman de SF soit trop pointu ? Trop bourré de termes et concepts philosophies et scientifiques et ce, de manière très flagrante ? Est-ce qu'on ne peut pas écrire de la SF pertinente sans vouloir tendre vers le plus de crédibilité possible ? C'est vrai que de nos jours, il y a une espèce d'exigence en SF...comme pour bien de se démarqueur du fantastique (alors que souvent, la sf tend vers le fantastique n'en déplaise à certains). L'autre question : malgré toutes les bonnes idées philo et sf d'un roman, est-ce que son récit et ses persos sont bons ?
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -dont-show
Je vais dériver vers un autre domaine artistique: les jeux de From Software (Sekiro, Dark souls...) sont des œuvres exigeantes qui laissent pleins de joueurs sur le carreau MAIS ce sont des chefs d'oeuvre. Ce n'est fait pour tout le monde, notamment le joueur du dimanche qui tourne sur Mario. Ce n'est pas péjoratif mais c'est une réalité : toutes les œuvres ont un public cible. Les gens qui adorent la science, les idées tortueuses, les concepts novateurs ne vont pas lire du Marc Lévy. Tout comme les gens qui veulent des choses simples, accessibles n'iront pas Greg Egan. Mais tous ont le droit d'exister. Je ne suis pas pour que TOUTES les œuvres soit accessible à TOUS dans le sens où ce sont elles qui doivent s'adapter. Je pense que tout est accessibles (car disponible à la vente, en biblio etc...) mais que c'est aux gens de s'adapter aux œuvres. J'ai essayé des bouquins complexes que j'ai abandonné car je n'avais pas le niveau. Et alors ? Je n'en mourrais pas. J'y reviendrais sans doute un jour. Je prends par exemple un essai sur les Trous noirs de Kip Thorne : j'ai tenu 30 pages. Ce n'est pas pour moi. Et tant pis. Je n'en ferais pas un drame, je n'accuserais pas l'auteur de ne pas avoir assez vulgarisé...
Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
Pour ma part, je n'ai pas un seul instant pensé que le livre était "pointu", comme peuvent l'être les livres d'Egan par ex. Peut être parce qu'Egan compose dans un champ dans lequel j'ignore beaucoup de choses, ce qui est peut être moins le cas de la littérature et de la philosophie, c'est possible... Mais même en terme de narration, c'est tout à fait classique et très largement déjà vu.
Le "pointu" vient peut être de la façon de parler très marquée 19e (à mon sens un artifice narratif inutile) qui peut faire bizarre quand on sait que le livre a été écrit y'a tout juste quelques années... Il n'y a aucun "concept" à comprendre, si je puis dire.
Non, la véritable question, qui n'est pas "l'autre", tu la pointes du doigt : "malgré toutes les bonnes idées philo et sf d'un roman, est-ce que son récit et ses persos sont bons ?". C'est ce qui fait à mon sens d'Anathem un très bon livre, mais pas un chef d’œuvre comme on le crie partout, la faute à un récit qui fétichise ses personnages... Le problème est similaire ici, le récit fétichise SON personnage au prix de caricaturer tout les autres...
Le "pointu" vient peut être de la façon de parler très marquée 19e (à mon sens un artifice narratif inutile) qui peut faire bizarre quand on sait que le livre a été écrit y'a tout juste quelques années... Il n'y a aucun "concept" à comprendre, si je puis dire.
Non, la véritable question, qui n'est pas "l'autre", tu la pointes du doigt : "malgré toutes les bonnes idées philo et sf d'un roman, est-ce que son récit et ses persos sont bons ?". C'est ce qui fait à mon sens d'Anathem un très bon livre, mais pas un chef d’œuvre comme on le crie partout, la faute à un récit qui fétichise ses personnages... Le problème est similaire ici, le récit fétichise SON personnage au prix de caricaturer tout les autres...
Re: Terra Ignota (cycle), Ada Palmer (2019)
ZRK a écrit :Petit débat dans le dernier Procrastination (thème: Tell, don't show!") disponible sur le soundcloud d'Elbakin où Estelle Faye démonte pas mal "Trop semblable à l'éclair" pour son style, sa forme et sa mise en avant médiatique. Davoust est d'accord elle et Fazi pas du tout. Intéressant mais je suis assez dérangé par ce que Faye et Davoust disent de la SF : genre populaire qui doit resté accessible etc....
Je trouve leur réaction assez radicale. On sent une pointe de jalousie... Je n'ai pas lu " Trop semblable..." mais quand je lis des textes pointus en SF, surtout en nouvelle, je décolle et je suis ailleurs comme jamais. Quand Estelle dit que trop de livres de SF laissent sur le carreau des lecteurs car trop exigent, j'ai envie de dire " tant mieux, tout n'est pas fait pour tout le monde". La recherche constante de la facilité, simplicité et fluidité, n'est pas forcément un voie meilleur à mon sens. Voir même elle peut justement empêcher à des idées et/ou styles complexes d'émerger.
