Et ça-y-est, nous avons notre millième abonné depuis ce matin !!
Bravo à Emmanuel P., de Strasbourg, qui a choisi le bon moment pour s'abonner, et qui (s'il le veut bien) recevra donc Bifrost jusqu'à la fin des temps.
Objectif 1500 maintenant ;-)
Objectif : 1000 abonnés !
- Razheem L'insensé
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Re: Objectif : 1000 abonnés !
Où s'arrêtera le Bélial' ? La France ? Le Monde ? L'Univers ? Le Multivers ?
Wait & See...
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Re: Objectif : 1000 abonnés !
Je me suis réabonné via le bulletin présent dans le Peter Watts et je pense que celle ou celui qui le recevra va bien se marrer. Sinon, c'est un réabo de deux ans car il n'y avait pas l'abo 10 ans ou à vie. Snif.
Re: Objectif : 1000 abonnés !
Bonjour,
Par contre ça va faire -1 abonné
Je suis abonné et c'est mon dernier Bifrost. Et je ne me réabonnerai pas.
En voici les raisons :
- Depuis plusieurs numéro, les éditos ne parlent que du marché des livres SF et de la difficulté à y survivre. Je le comprends tout à fait, mais ça commence à lasser.
- Les opinions "sociétaux" sont également de plus en plus exposés. Alors quand on remercie les gilets jaunes, ça me fait un peu mal. Chacun son opinion mais j'achète pas une revue SF pour ça.
- je ne supporte plus les critiques assassines et méchantes des autres revues. Je suis abonné à plusieurs d'entre elles (et je vais le rester contrairement à Bifrost) et je ne me retrouve pas dans les avis systématiquement tranchants et carrément méchants. Pourquoi cette attitude ? J'avoue ne pas comprendre.
- Les nouvelles proposées sont de plus en plus mauvaises (à mon goût hein !), ça se vérifie de numéro en numero. Il n'est pas rare que le Bifrost me tombe carrément des mains.
Voilà voilà, je voulais faire passer le message.
Bonne continuation tout de même.
Par contre ça va faire -1 abonné
Je suis abonné et c'est mon dernier Bifrost. Et je ne me réabonnerai pas.
En voici les raisons :
- Depuis plusieurs numéro, les éditos ne parlent que du marché des livres SF et de la difficulté à y survivre. Je le comprends tout à fait, mais ça commence à lasser.
- Les opinions "sociétaux" sont également de plus en plus exposés. Alors quand on remercie les gilets jaunes, ça me fait un peu mal. Chacun son opinion mais j'achète pas une revue SF pour ça.
- je ne supporte plus les critiques assassines et méchantes des autres revues. Je suis abonné à plusieurs d'entre elles (et je vais le rester contrairement à Bifrost) et je ne me retrouve pas dans les avis systématiquement tranchants et carrément méchants. Pourquoi cette attitude ? J'avoue ne pas comprendre.
- Les nouvelles proposées sont de plus en plus mauvaises (à mon goût hein !), ça se vérifie de numéro en numero. Il n'est pas rare que le Bifrost me tombe carrément des mains.
Voilà voilà, je voulais faire passer le message.
Bonne continuation tout de même.
- Thomas Day
- Modérateur
- Messages : 7644
- Enregistré le : 22 avril 2009 à 14:40
Re: Objectif : 1000 abonnés !
Olrik74 a écrit :- je ne supporte plus les critiques assassines et méchantes des autres revues. Je suis abonné à plusieurs d'entre elles (et je vais le rester contrairement à Bifrost) et je ne me retrouve pas dans les avis systématiquement tranchants et carrément méchants. Pourquoi cette attitude ? J'avoue ne pas comprendre.
Elles n'ont ni pour but d'être méchantes ou assassines, j'essaye de dire exactement ce que je pense de ce qu'elles contiennent, des objets, des textes qu'on y lit, de leurs couvertures, etc. J'attends une certaine qualité en matière d'articles, de nouvelles, je souhaite prendre du plaisir à les lire, je souhaite être étonné, émerveillé, transporté, secoué, et donc avant tout je souhaite partager le plaisir que j'ai eu à lire par exemple « Les horreurs de l'histoire » de l'australienne Gillian Pollack (in Galaxies 54) qui n'est peut être pas aussi réussie que "Déchiffrer la trame" de Jean-Claude Dunyach, mais qui m'a semblé assez remarquable, dans un registre proche. Mon métier c'est le texte, si c'est mal écrit, mal pensé, mal branlé, mal traduit, je n'arrive tout simplement pas à lire / prendre du plaisir.
