Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

T. Di R.

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar T. Di R. » 19 mars 2011 à 20:40

Olivier Girard a écrit :
Bankgreen est donc un univers ô combien dangereux, mais tellement fascinant. Une chose est sûre : il est sans concession, à l’image de ce que nous propose son auteur, et il ne faudra donc pas compter sur lui pour se rendre plus accessible. Au lecteur de faire l’effort de se confronter à cette aventure capable de le perdre, de l’égarer au détour d’un sentier de cendres, une aventure aussi gratifiante que frustrante par endroits.
De fait, si souvent on ne trouve plus ni le temps ni l’envie de relire ou reprendre un livre, Bankgreen supporte largement une deuxième lecture, et pourquoi pas sitôt terminée la première. Une deuxième et bien d’autres encore, très certainement…
On ne peut que se féliciter en tout cas de voir Thierry Di Rollo avoir eu envie d’investir la Fantasy. Il signe là l’un des meilleurs romans de ce début d’année.

Voilà, entre autre, ce que dit Gillossen dans sa critique de Bankgreen sur Elbakin. Un très bon papier.


Merci, mon Olivier. Je l'ai ajouté dans la liste des chroniques que je juge pertinentes, sur mon site. Les quelques autres passent à côté du roman, en bien ou en mal, d'ailleurs.
Et c'est vrai que le papier de Gillossen fait très chaud au coeur.
Avatar de l’utilisateur
Olivier Girard
Modérateur
Messages : 4128
Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar Olivier Girard » 22 mars 2011 à 19:34

Un récit élégiaque, au style assez plaisant, extrêmement sombre chaque protagoniste justifiant ses actes par la doctrine fataliste :"Sur Bankgreen, tout a une raison." Au final Thierry Di Rollo livre ici un texte étrange, à l'intrigue minimaliste tout en multipliant les protagonistes éphémères et les entités étranges dont on n'apprendra pas grand chose avant leur disparition inéluctable.
Le bilan reste néanmoins mitigé du fait de cette narration qui se révèle en majeure partie une succession de saynètes morbides et le sentiment d'un certain passage à vide entre la disparition initiale des varaniers et la rencontre entre Mordred et Niobo. Un récit au style envoutant mais malheureusement pas totalement convaincant.

Tel est l'avi mitigé (eh oui, il y en a) d'Efelle.
Il va sans dire que je ne suis absolument pas d'accord avec de tels propos.
T. Di R.

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar T. Di R. » 23 mars 2011 à 09:32

Olivier Girard a écrit :
Un récit élégiaque, au style assez plaisant, extrêmement sombre chaque protagoniste justifiant ses actes par la doctrine fataliste :"Sur Bankgreen, tout a une raison." Au final Thierry Di Rollo livre ici un texte étrange, à l'intrigue minimaliste tout en multipliant les protagonistes éphémères et les entités étranges dont on n'apprendra pas grand chose avant leur disparition inéluctable.
Le bilan reste néanmoins mitigé du fait de cette narration qui se révèle en majeure partie une succession de saynètes morbides et le sentiment d'un certain passage à vide entre la disparition initiale des varaniers et la rencontre entre Mordred et Niobo. Un récit au style envoutant mais malheureusement pas totalement convaincant.

Tel est l'avi mitigé (eh oui, il y en a) d'Efelle.
Il va sans dire que je ne suis absolument pas d'accord avec de tels propos.


D'accord avec toi, mon Olivier.
Ce genre de papier, j'oublie tout de suite. A mes yeux, ça passe complètement à côté du roman. J'ai bien dit à mes yeux. Idem pour la chronique de Driessen, sur Noosfère; j'oublie, même si elle se révèle positive.
C'est mon avis et je le garde, bien entendu.
Avatar de l’utilisateur
Olivier Girard
Modérateur
Messages : 4128
Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar Olivier Girard » 24 mars 2011 à 16:14

Je serai tenté de citer Dante : “Toi qui entres ici, abandonne tout espoir.” . « Bankgreen » est un chef-d’œuvre de noirceur, de désespoir en l’humanité, comme l’auteur sait nous en émerveiller. Cassant les codes de la fantasy, les mélangeant avec des accents SF et fantastiques, il nous offre un plongeon dans l’inconnu, dans un imaginaire captivant dont on regrettera d’être déchu une fois la dernière page lue.

