Pas trop d'accord avec l'analyse presente dans l'editorial, mais a l'evidence, mon avis est plus que biaise.
Sinon, plus objectivement, Asimov n'etait pas chimiste mais biochimiste (Pr. a B.U., Boston University, en bas de ma rue, au sens propre du terme). Et son doctorat a aussi ete obtenu en biochimie.
Je pense que c'est trop tard pour corriger la coquille, mais quand meme c'est pas top comme erreur. Surtout des le premier paragraphe. Aucune possibilite de faire un errata ?
Si je joue au pessimiste de service, cela risque de laisser penser au lectuer Lambda, qui connait son Asimov, et donc est attire par ce Bisfrost (Asimov touche quand meme une "cible" potentiellement bien plus importante que Le Club), d'un manque de rigueur de l'ensemble du dossier.
Surtout s'il pense que c'est non pas une coquille mais une approximation entre biochimie et chimie.
Pourrait quasiment etre un argument pour ne pas acheter, voire s'il l'a achete de donner matiere a une critique facile et un mauvais bouche a oreille.
Ok, Ok, la, j'envisage le cas extreme, mais bon, vraiment pas une belle coquille.
Que risque de noter au moins tous les lecteurs d'Asimov ayant un profil un peu scientifico-bio-medico etc...
Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
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Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
<chimiste mais biochimiste
D'un point de vue strictement logique, ce n'est pas une erreur. Biochimiste est inclus dans l'ensemble "chimiste".
Si un type est psychiatre, il appartient à l'ensemble "médecin". Donc si tu dis qu'il est médecin, c'est exact.
D'un point de vue strictement logique, ce n'est pas une erreur. Biochimiste est inclus dans l'ensemble "chimiste".
Si un type est psychiatre, il appartient à l'ensemble "médecin". Donc si tu dis qu'il est médecin, c'est exact.
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Xavier Mauméjean a écrit :<chimiste mais biochimiste
D'un point de vue strictement logique, ce n'est pas une erreur. Biochimiste est inclus dans l'ensemble chimiste. C'est l'inverse qui l'aurait été.
Meme pas.
Si ce que tu sous-entends c'est qu'un biochimiste est aussi un chimiste, voire que c'est un chimiste specialise, ben non.
J'ai plusieurs amis Dr en biochimie, voire Pr en biochimie. Et cela via la filiere medecine.
Je connais moins bien le parcours, mais je suppose que la voie pour etre biochimiste par la fac de science passe par la voie biologie, biologie cellulaire.
La voie Chimie a mon avis va deboucher sur chimie organique, chmie analytique etc...
Plus faux amis qu'autre chose chimie et biochimie.
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
XM: j'ai ete trop lent a la detente, mince tu as corrige ton message entre temps.
Ceci dit, cela montre encore plus ce que je pense etre une erreur de ta part.
Pour info, les debouches via la fac de science d'une licence en chimie :
Pour le master de chimie :
Ceci dit, cela montre encore plus ce que je pense etre une erreur de ta part.
Pour info, les debouches via la fac de science d'une licence en chimie :
« Nanochimie, matériaux, surfaces » (spécialités pro et recherche)
« Sciences et Génie de l’Environnement » (spécialités pro et recherche, commun à Paris Diderot, Paris 12 et à l'école des Ponts et Chaussées)
« Masters enseignements et médiation scientifique »
Chimie, Nanosciences, Pharmacochimie
Chimie physique, notamment Sciences des matériaux, Sciences de l’Environnement
« Master franco-allemand de Chimie » à l’Université de Bielefeld.
Pour le master de chimie :
la spécialité professionnelle débouche sur des secteurs d'activités variés : Chimie, Métallurgie, Electronique, Aéronautique, Automobile ... Les meilleurs étudiants des spécialités recherche peuvent effectuer une thèse dans un laboratoire public ou privé avec un financement du ministère ou autre (bourses CIFRE, BDI,…) et sont ensuite recrutés dans les grands organismes de recherche (CNRS, Universités, CEA…) ou par de grands groupes industriels.
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Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Eh bien tu vois, Bull, j'ai clairement appris quelque chose, merci !
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Et pour finir, j'imagine que cela va "gonfler" quasiment tous les lecteurs mais moi, je ne savais pas donc je partage cette derniere info. Les debouches d'une licence de biochimie :
A l'issue de la Licence
Conclusion/synthese pesonnelle :
Ton intervention Xavier, me permet en fait de mieux cerner pour quoi dans tous les labos ou je suis passe Asimov est connu et lu (sur le site de CC j'avais meme mis en exemple il y a quleques annees des articles scientifiques le citant dans des journaux aussi prestigieux que Nature, Science ou Cell) alors qu'en parallele des professionnelles de l'ecriture et du langage vont etre plus reserves.
Asimov a une pensee rationelle, claire, carree, qui entre tout a fait en diapason avec des lecteurs ayant le bon etat d'esprit.
Pour qui une coquille entre chimie et biochimie n'est pas anodine.
Comme ecrit plus haut, je suis totalement en desaccord avec l'analyse presente par Olivier dans son editorial. Mais maintenant je la comprends un peu mieux.
