Premier contact...
Au fin fond de l'espace, dans plus d'un millénaire...
Près de quatre siècles de barbarie ont suivi l'effondrement du Premier Empire de l'Homme. Avec l'avènement du nouvel Empire et la fin des terribles Guerres de Sécession, la paix semble revenue dans l'univers humain et ses deux cents mondes habités, une paix que maintient la férule indéfectible de la Marine Impériale.
Mais quelque chose arrive... depuis la nébuleuse du Sac à Charbon. Quelque chose qui ressemble à une gigantesque voile solaire, un vaisseau ayant parcouru en un siècle et demi trente-cinq années-lumière. Quelque chose de résolument inhumain.
La mission du croiseur impérial Mac-Arthur est dès lors d'une simplicité redoutable : établir le premier contact.
Oui, mais avec quoi ?
Né en 1938, Larry Niven est un des auteurs de SF les plus célébrés outre-Atlantique. Son cycle de l'Anneau-Monde lui a notamment valu un doublé rare : les prix Nebula et Hugo.
Jerry Pournelle, figure controversée de la SF américaine, est né en 1933. Docteur en psychologie, il a longtemps participé au programme spatial étasunien.
Ensemble, ils ont signé parmi les oeuvres les plus saisissantes du domaine, dont le présent ouvrage, best-seller fondateur du space opera militaire auquel ils ont donné une suite, The Gripping Hand, encore inédite en France. Leur collaboration a été saluée par le prix Robert Heinlein 2005.
Préface de Serge Lehman : Un souvenir du Sac à Charbon
« Fascinant, plein de panache... et surtout, le plus remarquable : une nouvelle et brillante approche de la problématique captivante du premier contact. »
Frank Herbert
« Peut-être le meilleur roman de science-fiction que j'aie jamais lu. »
Robert Heinlein
La fiche du livre
La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Près de quarante ans après sa sortie, La Paille dans l’œil de Dieu reste un roman de science-fiction lisible et prenant. Si l’on fait abstraction des particularités d’un texte daté par certaines références, caricatural sur certains thèmes, on accède à un récit de « premier contact » relativement original qui évite de tomber dans les schémas simplistes de l’alien ou gentil ou méchant. Les extraterrestres, ici, ne s’appréhendent que par les efforts conjugués des linguistes, exobiologistes, archéologues, ethnologues, etc., avec une pincée de candeur et un peu de chance. Ne serait-ce que pour l’exercice d’imaginer ces êtres radicalement différents, La Paille dans l’œil de Dieu est un roman qui mérite le détour.
C'est l'avis d'ActuSF, à lire ici :
http://www.actusf.com/spip/article-10428.html
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Bonjour.
Y a-t-il du nouveau concernant la traduction et la parution de la suite de ce roman ?
Y a-t-il du nouveau concernant la traduction et la parution de la suite de ce roman ?
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Tétard a écrit :Bonjour.
Y a-t-il du nouveau concernant la traduction et la parution de la suite de ce roman ?
J'ai lu quelque part sur le site que sa parution était programmée, mais ..... en 2012.
- Olivier Girard
- Modérateur
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Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
lutin a écrit :J'ai lu quelque part sur le site que sa parution était programmée, mais ..... en 2012.
En effet.
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Un petit point me turlupine au sujet de La Paille dans l'Oeil de Dieu.
J'ai relu - outre la préface de Serge Lehman - La critique de JP Lion (Bifrost n°47) et parmi les autres reviews la chronique de Nébal ( http://nebalestuncon.over-blog.com/article-18524583.html ). Excellente.
Ce qui m'étonne c'est la qualification de 'militariste" à ce roman; un terme qui à une connotation péjorative dans le langage courant ( et j'ose avancer dans le monde de la SF). Il n'y a qu'avoir le mépris manifesté pour la série des Honor Harrington entre autres( dernier exemple dans Bifrost n°61).
Donc,
- C'est moi qui me fait des idées ou quoi ?
- Pourquoi cette perception ?
Mon point est le suivant.
Est-ce forcément une source d'étonnement éternelle et quelque peu cocasse que des militaires ne soient pas tous des dégénérés brutaux, bornés, bêtes, violents, incultes, ... et qu'il existe des spécimens qui soient tout le contraire dans la littérature (et IRL) ? (On remarquera que c'est au moins un point sur lequel il y a consensus avec l'immense majorité des français)
Les 3 actes élémentaires du soldat doivent ils être : piller, violer, tuer ?
Pour moi,
quand je regarde l'histoire- même assez récente - l' exploration de territoires nouveaux et même des expéditions scientifiques ( Napoleon et l'Égypte, JF Galaup de La Pérouse, ...) furent/sont soit le fait d'aventuriers soit incluaient une composante militaire. (Ce qui est logique en terme de logistique, de moyens et de capacité - si ce n'est de vocation - à assumer des risques).
Mais, j'interprète peut-être mal ce terme.
Merci d'éclairer ma lanterne.