Mon niveau d'exigence ne me semble pas démesuré, j'ai souvent du plaisir en lisant Présences d'esprits qui est plus léger que certaines revues qui se veulent professionnelles et sont juste pénibles à lire au possible.
Le constat est le même depuis maintenant des années, il n'y a presque plus de bonnes nouvelles à lire en revue, je vois beaucoup de textes bâclés, ni faits ni à faire, d'autres horriblement mal traduits. Il y a trop d'anthologies, trop de revues, la qualité est diluée dans la surproduction, les auteurs ne hiérarchisent pas leurs envois et sont souvent bien trop contents d'être publiés pour se remettre ensuite en question.
Je regrette votre décision et je regrette d'y être associé mais comme disait Kurt Vonnegut : "C'est la vie !"
TD
Re: Objectif : 1000 abonnés !
Alors je vais essayer de synthétiser mais il y a quelques points su lesquels je me questionne (désolé c'est long et écrit de façon impulsive) :
1-Quand je lis que la qualité des nouvelles et textes en général n'est pas au rendez-vous, ça me fait doucement rire pur plusieurs raisons. La première, c'est que quoi qu'il arrive, tout ceci est très subjectif, et que parmi les milliers de livres publiés chaque année, je tombe sur des bouses régulièrement, des trucs pas originaux pour un sou, vus et revus, rerevus et j'en passe. Mais c'est bien écrit ok. Mais c'est parfois (souvent) sans style. C'est plat, écrit comme écrivent un gros tas d'écrivains.
2- Le travail d'un éditeur à mon sens, est un peu comme celui d'un producteur au ciné et je sis désolé mais quand on regarde un peu du côté du cinéma, si la qualité ds films baissent, ce serait plutôt de la faute des producteurs qu'autre chose. Pourquoi je dis ça ? Il n'y a qu'à voir que depuis que le Nouvel Hollywood est terminé, les réalisateurs ont 10x moins de liberté. Ils ne peuvent donc réaliser que des films qui traitent de certains sujets, avec un chair des charges épais à remplir. Le seuls qui s'en sortent sont ceux qui peuvent s'autofinancer et sont producteurs à côté. Mais les films qui marchent le plus sont tous des blockbusters réalisés par des Yes man... Je pense que pour la littérature c'est un peu pareil. Les monstres qui vendent le plus ne sont pas les meilleurs auteurs, certains tournent en rond et écrivent tout le temps la même chose s'en jamais sortir de leur zone de confort. Ensuite, je suis presque sûr que les éditeurs veulent avant tout "vendre" (ce qui est normal) donc ils vont principalement cibler ce qui est "vendeur" donc populaire. Le but d'un éditeur (pas tous mais une majorité) n'est pas l'art en lui-même. Publier un auteur génial au style jamais vu mais le texte est lent, contemplatif ne vendra jamais. Adieu. Par contre l'énième saga de fantasy blabla on peut.
3- Un éditeur reste un être humain et il a surement une ligne éditoriale (qui peut finalement fermer pleins de portes à des gens talentueux en plus de, à mon sens, brider l'imagination et donc l'imaginaire). Donc déjà, il restreint vachement les possibilités de publication. Un éditeur a aussi des goûts, et ce n'est pas parce qu'un éditeur pense et dit que tel texte est bon qu'il l'est réellement (ou l'inverse). Si c'était le cas, il y aura une unanimité dessus ce qui n'est quasiment jamais arrivé pour aucun livre. Qu'est-ce qu'un bon texte ? Le bélial a une réponse, L'atalante une autre, Bragelonne encore une autre etc...etc.... C'est bien trop subjectif. Le qualité d'écriture non c'est vrai mais le style oui. Et il suffirait d'un texte super bien écrit mais au style trop lourd et un peu démodé pour être refusé. Alors qu'en soit, ce n'est pas avoir écrit un mauvais texte que de ne ps écrire " à la mode" ou "commercial".
