Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Algernon

Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Algernon » 27 janvier 2010 à 15:16

Bifrost enfin reçu.
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filip
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar filip » 27 janvier 2010 à 15:28

C'est marrant, je connaissais les étymologies liées à la coquille saint jacques, mais pas celle du "q" oublié.

L'exemple du cnrtl date lui aussi d'avant 1900.
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Gurzeh
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Gurzeh » 27 janvier 2010 à 18:10

scifictif a écrit :¤ Robert Heinlein - Le représentant en éléphants
...
Pour ma part, ça m'a appris que le Robert Heinlein pouvait être bien cucul la praloche à l'occasion.

Exagéré non? J'ai trouvé la dernière page charmante, bien que prévisible.
Tout homme qui n'est pas misanthrope à cinquante ans n'a pas vraiment aimé les hommes.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar scifictif » 27 janvier 2010 à 19:38

Gurzeh a écrit :Exagéré non?

Un brin.
Mièvre, c'est mieux ?

Plus sérieusement, ce qui m'a surtout gêné avec ce texte, ce sont ces (nombreuses) références culturelles U.S évoquées dans la parade qui n'ont éveillé aucun écho en moi, lecteur français.
Parce que je suis persuadé que cette évocation était un moyen des plus sûrs pour Heinlein de parler à l'intimité de son lecteur en faisant tinter la corde sensible de la communauté de pensée et du savoir partagé. Me suis senti comme un étranger ne parlant pas la langue et, de fait, pas invité aux festivités.
Quant à l'universalité tapie derrière l'idiosyncrasie évoquée par Caliban, je n'ai pas eu le recul nécessaire pour la déceler, même si, à ma décharge, la frustration et le ressentiment n'encouragent pas à s'abandonner à l'ivresse de la dialectique mais plutôt à maudire l'auteur et asticoter Caliban sur le forum.
C'est d'ailleurs à ce sujet là, et seulement ce sujet là, que je m'interrogeais sur la pertinence qu'il y avait à nous proposer ce texte.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Caliban » 27 janvier 2010 à 20:48

scifictif a écrit : Mièvre, c'est mieux ?

Je ne trouve pas. "Cucul la praloche" est sévère, mais avait le mérite de la vigueur.
Tu parles de "frustration" et de "ressentiment" : il me semble au moins que ce texte
ne t'a pas laissé indifférent, comme l'aurait sans doute fait un texte simplement mièvre.

Isa m'a surpris en parlant de "solitude du troisième âge" ; Farfadet parlait de "poésie",
moi-même d'universel. C'est presque la signature d'un grand texte que de susciter
autant de lectures qu'il a de lecteurs (mais je suis sans doute contaminé par Eco,
sur ce point). Y compris quelques nets agacements...

Plus sérieusement, ce qui m'a surtout gêné avec ce texte, ce sont ces (nombreuses)
références culturelles U.S évoquées dans la parade qui n'ont éveillé aucun écho en moi,
lecteur français.

C'était évidemment le risque.

Parce que je suis persuadé que cette évocation était un moyen des plus sûrs
pour Heinlein de parler à l'intimité de son lecteur en faisant tinter la corde sensible
de la communauté de pensée et du savoir partagé.

Je n'en suis pas sûr. La note 4 du traducteur nous apprend par exemple que les
"Prêtres de Pallas" évoquent un carnaval organisé à Kansas City, la ville où Heinlein
a grandi, de 1920 à 1924, lorsqu'il avait entre 13 et 17 ans. Clairement, l'auteur
se fait plaisir, mais c'est une référence ultra-provinciale et déjà ancienne pour l'américain
moyen des années 50 qui, peut-être, ne la reconnaissait pas plus que toi. Etait-il
familier des grandes foires américaines et des expositions plus ou moins universelles ?
Un peu plus que nous sans doute, mais pas forcément beaucoup.