Mais la question est légitime: est-ce pertinent qu'on roman de SF soit trop pointu ? Trop bourré de termes et concepts philosophies et scientifiques et ce, de manière très flagrante ? Est-ce qu'on ne peut pas écrire de la SF pertinente sans vouloir tendre vers le plus de crédibilité possible ? C'est vrai que de nos jours, il y a une espèce d'exigence en SF...comme pour bien de se démarqueur du fantastique (alors que souvent, la sf tend vers le fantastique n'en déplaise à certains). L'autre question : malgré toutes les bonnes idées philo et sf d'un roman, est-ce que son récit et ses persos sont bons ?
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -dont-show
Je vais dériver vers un autre domaine artistique: les jeux de From Software (Sekiro, Dark souls...) sont des œuvres exigeantes qui laissent pleins de joueurs sur le carreau MAIS ce sont des chefs d'oeuvre. Ce n'est fait pour tout le monde, notamment le joueur du dimanche qui tourne sur Mario. Ce n'est pas péjoratif mais c'est une réalité : toutes les œuvres ont un public cible. Les gens qui adorent la science, les idées tortueuses, les concepts novateurs ne vont pas lire du Marc Lévy. Tout comme les gens qui veulent des choses simples, accessibles n'iront pas Greg Egan. Mais tous ont le droit d'exister. Je ne suis pas pour que TOUTES les œuvres soit accessible à TOUS dans le sens où ce sont elles qui doivent s'adapter. Je pense que tout est accessibles (car disponible à la vente, en biblio etc...) mais que c'est aux gens de s'adapter aux œuvres. J'ai essayé des bouquins complexes que j'ai abandonné car je n'avais pas le niveau. Et alors ? Je n'en mourrais pas. J'y reviendrais sans doute un jour. Je prends par exemple un essai sur les Trous noirs de Kip Thorne : j'ai tenu 30 pages. Ce n'est pas pour moi. Et tant pis. Je n'en ferais pas un drame, je n'accuserais pas l'auteur de ne pas avoir assez vulgarisé...
Ah oui, bien sûr, si un auteur critique Trop semblable à l'éclair, c'est qu'il est jaloux, forcément, c'est vrai qu'il n'y a rien à redire à ce livre, au moins pour des auteurs et lecteurs à la sensibilité ou aux attentes différentes. De même, la fluidité et la simplicité / facilité, c'est la même chose, tout le monde le sait, hein (pour info, plus un auteur est fluide, et plus il y a en fait un énorme boulot derrière ; donc au contraire, faire fluide, c'est plus difficile, à part pour 2-3 écrivains-nés). Enfin, je ne vois pas en quoi un style direct ou fluide ou appelle-le comme tu veux empêche des idées complexes d'émerger (ce serait même le contraire : plus le style -ou plutôt la masturbation intellectuelle que certains confondent avec du style- s'efface, plus les idées ressortent).
Sinon, il va falloir m'expliquer de quelle manière la SF tend "souvent" vers le Fantastique, ou alors c'est que nous n'avons pas la même définition de ce dernier genre ou du mot "souvent" (ou que tu parles de bouquins qui ont un siècle). Au passage, je pense que tu devrais reconsidérer les cases dans lesquelles tu mets les gens : je lis aussi bien Egan, Watts ou autres auteurs exigeants que la plus populaire et "simple" des Fantasy et SF. Alors soit je suis une exception, avec des personnes comme PPD par exemple, soit le lectorat est bien moins binaire que tu le prétends. Alors oui, il y a un public cible, c'est une évidence sur le plan marketing, mais ça ne veut pas dire qu'un lecteur donné ne peut pas faire partie de plusieurs de ces pools.
Sinon, d'après les retours que j'en ai, pas mal de gens s'inquiètent du fait que la SF traduite ou publiée dans les années à venir puisse se structurer autour de certains de ces fameux auteurs / livres "exigeants". Et je parle là du grand public, pas de notre bande de connaisseurs en science-fiction. Alors que les ventes se sont effondrées ces trente dernières années, passant de 15 000 à 1500 ventes pour un bouquin moyen, je ne crois pas que tout miser sur les bouquins au sommet de la pyramide soit la solution. Je suis le premier à dire qu'il faut des Anatèm et des Diaspora et compagnie, mais il ne faut en aucun cas axer toute l'offre sur ça. En plus, le but, c'est un peu sur les bords de ramener plus de monde vers la SF, et ça, tu le feras plus facilement avec des textes de qualité mais accessibles comme ceux d'UHL qu'avec des monstres pareils. Et c'est la même chose en Fantasy : il n'y a qu'à voir le succès de Mage de bataille chez AMI, il y a une forte demande pour de la Fantasy simple, à l'ancienne, mais pas simpliste, une SFFF de l'aventure et de l'évasion en parallèle de celle de réflexion et à portée philosophique ou idéologique.
Et pour ce qui est de Kip Thorne, il se trouve que je l'ai lu, comme un semi-remorque de bouquins de vulgarisation en astrophysique, astronomie, cosmologie, etc, et que de l'avis de la plupart des gens (moi y compris), c'est le meilleur vulgarisateur non-francophone, avec Brian Greene et Carlo Rovelli.
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