4- Est-ce qu'à force de lire de la SFFF depuis des décennies en plus d'en avoir fait son métier, certains éditeurs ne seraient pas un peu "rassasiés" a point d'en gerber ? Ils deviennent du coup trop difficiles , ils ne sont plus surpris par grand-chose...mais le fait est que ça ne vient pas des nouveaux auteurs mais d'une surconsommation, une boulimie de SFFF qui coupe finalement le plaisir et l'envie. Et forcément que ça doit jouer sur le jugement final d'un texte "amateur" parfois jugé à la hard alors que bon dieu, c'est un texte amateur, faut le juger sur ce plan. Vous dites que vous êtes exigeants oui ok, mais on ne peut pas être exigeant autant avec un auteur qui vend et reconnu qu'un tout nouveau qui débarque à peine. Les premiers textes de certains grands auteurs étaient très moyens, et ça n'a pas empêché par la suite "avec de la bouteille" d'en re-pondre des bien merdiques hein (Asimov par exemple pour ne citer que lui). Ça me rappelle pleins de critiques de premiers romans avec des passages du genre " quelques faiblesses de premiers romans" SIC! Faiblesses que j'ai souvent lus ailleurs, dans des 20ème romans d'auteurs bien réputés...
5- Le nombre des bons voir très bons textes qui ont refusés en SFFF depuis 1920 se comptent par centaines. Des textes qui par la suite ont tout de même trouvés éditeurs pour rentrer parfois dans le top des meilleurs nouvelles de certains grands (Lovecraft, LeGuin etc... dont certains textes étaient refusés pour des raisons obscures alors que putain, ça tuait). Il suffit d'ailleurs parfois d'un changement de directeur dans une maison d'édition pour que des portes s'ouvrent à certains auteurs qui étaient refusés auparavant. Sic!
6- Les éditeurs ne sont pas des auteurs, les auteurs pas des éditeurs, mais derrière il y a l'argent et ça peut tout changer pour eux. Les uns peuvent ne publier que ce qui a une portée commerciale et les autres peuvent n'écrire que comme ci ou comme ça pour attirer un large public et vendre ! Le problème aussi c'est que pour pas mal d'éditeurs, il y a des thèmes imposés, par exemple ( là je vais parler essentiellement d'appels à textes pros ou amateurs) : féminisme, perso LGBT etc j'en passe. J'ai même vu un AT passer sous mes yeux qui demandaient en gros : "Nous voulons des univers crédibles. Pensez à des détails qui « font vrai », de sorte que la « suspension consentie de l’incrédulité » se fasse." "Évitez les fins ouvertes : nous voulons que tous les arcs narratifs soient clôturés à la fin du texte."
Ça me hérisse le poil et ça ne me donne pas du tout envie de participer. Et qui me dit que certains éditeurs n'ont pas aussi ce genre de demande mais sans vraiment en parler ? Ils reçoivent des textes, font un tri et jettent même les bons textes mais qui ne répondent pas à leurs exigences idéologiques (par exemple). Franchement, faut pas s'étonner de recevoir moins de textes (et là je cible exclusivement certaines revues qui se plaignent de ne pas recevoir des masses de nouvelles). Brimer l'imaginaire , quel paradoxe.
J'ai reçu pas mal de refus pour des nouvelles et je n'en veux à personne attention. Mais je connais mes qualités et mes défauts. Les retours que je reçois sont toujours pertinents bien que parfois, certains critiques me sortent des énormités ahurissantes. Mais là où je me marre, c'est quand je lis la revue qui m'a refusée et que je juge un peu la qualité des nouvelles qui ont été acceptées. Ouch. Et je ne me voudrais pas me faire passer pour meilleur loin de là. Mais je suis choqué de voir ce qui est publié car sur 5-6 textes, 3-4 me semblent d'un classique...c'est chiant, écriture banale, aucun sens, tout ça pour ça. Aucun culot, toujours les mêmes messages bien pensants...Je n'en peux plus. On m'a refusé un texte jugé trop vulgaire. Un autre qui manquait d'enjeux (combien j'ai lu de nouvelles "concepts" sans véritable récit ou enjeu ? Des dizaines, et d'auteurs reconnus).
Si les jeunes auteurs osent moins, si les revue manquent de nouvelles, bien sur il faut continuer à demander de la qualité mais se remettre en question c'est bien aussi non ? Le problème peut venir des revues aussi. Bifrost fait peur à énormément d'auteurs sur pleins de forums d'écriture...Je dis ça je dis rien.