Le reste des articles cités permettent de se faire une idée des difficultés rencontrées par le genre SF, et expliquent sa réception dans notre pays en général. En cela, ils sont extrêmement édifiants. Quant à l'apport du roman lui-même, cette approche du premier contact me semble la plus convaincante.... et vraisemblable! Mais, il y aurait tant à dire.
J'ai relu - outre la préface de Serge Lehman - La critique de JP Lion (Bifrost n°47) et parmi les autres reviews la chronique de Nébal ( http://nebalestuncon.over-blog.com/article-18524583.html ). Excellente.
Ce qui m'étonne c'est la qualification de 'militariste" à ce roman; un terme qui à une connotation péjorative dans le langage courant ( et j'ose avancer dans le monde de la SF). Il n'y a qu'avoir le mépris manifesté pour la série des Honor Harrington entre autres( dernier exemple dans Bifrost n°61).
Donc,
- C'est moi qui me fait des idées ou quoi ?
- Pourquoi cette perception ?
Mon point est le suivant.
Est-ce forcément une source d'étonnement éternelle et quelque peu cocasse que des militaires ne soient pas tous des dégénérés brutaux, bornés, bêtes, violents, incultes, ... et qu'il existe des spécimens qui soient tout le contraire dans la littérature (et IRL) ? (On remarquera que c'est au moins un point sur lequel il y a consensus avec l'immense majorité des français)
Les 3 actes élémentaires du soldat doivent ils être : piller, violer, tuer ?
Pour moi,
quand je regarde l'histoire- même assez récente - l' exploration de territoires nouveaux et même des expéditions scientifiques ( Napoleon et l'Égypte, JF Galaup de La Pérouse, ...) furent/sont soit le fait d'aventuriers soit incluaient une composante militaire. (Ce qui est logique en terme de logistique, de moyens et de capacité - si ce n'est de vocation - à assumer des risques).
Mais, j'interprète peut-être mal ce terme.
Merci d'éclairer ma lanterne.
Le reste des articles cités permettent de se faire une idée des difficultés rencontrées par le genre SF, et expliquent sa réception dans notre pays en général. En cela, ils sont extrêmement édifiants. Quant à l'apport du roman lui-même, cette approche du premier contact me semble la plus convaincante.... et vraisemblable! Mais, il y aurait tant à dire.
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
lutin a écrit : 'militariste" ; un terme qui à une connotation péjorative dans le langage courant (...)
- C'est moi qui me fait des idées ou quoi ?
- Pourquoi cette perception ?
La plupart des termes en -iste sont, d'une part, polysémiques et, d'autre part, souvent utilisés sur
un registre polémique, pour prêter à un adversaire politique des idées simplistes.
Militariste a au moins deux sens :
1/ celui qui valorise la chose militaire ;
2/ celui qui prône un rôle central de l'armée dans l'organisation politique d'un Etat.
La forte connotation péjorative de la seconde acception me semble assez naturelle : il n'y a pas très loin
de la militarisation de l'exécutif à la dictature militaire (je vois des contre-exemples antiques, mais
pas vraiment dans une démocratie moderne. Israël, à la limite).
Pour la première, c'est à prendre avec un grain de sel : par chez nous, la très grande majorité des gens
ne connaissent pas vraiment l'armée, et n'en retiennent que l'obligation d'obéissane, en contradiction avec
les valeurs de libre-arbitre des civils ; ou bien, pour les moins jeunes, en ont une expérience malheureuse,
à raz de terre, au moment de leur service militaire. Là, la connotation négative est plus faible : c'est facile
d'en rigoler mais, lorsqu'on est amené (le moins souvent possible !) à réfléchir à des problèmes d'ordre
stratégique, la plupart des gens conviennent aisément de l'utilité d'une force armée.
Là encore, personne n'en disconviendra, mais la question est à un niveau d'analyse encore plus fin,Pour moi, quand je regarde l'histoire- même assez récente - l' exploration de territoires nouveaux
et même des expéditions scientifiques ( Napoleon et l'Égypte, JF Galaup de La Pérouse, ...) furent/sont
soit le fait d'aventuriers soit incluaient une composante militaire.
et se pose d'autant plus rarement pour les gens qui ne sont pas en contact direct avec l'armée, ou de
formation historienne.
Est-ce forcément une source d'étonnement éternelle et quelque peu cocasse que des militaires
ne soient pas tous des dégénérés brutaux, bornés, bêtes, violents, incultes ?
Il me semble que, tant qu'il y aura une proportion significative d'anciens bidasses dans la population,
le personnage du gradé dégénéré, borné, etc. restera une source inépuisable de plaisanteries faciles.
En France, le filon est toutefois en train de se tarir, avec la fin de la conscription...
Pour en revenir à La Paille dans l'œil de Dieu,
lutin a écrit : Ce qui m'étonne c'est la qualification de 'militariste" à ce roman.
