Jardins de poussière, Ken Liu (novembre 2019)

[Aldaran]

Ayé, j'ai attaqué. Je ne sais pas si celui-ci me plaira autant que le premier
mais, comment dire... l'impression d'être « chez moi » dès l'avant-propos
me rend assez confiant pour la suite.
Et puis, que Ken Liu tienne compte de l'interprétation de ses textes par ses lecteurs
me fait bien plaisir. Merci aux 42 d'avoir « chamboulé » son propre classement interne. :)
J'y retourne !

[FeydRautha]

Le sommaire concocté par les 42 est remarquable de finesse. Je redécouvre certaines nouvelles dans un autre contexte. Se prendre, par exemple, en pleine face la séquence Rester, Ailleurs, très loin de là, de vastes troupeaux de rennes, et Souvenirs de ma mère est une expérience qui flirte avec le sublime.

[Pierre-Paul Durastanti]

Attends de voir le bouquet final. ;)

[Erwann]

Ken Liu est un géant. Dans Jardins de poussière il fait œuvre de science-fiction. Il interroge le présent à la lumière du passé et porte un regard critique sur l’avenir. Il y entrevoit des solutions, refuse les banalités et la facilité mais interroge encore et encore, dévoilant les failles et les dangers. Il confronte l’humain à sa nature profonde, le ramène à sa dimension, le tabasse et le fait souffrir puis lui montre les étoiles et la poésie du monde. Du grand art.

J'ai comme l'impression que Ken Liu plaît aux Harkonnen.

[Aldaran]

Ah, ah !
Pour le pic de natalité, je vais botter en touche. Certes, ce recueil m'enthousiasme tout autant que le premier (j'en suis aux dirigeables, là...) mais, une fois le bouquin refermé, un nouveau coup d'œil autour de moi suffit à me confirmer que... non, décidément, j'aime trop les gosses pour en coller un dans ce monde.

Je pense aussi que ce second recueil remportera au moins le même succès que La Ménagerie de papier.
Me reste à espérer qu'il soit "mieux" lu que le précédent.

À mes yeux, Le Jardin de poussière ne met pas en avant une intention artistique mais simplement l'importance de ce qui peut sembler insignifiant et s'avère primordial au bout du compte. La laveuse de carreaux ne cherche qu'à tromper son ennui et, coup de bol, ça sert à la communauté. Apologie de l'insignifiance et de "l'inutile", donc ? J'aime ça !
Cette nouvelle m'a particulièrement marqué parce que, il y a une trentaine d'années, alors que je découvrais le Futuroscope et que je cherchais un boulot, je m'étais dit "Wahou, dans ce décors-là, je veux bien être pendu à un fil et laver les carreaux !"Il est retors, Liu. Les sujets de ses nouvelles sont effectivement multiples et si nombreux que les interprétations de chacun vont partir dans tous les sens. Au bout du compte, chacun va moudre son propre grain et c'est juste génial.

(Vu ta réponse au sujet de la nouvelle, Feyd. Une interprétation n'invalide pas l'autre et ça va être le pied de lire toutes les chroniques à venir.)

[FeydRautha]

Il est retors, Liu. Les sujets de ses nouvelles sont effectivement multiples et si nombreux que les interprétations de chacun vont partir dans tous les sens. Au bout du compte, chacun va moudre son propre grain et c'est juste génial.

C'est là toute la singularité de Ken Liu. Il arrive à mettre un nombre d'idées pas croyable dans une seule nouvelle, et leurs contraires, mais jamais il ne dirige le lecteur. A chacun de se faire une opinion.

[Aldaran]

Il est retors, Liu. Les sujets de ses nouvelles sont effectivement multiples et si nombreux que les interprétations de chacun vont partir dans tous les sens. Au bout du compte, chacun va moudre son propre grain et c'est juste génial.

C'est là toute la singularité de Ken Liu. Il arrive à mettre un nombre d'idées pas croyable dans une seule nouvelle, et leurs contraires, mais jamais il ne dirige le lecteur. A chacun de se faire une opinion.

Ce à quoi s'ajoute son style. Ou son "absence de style", ce qui lui a été parfois "reproché" pour le recueil précédent alors qu'on ne le reproche jamais à Orwell - par exemple - qui s'emploie à faire la même chose : être aussi clair que possible.
Ch'crois bien que c'est le bouquin de l'année, pour moi aussi. Mais je ne suis pas surpris. Mon enchantement suffit bien.

[Erwann]

Jardins de poussiere de Ken Liu est dès à présent disponible, en papier comme en numérique, dans toutes les bonnes librairies et sur belial.fr !

[Aldaran]

Raaaah, putain ! (Oui, je viens de terminer.)
J'ai pleuré avec le sourire, à la fin.
Il est fou, ce type !
J'espère savoir en dire quelque chose demain sur le blogounet.
Ou après demain...

[Aldaran]

Comme annoncé moins sobrement ci-dessus, j'ai aimé. Beaucoup.