Combien d'auteurs "cultes" et publiés n"ont pourtant jamais été réputés pour leur écriture ? Certains n'étaient pas fluides, styles télégraphiques, pourtant, ils avaient des idées quoi merde. De nos jours, j'ai cette impression que les idées on s'en fout de toute façon on a tous les mêmes donc c'est l'écriture qui prime et si possible il faut que tout le monde couche son histoire de la même façon hein. Simple, fluide. Bah perso, tout ça me motive à écrire pour moi, je ne cherche plus ni revue ni éditeur. Car je ne me sens pas libre. Je n'ai plus cette impression de liberté quand je vois les thèmes imposés par les A.
Le dernier prix Solaris : seulement 30 ou 40 textes reçus AUCUN accepté. J'ai du mal à croire que rien n'était publiable. De plus, admettons que rien ne l'était, il n'y eu AUCUN retour aux écrivains en herbe et AUCUNE communication sur les points qui n'allaient pas. Le manque de communication de certaines revues est déplorable.
Donc en gros, en prenant en compte mes remarques, combien restent-ils de mauvais textes ? Tant que ça ? Mince alors !
1-Quand je lis que la qualité des nouvelles et textes en général n'est pas au rendez-vous, ça me fait doucement rire pur plusieurs raisons. La première, c'est que quoi qu'il arrive, tout ceci est très subjectif, et que parmi les milliers de livres publiés chaque année, je tombe sur des bouses régulièrement, des trucs pas originaux pour un sou, vus et revus, rerevus et j'en passe. Mais c'est bien écrit ok. Mais c'est parfois (souvent) sans style. C'est plat, écrit comme écrivent un gros tas d'écrivains.
2- Le travail d'un éditeur à mon sens, est un peu comme celui d'un producteur au ciné et je sis désolé mais quand on regarde un peu du côté du cinéma, si la qualité ds films baissent, ce serait plutôt de la faute des producteurs qu'autre chose. Pourquoi je dis ça ? Il n'y a qu'à voir que depuis que le Nouvel Hollywood est terminé, les réalisateurs ont 10x moins de liberté. Ils ne peuvent donc réaliser que des films qui traitent de certains sujets, avec un chair des charges épais à remplir. Le seuls qui s'en sortent sont ceux qui peuvent s'autofinancer et sont producteurs à côté. Mais les films qui marchent le plus sont tous des blockbusters réalisés par des Yes man... Je pense que pour la littérature c'est un peu pareil. Les monstres qui vendent le plus ne sont pas les meilleurs auteurs, certains tournent en rond et écrivent tout le temps la même chose s'en jamais sortir de leur zone de confort. Ensuite, je suis presque sûr que les éditeurs veulent avant tout "vendre" (ce qui est normal) donc ils vont principalement cibler ce qui est "vendeur" donc populaire. Le but d'un éditeur (pas tous mais une majorité) n'est pas l'art en lui-même. Publier un auteur génial au style jamais vu mais le texte est lent, contemplatif ne vendra jamais. Adieu. Par contre l'énième saga de fantasy blabla on peut.
3- Un éditeur reste un être humain et il a surement une ligne éditoriale (qui peut finalement fermer pleins de portes à des gens talentueux en plus de, à mon sens, brider l'imagination et donc l'imaginaire). Donc déjà, il restreint vachement les possibilités de publication. Un éditeur a aussi des goûts, et ce n'est pas parce qu'un éditeur pense et dit que tel texte est bon qu'il l'est réellement (ou l'inverse). Si c'était le cas, il y aura une unanimité dessus ce qui n'est quasiment jamais arrivé pour aucun livre. Qu'est-ce qu'un bon texte ? Le bélial a une réponse, L'atalante une autre, Bragelonne encore une autre etc...etc.... C'est bien trop subjectif. Le qualité d'écriture non c'est vrai mais le style oui. Et il suffirait d'un texte super bien écrit mais au style trop lourd et un peu démodé pour être refusé. Alors qu'en soit, ce n'est pas avoir écrit un mauvais texte que de ne ps écrire " à la mode" ou "commercial".