Elle ne me surprend pourtant pas plus que ça, dans l'acception "politique" du terme. Le roman décrit une
société d'organisation militaire (ou plutôt, des éléments de société : on ne sait pas grand chose de la vie
des civils, si ma mémoire est bonne) ; et l'un des ses auteurs au moins, Jerry Pournelle, est explictement
libertarien et minarchiste, assez prompt à réduire le rôle du gouvernement — et de la diplomatie — à la
seule compétence militaire.
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- Prince-Marchand
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Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Il y a des exemples de dictatures militaires, dont la Thaïlande et l'Algérie, pour les deux premiers auxquels je pense.Caliban a écrit :de la militarisation de l'exécutif à la dictature militaire (je vois des contre-exemples antiques, mais pas vraiment dans une démocratie moderne. Israël, à la limite).
C'est très vrai.Caliban a écrit :Là encore, personne n'en disconviendra, mais la question est à un niveau d'analyse encore plus fin, et se pose d'autant plus rarement pour les gens qui ne sont pas en contact direct avec l'armée, ou de formation historienne.
Il est exact aussi que l'étude stratégique de l'Histoire est très instructive de ce point de vue et, avec une vision globale et objective, on peut constater que les conquêtes militaires sont l'essence même de l'évolution humaine au sens large - attention, je ne parle parle selon une optique morale, je ne dis pas que cette évolution se fait en Bien ou en Mal, ça c'est hors-propos!
Donc, d'un point de vue historique, c'est on ne peut plus crédible.
Selon moi, une société humaine qui a la capacité de voyager dans l'espace doit être plus ou moins militariste. Pourquoi? Parce qu'actuellement, les fameux complexes militaro-industriels sont quasiment les seuls ayant la capacité de mobiliser des moyens scientifiques, humains et/ou financiers sans limites* dans la recherche et le progrès technologique.
Là encore, c'est très crédible et je rejoins Caliban en ce sens.
Effectivement, ce terme de "militariste" peut être pris - ou utilisé - péjorativement, mais on peut juste se satisfaire de l'acception normale.
* et, si on veut aller dans cette direction, sans contrôle...
Enfin, si l'on veut considérer que l'armée n'est pas forcément un outil d'oppression, on a un exemple "live" en ce moment, puisque l'Armée tunisienne a proclamé sa neutralité et a garanti de protéger les intérêts du peuple tunisien. Alors, après, selon ses convictions et son expérience, on peut croire ou ne pas croire les généraux tunisiens. Toujours est-il que ce rôle de "gardien des institutions" est approuvé par la population et que la présence de l'armée dans les rues est paradoxalement mieux acceptée que celle de la police, clairement assimilée à un instrument du pouvoir...
Groumpf, je me suis encore laissé aller au verbiage...
Désolé pour le HS, si HS il y a.
Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
lutin a écrit :Pour moi,
quand je regarde l'histoire- même assez récente - l' exploration de territoires nouveaux et même des expéditions scientifiques ( Napoleon et l'Égypte, JF Galaup de La Pérouse, ...) furent/sont soit le fait d'aventuriers soit incluaient une composante militaire. (Ce qui est logique en terme de logistique, de moyens et de capacité - si ce n'est de vocation - à assumer des risques).
Sauf que les "progrès" dus à napoléon (on pensera aussi au code civil) ne peuvent pas être dissociés du bilan désastreux des campagnes militaires (wikipedia parle d'un million de morts civils). La campagne d'égypte, c'est aussi le pillage des antiquités. Napoléon, c'est aussi le rétablissement de l'esclavage.
Une campagne militaire ayant amené des découvertes sans mort ou pillage, on doit en trouver, mais ce doit être minoritaire.
https://www.noosfere.org/
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- Prince-Marchand
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Re: La Paille dans l'oeil de Dieu, de L. Niven & J. Pournelle
Euh, il faut que j'apporte un petit bémol à Wikipedia.rmd a écrit :les "progrès" dus à napoléon (on pensera aussi au code civil) ne peuvent pas être dissociés du bilan désastreux des campagnes militaires (wikipedia parle d'un million de morts civils).
Sur quelle période? Sur quelle aire géographique? Si c'est pour toute l'Europe continentale, c'est bien en-dessous de la vérité. Si c'est pour le territoire de la France actuelle, c'est inexact.
Selon les spécialistes de démographie historique, 2 millions et demi de Français ont été tués (hors courbes démographiques normales) entre 1789 et 1815, dont la moitié entre 1789 et 1799 (et là, effectivement, une majorité de civils).
D'autre part, l'essentiel des morts étaient des militaires, hormis pour la Guerre d'Espagne (1808-1813), qui avait un caractère très diffèrent des autres campagnes.
Après, les guerres sont effectivement meurtrières, n'épargnent ni les populations civiles, ni les monuments, et je ne cherche pas à minimiser leur impact. La guerre propre n'existe pas.
Ah, je me dois d'apporter un léger correctif, là aussi: les Antiquités découvertes lors de la Campagne d'Egypte ont été presque toutes confisquées par les Anglais (dont la Pierre de Rosette).rmd a écrit :La campagne d'égypte, c'est aussi le pillage des antiquités.
En revanche, c'est tout à fait exact pour la Campagne d'Italie.
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