Il me semble qu'on pourrait écrire le même texte en le transposant au milieu des
forains de la France début XXIe (ou, au hasard, de Coney Island au début du siècle...),
sans qu'il soit moins dépaysant.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Isa » 27 janvier 2010 à 23:10

Caliban a écrit :Isa m'a surpris en parlant de "solitude du troisième âge"


Pourtant, le parallèle m'avait l'air assez évident entre l'Amérique qui ne veut pas laisser filer son passé et le héros qui se raccroche au sien. Une quête d'éternité pour ce qui finirait par disparaître si on ne ravivait pas les souvenirs.

Mais n'étant pas une spécialiste d'Heinlein, c'est peut-être moi qui n'ai rien compris.
Après les textes écrits avec les pieds, voici les textes lus avec les cheveux.

Cela dit, avec un texte aussi métaphorique (ou bien l'ai-je rêvé ?), pas étonnant que chacun y perçoive ce qui le touche personnellement.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar JDB » 30 janvier 2010 à 19:54

Grmbl.
Passé en coup de vent chez Album Toulouse ce matin. Bifrost 57 pas arrivé.
Tant pis, je passe à la Fnaque. Pas arrivé non plus !
Frustration City.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Caliban » 31 janvier 2010 à 19:41

Isa a écrit :
Caliban a écrit :Isa m'a surpris en parlant de "solitude du troisième âge"
(...) n'étant pas une spécialiste d'Heinlein, c'est peut-être moi qui n'ai rien compris.
Drôle d'idée ! Je ne vois ps ce que le fait d'être ou non un "spécialiste", quoi que cela
puisse vouloir dire, peut changer à la légitimité d'une lecture.

Cela dit, avec un texte aussi métaphorique (ou bien l'ai-je rêvé ?), pas étonnant que
chacun y perçoive ce qui le touche personnellement.
Evidemment. Ce thème de la solitude de la vieillesse, sentimentale, intellectuelle
ou sexuelle, est d'ailleurs assez présent chez Heinlein. C'est par exemple le prétexte
essentiel de Time Enough for Love, au début duquel Lazarus Long, qui croit avoir
tout vécu, n'a plus le cœur à vivcre encore ; mais c'est ausssi bien la clef de l'un de
ses plus grandes nouvelles, « Requiem » (le richissime D.D. Harriman, "l'homme
qui vendit la lune" mais qui n'a jamais été autorisé à y aller lui-même, tient à y
mourir), ou encore de I Will Feel No Evil (un vieil homme désespéré fait greffer son
cerveau dans le corps d'une jeune femme), de To Sail Beyond the Sunset, avec
Maureen en grand-mère indigne...
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar Gaëtan » 31 janvier 2010 à 20:36

Fini les trois nouvelles aussi.
"Vous les zombies": un texte de voyage dans le temps classique mais très bien fait, rien à redire dessus. En plus c'est bien écrit et prenant, pas de problème (à part peut-être: si je dois essayer de comprendre toute les implications j'ai mal à la tête)

"L'homme à la cloche": très bon aussi. Un thriller dans un univers de pure SF, le mélange réussi bien.

et enfin "Le représentant des éléphants": c'est vrai que ça change à ce qu'on peut lire d'habitude dans ces pages, et du peu que j'ai lu (ou entendu parlé) de Heinlein mais ça ne m'a pas empêché de bien aimé. Pour moi c'est un mélange entre les nouvelles sur l'Amérique de Chuck Palahniuk dans "Festival de la Couille" et le film Big Fish de Tim Burton, dans le sens magnificence du mélange de toutes les cultures que comporte les USA. Merci bien à Bifrost de l'avoir publié, ça montre une autre facette du bonhomme que celle de la SF pure.

Pour le reste, il faut encore que je le lise.
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Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)

Messagepar M » 31 janvier 2010 à 21:03

ashrack a écrit : le film Big Fish de Tim Burton, dans le sens magnificence du mélange de toutes les cultures que comporte les USA.


Alors là tu as tapé pile dans le film auquel ça me faisait penser. C'est exactement ce que j'imaginais quand je l'ai lu.
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