4- Est-ce qu'à force de lire de la SFFF depuis des décennies en plus d'en avoir fait son métier, certains éditeurs ne seraient pas un peu "rassasiés" a point d'en gerber ? Ils deviennent du coup trop difficiles , ils ne sont plus surpris par grand-chose...mais le fait est que ça ne vient pas des nouveaux auteurs mais d'une surconsommation, une boulimie de SFFF qui coupe finalement le plaisir et l'envie. Et forcément que ça doit jouer sur le jugement final d'un texte "amateur" parfois jugé à la hard alors que bon dieu, c'est un texte amateur, faut le juger sur ce plan. Vous dites que vous êtes exigeants oui ok, mais on ne peut pas être exigeant autant avec un auteur qui vend et reconnu qu'un tout nouveau qui débarque à peine. Les premiers textes de certains grands auteurs étaient très moyens, et ça n'a pas empêché par la suite "avec de la bouteille" d'en re-pondre des bien merdiques hein (Asimov par exemple pour ne citer que lui). Ça me rappelle pleins de critiques de premiers romans avec des passages du genre " quelques faiblesses de premiers romans" SIC! Faiblesses que j'ai souvent lus ailleurs, dans des 20ème romans d'auteurs bien réputés...
5- Le nombre des bons voir très bons textes qui ont refusés en SFFF depuis 1920 se comptent par centaines. Des textes qui par la suite ont tout de même trouvés éditeurs pour rentrer parfois dans le top des meilleurs nouvelles de certains grands (Lovecraft, LeGuin etc... dont certains textes étaient refusés pour des raisons obscures alors que putain, ça tuait). Il suffit d'ailleurs parfois d'un changement de directeur dans une maison d'édition pour que des portes s'ouvrent à certains auteurs qui étaient refusés auparavant. Sic!
6- Les éditeurs ne sont pas des auteurs, les auteurs pas des éditeurs, mais derrière il y a l'argent et ça peut tout changer pour eux. Les uns peuvent ne publier que ce qui a une portée commerciale et les autres peuvent n'écrire que comme ci ou comme ça pour attirer un large public et vendre ! Le problème aussi c'est que pour pas mal d'éditeurs, il y a des thèmes imposés, par exemple ( là je vais parler essentiellement d'appels à textes pros ou amateurs) : féminisme, perso LGBT etc j'en passe. J'ai même vu un AT passer sous mes yeux qui demandaient en gros : "Nous voulons des univers crédibles. Pensez à des détails qui « font vrai », de sorte que la « suspension consentie de l’incrédulité » se fasse." "Évitez les fins ouvertes : nous voulons que tous les arcs narratifs soient clôturés à la fin du texte."
Ça me hérisse le poil et ça ne me donne pas du tout envie de participer. Et qui me dit que certains éditeurs n'ont pas aussi ce genre de demande mais sans vraiment en parler ? Ils reçoivent des textes, font un tri et jettent même les bons textes mais qui ne répondent pas à leurs exigences idéologiques (par exemple). Franchement, faut pas s'étonner de recevoir moins de textes (et là je cible exclusivement certaines revues qui se plaignent de ne pas recevoir des masses de nouvelles). Brimer l'imaginaire , quel paradoxe.
J'ai reçu pas mal de refus pour des nouvelles et je n'en veux à personne attention. Mais je connais mes qualités et mes défauts. Les retours que je reçois sont toujours pertinents bien que parfois, certains critiques me sortent des énormités ahurissantes. Mais là où je me marre, c'est quand je lis la revue qui m'a refusée et que je juge un peu la qualité des nouvelles qui ont été acceptées. Ouch. Et je ne me voudrais pas me faire passer pour meilleur loin de là. Mais je suis choqué de voir ce qui est publié car sur 5-6 textes, 3-4 me semblent d'un classique...c'est chiant, écriture banale, aucun sens, tout ça pour ça. Aucun culot, toujours les mêmes messages bien pensants...Je n'en peux plus. On m'a refusé un texte jugé trop vulgaire. Un autre qui manquait d'enjeux (combien j'ai lu de nouvelles "concepts" sans véritable récit ou enjeu ? Des dizaines, et d'auteurs reconnus).
Si les jeunes auteurs osent moins, si les revue manquent de nouvelles, bien sur il faut continuer à demander de la qualité mais se remettre en question c'est bien aussi non ? Le problème peut venir des revues aussi. Bifrost fait peur à énormément d'auteurs sur pleins de forums d'écriture...Je dis ça je dis rien.
