On ne sort pas intact de la lecture de La Créode. Les mots sont redoutables. Poétiques, efficaces. Certains textes refusent de vous quitter. Certaines images s’incrustent durablement dans la mémoire. L’épave putrescente d’une femme à peine morte, des cicatrices au fer rouge sur la peau d’une chauve, l’impression d’être hanté par l’esprit d’un pervers, un crâne déformé par un mollusque pensant… mais aussi les couleurs chatoyantes d’un papillon géant, les sables magnifiques d’un désert mortel… Tout devient si réel ! La Créode, de ce fait est vivement déconseillée à quiconque cherche une lecture superficielle qui ne laisserait aucune trace. Pour les autres, curieux de découvrir ou de voir autrement l’imaginaire foisonnant de l’auteur de Chromoville, des Olympiades truquées, de Pollen, ce recueil mérite le détour.
La critique de Ketty Steward sur ActuSF