On parle de Ken Liu à la radio belge (et il y a des images !).
Ici.
L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
- Olivier Girard
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Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Wow.
Je viens juste de refermer le livre et j'ai eu envie d'en parler à chaud.
Tout d'abord, ce texte est une merveille de lecture. L'écriture est superbe et je voudrais tirer un coup de chapeau au travail de Pierre-Paul Durastanti, parce que ce texte est d'une fluidité et d'une élégance rares.
Bravo, Monsieur!
Ensuite, je suis historien de formation et j'ai même enseigné un court laps de temps avant de changer de voie. Et là, je pense que j'ai éprouvé ce que certains d'entre vous (profs de sciences, informaticiens, mathématiciens, physiciens, voire, astrophysiciens...) éprouvent à la lecture de romans estampillés hard SF, ce sentiment qui peut se résumer par: "Ah, voilà quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui rend justice à mon domaine!"
Clairement, Ken Liu, en une centaine de pages, pose tous les questionnements qui taraudent les chercheurs (dont je n'ai pas la prétention de faire partie, juste armé que je suis d'une bête maitrise en histoire médiévale..!).
Parmi celles-ci: la mémoire et l'oubli, le poids du témoignage, la recherche de la vérité, la réécriture des événements par ceux qui ne les ont pas vécus, la repentance et ses enjeux politiciens, l'anachronisme des mentalités, la "souveraineté du Passé" ou l'identité des bi-nationaux, leurs racines, leur héritage... (j'en oublie certainement)
Et tout ça sans lourdeur, sans ton moralisateur, par petites touches humaines, parfois intimes.
Thomas Day connait infiniment mieux l'Asie et le Japon que moi, mais j'ai tendance à penser que la culture japonaise accorde aux mots "tradition", "héritage", "excuses" ou "remords" un sens autrement plus fort que pour nous, Occidentaux.
Je crois que Liu parvient à faire passer toute cette différence dans son texte, là encore, sans morale et sans jugement.
Cela devrait nous parler, à nous qui vivons dans un pays où, si nous sommes sans arrêt rappelés au devoir de Mémoire et à la lutte contre l'oubli, paradoxalement, les programmes d'enseignement de l'Histoire sont de plus en plus réduits et abstraits...
Bref.
Ken Liu est un grand écrivain.
L'Homme qui mit fin à l'Histoire est un texte magnifique, merci au Bélial de l'avoir mis à notre disposition.
Je viens juste de refermer le livre et j'ai eu envie d'en parler à chaud.
Tout d'abord, ce texte est une merveille de lecture. L'écriture est superbe et je voudrais tirer un coup de chapeau au travail de Pierre-Paul Durastanti, parce que ce texte est d'une fluidité et d'une élégance rares.
Bravo, Monsieur!
Ensuite, je suis historien de formation et j'ai même enseigné un court laps de temps avant de changer de voie. Et là, je pense que j'ai éprouvé ce que certains d'entre vous (profs de sciences, informaticiens, mathématiciens, physiciens, voire, astrophysiciens...) éprouvent à la lecture de romans estampillés hard SF, ce sentiment qui peut se résumer par: "Ah, voilà quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui rend justice à mon domaine!"
Clairement, Ken Liu, en une centaine de pages, pose tous les questionnements qui taraudent les chercheurs (dont je n'ai pas la prétention de faire partie, juste armé que je suis d'une bête maitrise en histoire médiévale..!).
Parmi celles-ci: la mémoire et l'oubli, le poids du témoignage, la recherche de la vérité, la réécriture des événements par ceux qui ne les ont pas vécus, la repentance et ses enjeux politiciens, l'anachronisme des mentalités, la "souveraineté du Passé" ou l'identité des bi-nationaux, leurs racines, leur héritage... (j'en oublie certainement)
Et tout ça sans lourdeur, sans ton moralisateur, par petites touches humaines, parfois intimes.
Thomas Day connait infiniment mieux l'Asie et le Japon que moi, mais j'ai tendance à penser que la culture japonaise accorde aux mots "tradition", "héritage", "excuses" ou "remords" un sens autrement plus fort que pour nous, Occidentaux.
Je crois que Liu parvient à faire passer toute cette différence dans son texte, là encore, sans morale et sans jugement.
Cela devrait nous parler, à nous qui vivons dans un pays où, si nous sommes sans arrêt rappelés au devoir de Mémoire et à la lutte contre l'oubli, paradoxalement, les programmes d'enseignement de l'Histoire sont de plus en plus réduits et abstraits...
Bref.
Ken Liu est un grand écrivain.
L'Homme qui mit fin à l'Histoire est un texte magnifique, merci au Bélial de l'avoir mis à notre disposition.
Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Sauropside: on ne saurait mieux dire.
Bravo et merci.
JDB
Bravo et merci.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Sauropside a écrit :Wow.
Oui, hein ?
Avec cet auteur, Le Bélial' est en train de pourrir mon budget...
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Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Je compatis!Aldaran a écrit :Sauropside a écrit :Wow.
Oui, hein ?
Avec cet auteur, Le Bélial' est en train de pourrir mon budget...
Le pire, c'est que j'étais quasi certain d'avoir déjà acheté La Ménagerie de Papier et je râlais comme un perdu de ne pas remettre la main sur le bouquin...
Or, en consultant mon historique d'achat, je me suis rendu compte que non..! ^^
Donc, je sais ce qu'il me reste à faire!
@ PPD et JDB: merci à vous..!
- Thomas Day
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