Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Dans des styles très différents, Ted Chiang et Peter Watts inventent des fictions dont la force narrative repose sur des extrapolations rigoureuses, mais pour examiner des questions qui nous préoccupent aujourd’hui, et, toujours, la dentelle fragile des rapports affectifs. Humains ou assimilés.
On parle d'Expiration et d'Eriophora chez En attendant Nadeau.
Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Avec une traduction nickel de Gilles Goullet, des illustrations intérieures de Cédric Bucaille et une magistrale couverture de Manchu qui s’étale en quatrième et sur les rabats, “Eriophora” est un must absolu du genre space-opera de hard-SF. Superbe !
L'avis de Lorhkan !
- Nick_le_Vilain
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Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
J'ai bien aimé même si je reste un peu sur ma faim (la fin).
Pourquoi si peu de happy end ou de conclusion finale dans les romans de SF ?
Pourquoi si peu de happy end ou de conclusion finale dans les romans de SF ?
“All fled—all done, so lift me on the pyre—
The Feast is over, and the lamps expire.”
― Robert E. Howard
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Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Dans le cas d'Eriophora, l'absence de conclusion finale s'explique par le fait que ce texte fait partie d'un ensemble. Et Peter Watts a des projets plutôt grandioses pour la suite du cycle Sunflowers — mais encore faut-il qu'il les écrive ;-)
Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
J'ai le sentiment que les happy end, sur de telles échelles de temps, ça ne vaut peut-être même pas la peine d'en parler tant c'est éphémère. Déjà, end, ça me semble indiquer quelque chose...
- Nick_le_Vilain
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Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Erwann a écrit :Dans le cas d'Eriophora, l'absence de conclusion finale s'explique par le fait que ce texte fait partie d'un ensemble. Et Peter Watts a des projets plutôt grandioses pour la suite du cycle Sunflowers — mais encore faut-il qu'il les écrive ;-)
Merci Erwan.
J'en suis tout émoustillé.
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― Robert E. Howard
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Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Aldaran a écrit :J'ai le sentiment que les happy end, sur de telles échelles de temps, ça ne vaut peut-être même pas la peine d'en parler tant c'est éphémère. Déjà, end, ça me semble indiquer quelque chose...
J'ai du mal avec les fins.
Trop de happy end me dégoute mais une bonne fin où tout le monde meurt ... ben pas trop souvent quand même. :)
En regardant mon blog, à part quelques romans policiers (le coupable est puni) et quelques Vance je trouve les fins peu satisfaisantes.
Les nouvelles sont à part bien sûr, les twists finaux bien surprenants étant mes préférés. :)
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Re: Eriophora, Peter Watts (septembre 2020)
Ce space opera aux dimensions cosmiques est avant tout un huis clos oppressant. Il met en scène d’une manière renouvelée les relations complexes et ambiguës entre l’humain et la machine, tout comme les questions de la perception du temps et de l’espace, des limitations humaines et surtout du pouvoir politique. L’intrigue est bien menée et fait avaler sans peine la hard science qui nourrit le texte, la vulgarisation scientifique étant un des nombreux talents de l’auteur. La préoccupation première de Peter Watts semble d’ailleurs être d’ordre politique : peut-on confier la responsabilité d’un projet aussi pharaonique qu’essentiel à la survie de l’espèce à des êtres humains, irrationnels et émotifs ? Peut-on la confier à un programme informatique, si sophistiqué, adaptable et bourré de redondances soit-il ? Une lecture vraiment stimulante pour qui adore la SF
L'avis de François Manson dans le Présence d'Esprit n° 103.
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