Une nouvelle critique de Bankgreen. Sur la Yozone.
Avatar de l’utilisateur
Olivier Girard
Modérateur
Messages : 4128
Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar Olivier Girard » 30 mars 2011 à 17:24

Et hop ! Encore une interview avec Thierry à propos de Bankgreen. Cette fois, c'est sur Elbakin !
Avatar de l’utilisateur
ubikD
L'équipe du Bélial'
Messages : 2809
Enregistré le : 19 avril 2009 à 19:29

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar ubikD » 07 avril 2011 à 18:56

Il y aurait tant à dire sur Bankgreen. Singulier, contemplatif, visuel, sans concession, traversé par des personnages comme des épures sur un palimpseste. La vie, la mort, entre les deux le choix (marrant que celui-ci arrive à la fin. Trop tard ?).
Je n'ai pas trouvé Bankgreen "noir". J'ai plutôt ressenti une sorte de lucidité douloureuse. Une détresse existentielle mais en même temps une certaine joie de vivre (faut pas déconner).
Excellent le principe d'adoucir la mort. D'habitude, c'est la vie que l'on cherche à adoucir. Mais là, c'est logique.
Bref, je surinterprète sans doute. Je suis certainement lapidaire. Toutefois, j'ai bien aimé le voyage en définitive.
T. Di R.

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar T. Di R. » 07 avril 2011 à 20:10

Ubik a écrit :Il y aurait tant à dire sur Bankgreen. Singulier, contemplatif, visuel, sans concession, traversé par des personnages comme des épures sur un palimpseste. La vie, la mort, entre les deux le choix (marrant que celui-ci arrive à la fin. Trop tard ?).
Je n'ai pas trouvé Bankgreen "noir". J'ai plutôt ressenti une sorte de lucidité douloureuse. Une détresse existentielle mais en même temps une certaine joie de vivre (faut pas déconner).
Excellent le principe d'adoucir la mort. D'habitude, c'est la vie que l'on cherche à adoucir. Mais là, c'est logique.
Bref, je surinterprète sans doute. Je suis certainement lapidaire. Toutefois, j'ai bien aimé le voyage en définitive.

Franchement, Ubik, je ne pensais même pas que tu lirais Bankgreen un jour. Je sais ton exigence littéraire, certains de tes goûts, aussi - dévoilés au fil des discussions sur ce forum ou ailleurs. Alors, crois-le ou non, je suis très heureux que tu aies plutôt apprécié le livre.
Avatar de l’utilisateur
Ceir
Cookie Monster
Messages : 617
Enregistré le : 03 janvier 2010 à 16:28

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar Ceir » 11 avril 2011 à 20:41

J'édite mon message que je trouve maladroit, et que j'ai écrit trop immédiatement après ma lecture.

J'ai vu deux niveaux de lecture dans Bankgreen (ça n'engage que moi) :
*le premier avec l'histoire même, les personnages, l'univers.
*le second plus réflexif avec les thématiques de la mort, de la fatalité, du choix, de la perte d'un proche entre autres.

J'ai l'impression que je n'ai pas voulu trop m'immerger dans le second niveau de lecture. Pourquoi ? C'est sûrement personnel, avec pas forcément l'envie le soir d'entrer dans un livre qui va aborder des thèmes pas très gais.

Sauf que Bankgreen ne fonctionne pas sans ce second niveau de lecture. Il y a bien sûr beaucoup d'autres oeuvres qui fonctionnent ainsi, mais où l'on peut se contenter de l'action et de l'univers pour les apprécier.

Bankgreen, au premier niveau de lecture ne se suffit pas. Certes l'univers est riche, vraiment riche et créé de toutes pièces (là-dessus, chapeau bas, on est même un peu frustré parce qu'on voudrait en savoir plus). Le style est clair et limpide. Mais je n'avais d'accroches avec aucun des personnages, ce qui n'aide pas forcément non plus à s'immerger plus. Et l'histoire en elle-même ne fonctionne qu'avec le second niveau.

Du coup, je suis évidemment passé à côté du livre, ce que les critiques positives (presque toutes) me confirment.

Enfin, je trouve abusé le résumé qui fait de Mordred le nouveau Elric ^__^

PS : j'aurais une question : la phrase récurrente "Sur Bankgreen tout à une raison" ; est-ce qu'il y a une référence volontaire aux "voies de Dieu [qui] sont impénétrables" ? Personnellement ça m'a sauté aux yeux, mais je ne sais pas si c'est moi qui ai extrapolé ou s'il fallait bien le voir ainsi.
Modifié en dernier par Ceir le 13 avril 2011 à 11:14, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
ubikD
L'équipe du Bélial'
Messages : 2809
Enregistré le : 19 avril 2009 à 19:29

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar ubikD » 12 avril 2011 à 07:48

Enfin, je trouve abusé le résumé qui fait de Mordred le nouveau Elric ^__^


C'est vrai. On a moins envie de lui coller des baffes.
Algernon

Re: Bankgreen, de Thierry Di Rollo (février 2011)

Messagepar Algernon » 13 avril 2011 à 23:41

La critique de Claude Ecken, parue dans L'Écran fantastique d'avril.

Image
(cliquez pour agrandir)

« Pour sa première incursion en fantasy, l'auteur fascine avec ce sombre reflet de notre monde. On est surtout séduit par la précision de la langue, riche d'une concision qui n'admet aucun mot superflu. Sur Bankgreen, tout a une raison. Avec cet ouvrage, Di Rollo a signé son Salammbô ! »

Retourner vers « Les livres du Bélial' »