Combien d'auteurs "cultes" et publiés n"ont pourtant jamais été réputés pour leur écriture ? Certains n'étaient pas fluides, styles télégraphiques, pourtant, ils avaient des idées quoi merde. De nos jours, j'ai cette impression que les idées on s'en fout de toute façon on a tous les mêmes donc c'est l'écriture qui prime et si possible il faut que tout le monde couche son histoire de la même façon hein. Simple, fluide. Bah perso, tout ça me motive à écrire pour moi, je ne cherche plus ni revue ni éditeur. Car je ne me sens pas libre. Je n'ai plus cette impression de liberté quand je vois les thèmes imposés par les A.
Le dernier prix Solaris : seulement 30 ou 40 textes reçus AUCUN accepté. J'ai du mal à croire que rien n'était publiable. De plus, admettons que rien ne l'était, il n'y eu AUCUN retour aux écrivains en herbe et AUCUNE communication sur les points qui n'allaient pas. Le manque de communication de certaines revues est déplorable.
Donc en gros, en prenant en compte mes remarques, combien restent-ils de mauvais textes ? Tant que ça ? Mince alors !
Modifié en dernier par ZRK le 01 février 2019 à 21:01, modifié 3 fois.
- Pierre-Paul Durastanti
- L'équipe du Bélial'
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Re: Objectif : 1000 abonnés !
ZRK : Si ce n'était que long, ça irait, mais là vous êtes dans le fantasme pur.
Re: Objectif : 1000 abonnés !
Sur quels points par exemple ? (pour quasi tous les points je peux citer des dossiers Bifrost soit dit en passant notamment le Le Guin, le Lovecraft, le KDick, le Hamilton , je peux aussi citer le langage de la nuit de Le Guin). Le je ne fantasme rien au contraire. Je n'évoque que des faits qu'on peut largement vérifier via des dossiers, des interviews, des historiques d'auteurs et leurs rapports avec des revues comme Astounding.... Concernant les textes refusés pour raison thématique/ idéologique, voir l'essai de LeGuin. Et je ne pense pas que ça ait forcément changé en 2018...
Concernant les AT qui brident l'imaginaire je peux fournir un lien pour plusieurs toujours en cours...
Bien sûr je n'ai pas raison sur tout, mais dans les tous les points, je base mes avis sur des choses que j'ai vu et lu. Je ne le sors pas de nulle part. Ça c'est pour ce qui concerne mes idées basées sur des faits. Le reste, je le reconnais, ne sont que des hypothèses. Mais qui me paraissent fondées et intéressantes.
Et pour le métier d'éditeur : je pense sincèrement ce que je dis. Un éditeur n'est pas forcément un auteur, et il ne sait pas forcément ce qu'est réellement un bon texte. Ou alors il sait ce qu'est un bon texte, pour lui, pour sa maison d'édition point barre. Si un bon texte était un bon texte, tous les livres se ressembleraient. Et surtout, pourquoi des éditeurs refuseraient un bouquin pour qu'un an plus tard un autre l'accepte ? C'est bien que les avis divergent. Donc il n'y a pas de vérité absolue sur la qualité d'un livre. Si c'était le cas, les critiques n'existeraient plus et ne serviraient à rien.
Concernant les AT qui brident l'imaginaire je peux fournir un lien pour plusieurs toujours en cours...
Bien sûr je n'ai pas raison sur tout, mais dans les tous les points, je base mes avis sur des choses que j'ai vu et lu. Je ne le sors pas de nulle part. Ça c'est pour ce qui concerne mes idées basées sur des faits. Le reste, je le reconnais, ne sont que des hypothèses. Mais qui me paraissent fondées et intéressantes.
Et pour le métier d'éditeur : je pense sincèrement ce que je dis. Un éditeur n'est pas forcément un auteur, et il ne sait pas forcément ce qu'est réellement un bon texte. Ou alors il sait ce qu'est un bon texte, pour lui, pour sa maison d'édition point barre. Si un bon texte était un bon texte, tous les livres se ressembleraient. Et surtout, pourquoi des éditeurs refuseraient un bouquin pour qu'un an plus tard un autre l'accepte ? C'est bien que les avis divergent. Donc il n'y a pas de vérité absolue sur la qualité d'un livre. Si c'était le cas, les critiques n'existeraient plus et ne serviraient à rien.
