Vision aveugle, Peter Watts

[Shibia]

Pour ce qui est des classiques du genre, citons Theodore Sturgeon. Mis à part Cristal qui songe et Les Plus qu'humains, récemment réédités dans une traduction restaurée, plus aucun de ses livres n'est disponible.
Sauf erreur de ma part, rien non plus de Zelazny hormis "Les Princes d'Ambre" (et le Une Heure-Lumière, bien sûr).

JDB

J'ai (r)acheté Killdozer en poche cet été pour la descendance. Et je vois mal Sauramps stocker de l'occasion.
Quand à Zelazny, il m semble que Mnémos en réédite sans sa collection Poche.

[Lorhkan]

Il y a une réalité éditoriale à prendre en compte : plus le temps passe plus le fond devient important en quantité, et avec une reprise des nouveautés en poche qui est nécessaire pour rendre les parutions récentes disponibles pour tout le monde à petit prix, comment doivent faire les éditeurs poche ?
Sans doute n'ont-ils pas des moyens infinis et ne peuvent pas remettre éternellement en avant un fond pléthorique et parfois vieillissant pour seulement quelques ventes ainsi que des nouveautés. D'autant plus que j'ai l'impression que le public est plus friand de parutions récentes que de SF des années 60 (mais mon regard est peut-être faussé par le fait que je sois immergé dans le fandom), sauf exception(s) sableuse(s)... :-D
La solution du numérique est intéressante mais n'est pas idéale pour tout le monde...

En tout cas le débat est intéressant mais la solution n'est pas simple.

Quant à Zelazny, il y a eu quelques parutions ces dernières années, en FolioSF (Ambre et Seigneur de lumière) et chez Hélios (plusieurs volumes en poche).

[FeydRautha]

J'ai eu cette discussion chez Bob, au sujet des rééditions dans la collection A&D. La règle est très simple en ce qui concerne les GdF : on regarde les chiffres de vente passés, et en deçà d'un certain volume, ce n'est même pas la peine d'y penser. La question n'est pas est-ce que c'est un classique ou pas, c'est est-ce que ça se vend ? C'est purement mécanique. Beaucoup d'œuvres pourtant très connues dans notre milieu tombent dans cette catégorie du pas rentable. Au delà, se pose évidemment la question de l'actualité du texte et du message que l'éditeur souhaite porter.

[Apophis]

Je comprends cette logique, mais c'est un cercle vicieux : plus ça se vend, plus c'est réédité, donc plus on en parle, plus ça reste vivant, plus ça passe d'une génération de lecteurs à l'autre, donc plus c'est réédité, donc plus ça se vend, et ainsi de suite, le tout au détriment d'autres romans (ou de traductions potentielles). Alors que si tu prends un roman comme Eifelheim, il doit probablement être bien en-dessous de votre seuil, alors que pourtant c'est un des meilleurs bouquins de votre collection, à mon sens. Il est juste paru à un moment qui n'était peut-être pas le bon, n'a éventuellement pas été porté comme il aurait pu l'être par l'équipe / la diffusion de l'époque, est trop exigeant pour une trop grosse partie du lectorat, et ainsi de suite, je n'en sais rien. Même si dans son cas précis, je garde espoir, vu l'actualité et la pertinence de son message.

[ubikD]

"Le public a toujours raison."

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

"Le public a toujours raison."

Et en même temps, l'histoire de l'édition regorge de livres (et d'auteurs) qui ont eu une deuxième voire une troisième chance.

GD

[Aldaran]

De mon côté, je trouve aussi qu'Eifelheim mériterait carrément un nouveau coup de projecteur, cette seconde chance dont parle Gilles.
Mais... la mécanique, toussa...

[Thomas Day]

De mon côté, je trouve aussi qu'Eifelheim mériterait carrément un nouveau coup de projecteur, cette seconde chance dont parle Gilles.

Juste pour rappel, c'est vraiment le mauvais exemple, le livre est disponible en grand format et en numérique.
Le poche est épuisé, mais se trouve à prix raisonnable en 1-clic d'ici.

TD

[Apophis]

On ne parle pas de la même chose, là. On s'en tamponne qu'il reste dix exemplaires papier dont personne ne veut et une version numérique que personne n'achète. Ce qui compte, c'est une réédition papier avec une couverture digne de ce nom, cette fois (je ne compte plus les gens qui m'ont dit : c'est la couverture de Paternoster qui m'a dissuadé de l'acheter, à l'époque), une remise en avant en 2021+ (avec tous les relais blogs et RS qui n'existaient pas en 2008), et le fait qu'il soit défendu, que le nouveau directeur de collection explique aux gens en quoi c'est un bouquin intéressant et hors-normes, avec une traduction exceptionnelle, et pourquoi il est important de le lire, notamment en raison de son message de tolérance.

[Thomas Day]

On ne parle pas de la même chose, là. On s'en tamponne qu'il reste dix exemplaires papier dont personne ne veut et une version numérique que personne n'achète. Ce qui compte, c'est une réédition papier avec une couverture digne de ce nom, cette fois (je ne compte plus les gens qui m'ont dit : c'est la couverture de Paternoster qui m'a dissuadé de l'acheter, à l'époque), une remise en avant en 2021+ (avec tous les relais blogs et RS qui n'existaient pas en 2008), et le fait qu'il soit défendu, que le nouveau directeur de collection explique aux gens en quoi c'est un bouquin intéressant et hors-normes, avec une traduction exceptionnelle, et pourquoi il est important de le lire, notamment en raison de son message de tolérance.

Je suis d'accord, mais en même temps il ne peut pas être réédité tant qu'il est disponible chez Laffont.
Comme ils continuent à le vendre en numérique, je suppose qu'ils ont renouvelé le contrat.