- Pierre-Paul Durastanti
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Re: Objectif : 1000 abonnés !
1. Très bien, les éditeurs ne servent à rien et n'ont aucun goût. Autopubliez-vous.
2. Les cas Le Guin et Dick concernent essentiellement des livres hors-SF. Je suis très, très fan de ces auteurs, mais pardon, leur littgen n'est souvent pas à la hauteur de leur SF. Vous avez lu Malafrena ? Vous avez lu Les voix de l'asphalte ? Moi, oui.
3. Lovecraft ? Oui, il a eu des textes refusés (qui ont fini par paraître, pour la plupart), mais son problème essentiel était qu'il ne soumettait pas ses textes -- il se considérait comme au-dessus de ça. (...) Voir la bio par Joshi qui sort bientôt.
4. Hamilton ? UNE nouvelle (j'imagine que vous parlez de "Comment c'est là-haut") ? Sur 200 ? OK, très représentatif.
5. Un auteur n'est pas forcément un éditeur, et il ne sait pas réellement ce qu'est un bon livre. Surtout, il n'a pas assez de recul sur sa propre production. Sauf vous, pardon : vous, vous savez. C'est bien. Autopubliez-vous.
6. Le truc sur l'équivalence entre qualité et ressemblance ("Si un bon texte était un bon texte, tous les livres se ressembleraient") m'a juste fait hurler de rire : vous trouvez que tous les gens beaux se ressemblent ? Que tous les bons tableaux se ressemblent ? Tous les bons films, toutes les bonnes chansons ?
7. Au Bélial', notre idéologie nous empêche totalement de publier des auteurs aussi éloignés les uns des autres que Larry Niven et Ada Palmer, ou Jean Baret et Jack Vance. C'est bien connu.
8. Cela suffira comme ça. J'aimerais bien lire un de vos textes, par curiosité. Un lien vers une publication en ligne, que je voie ce que je manque ?
2. Les cas Le Guin et Dick concernent essentiellement des livres hors-SF. Je suis très, très fan de ces auteurs, mais pardon, leur littgen n'est souvent pas à la hauteur de leur SF. Vous avez lu Malafrena ? Vous avez lu Les voix de l'asphalte ? Moi, oui.
3. Lovecraft ? Oui, il a eu des textes refusés (qui ont fini par paraître, pour la plupart), mais son problème essentiel était qu'il ne soumettait pas ses textes -- il se considérait comme au-dessus de ça. (...) Voir la bio par Joshi qui sort bientôt.
4. Hamilton ? UNE nouvelle (j'imagine que vous parlez de "Comment c'est là-haut") ? Sur 200 ? OK, très représentatif.
5. Un auteur n'est pas forcément un éditeur, et il ne sait pas réellement ce qu'est un bon livre. Surtout, il n'a pas assez de recul sur sa propre production. Sauf vous, pardon : vous, vous savez. C'est bien. Autopubliez-vous.
6. Le truc sur l'équivalence entre qualité et ressemblance ("Si un bon texte était un bon texte, tous les livres se ressembleraient") m'a juste fait hurler de rire : vous trouvez que tous les gens beaux se ressemblent ? Que tous les bons tableaux se ressemblent ? Tous les bons films, toutes les bonnes chansons ?
7. Au Bélial', notre idéologie nous empêche totalement de publier des auteurs aussi éloignés les uns des autres que Larry Niven et Ada Palmer, ou Jean Baret et Jack Vance. C'est bien connu.
8. Cela suffira comme ça. J'aimerais bien lire un de vos textes, par curiosité. Un lien vers une publication en ligne, que je voie ce que je manque ?
Re: Objectif : 1000 abonnés !
Pierre-Pauuullll...
T'as faux dès le premier point !
Si le gars s'auto-publie, il devient par définition un éditeur qui ne sert à rien et qui n'a aucun goût.
Un paradoxe gros comme ma bite, quoi.
Patin couffin...
T'as faux dès le premier point !
Si le gars s'auto-publie, il devient par définition un éditeur qui ne sert à rien et qui n'a aucun goût.
Un paradoxe gros comme ma bite, quoi.
Patin couffin...
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