A l'issue de la Licence
Outre une solide formation de base en biologie moléculaire, biotechnologie et génétique, indispensable à tout biologiste, un très large choix d'UE de spécialités (Physiologie, Biologie cellulaire notamment) est offert à l'étudiant, lui permettant, par un parcours personnel original, de s'orienter vers un master recherche ou professionnel aussi bien dans le domaine animal que végétal, de même que vers des masters nécessitant des connaissances approfondies dans ces deux domaines à la fois. La licence Sciences du vivant - spécialité Biochimie et Biologie Moléculaire (BBM) privilégie particulièrement l'entrée dans les masters Structures, Protéome et Génomique Fonctionnelle et Infectiologie : Microbiologie, Virologie, Immunologie, présentés le domaine Sciences, Santé et Applications de l'Université Paris Diderot - Paris 7. Cette formation ouvre également les portes sur d'autres masters en Sciences du vivant, en Chimie et en Biophysique.
Pour de plus amples renseignements sur les formations post-LICENCE et les débouchés professionnels, se renseigner au SCUIO-IP (Service Commun d'Information, d'Orientation et d'aide à l'Insertion Professionnelle).
Conclusion/synthese pesonnelle :
Ton intervention Xavier, me permet en fait de mieux cerner pour quoi dans tous les labos ou je suis passe Asimov est connu et lu (sur le site de CC j'avais meme mis en exemple il y a quleques annees des articles scientifiques le citant dans des journaux aussi prestigieux que Nature, Science ou Cell) alors qu'en parallele des professionnelles de l'ecriture et du langage vont etre plus reserves.
Asimov a une pensee rationelle, claire, carree, qui entre tout a fait en diapason avec des lecteurs ayant le bon etat d'esprit.
Pour qui une coquille entre chimie et biochimie n'est pas anodine.
Comme ecrit plus haut, je suis totalement en desaccord avec l'analyse presente par Olivier dans son editorial. Mais maintenant je la comprends un peu mieux.
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Xavier Mauméjean a écrit :Eh bien tu vois, Bull, j'ai clairement appris quelque chose, merci !
Tu reagis trop vite pour moi.
Je t'ai encore manque...
Ceci dit, meci a toi aussi. J'ai egalement appris des choses du coup...
- Thomas Day
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Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Bull, loin de moi de jeter de l'huile sur me feu, mais Asimov était diplômé en chimie (B.S, 1939 université de Columbia) et docteur en biochimie (PhD, 1948). Il avait étudié la zoologie avant de bifurquer vers la chimie. C'est à partir de son cursus de chimie qu'il est devenu biochimiste. La Seconde guerre mondiale sépare les deux diplômes.
Jusqu'en 1958 (date à laquelle il arrête d'enseigner) il est donc professeur d'université... et au-delà écrivain à temps plein. Je suppose que pour un éditeur de SF c'était plus tentant d'avoir un chimiste, d'où l'approximation/raccourci qu'on trouve sur certaines couvertures et maintenant dans l'édito de Bifrost.
Pour avoir bossé sur le dossier et en avoir une vision assez globale (bien qu'incomplète) je dirais que l'édito ne vole pas sur la marchandise, ce Bifrost dresse un portrait assez saisissant de ce que représente Asimov aujourd'hui. Sans "tuer le père", il se permet d'être critique, mais aussi laudateur, admiratif, séduit...
TD
Jusqu'en 1958 (date à laquelle il arrête d'enseigner) il est donc professeur d'université... et au-delà écrivain à temps plein. Je suppose que pour un éditeur de SF c'était plus tentant d'avoir un chimiste, d'où l'approximation/raccourci qu'on trouve sur certaines couvertures et maintenant dans l'édito de Bifrost.
Pour avoir bossé sur le dossier et en avoir une vision assez globale (bien qu'incomplète) je dirais que l'édito ne vole pas sur la marchandise, ce Bifrost dresse un portrait assez saisissant de ce que représente Asimov aujourd'hui. Sans "tuer le père", il se permet d'être critique, mais aussi laudateur, admiratif, séduit...
TD
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
TD, je sais bien que Asimov avait un bachelor en Chimie. Et ?
J'ai des PhD students en microbiologie a Harvard qui sont entres dans le programme via un bachelor de litterature ou de musique.
Difficile de comparer le systeme francais du systeme US de college, undergraduate etc...
En plus de un ou plusieurs BS de tres tres nombreux parametres entrent en jeu.
Je ne connais pas a ce point le parcours scientifique de Asimov, mais son BS en chimie a probablement ete un des elements qui l'ont fait admettre dans un PhD programm.
Qui aurait pu etre d'immunologie, de physique voire de chimie. Il est possible mais c'est purement conjecturel qu'il ai voulu continuer en chmie mais qu'il n'ai pas ete pris.
Bref, dans la succession des evenements oui, "C'est à partir de son cursus de chimie qu'il est devenu biochimiste", mais cela pu etre aussi "C'est à partir de son cursus de X, Y ou Z qu'il est devenu biochimiste".
Pour l'edito, je ne dis pas qu'il vole la marchandise, m'enfin, outre le passage mis en avant par scificif, il y aussi juste avant :
Pour moi, non, Asimov ce n'est pas pour gamins.
Oui, c'est une superbe porte d'entree dans la SF car cela montre que SF n'est pas egale a Star Wars, gros pistolets laser et Mechants ET.
Mais pour n'importe quel lecteur avec le bon etat d'esprit.
Reduire cela a (quasiment) de la SF pour enfants, tu as beau dire que le "pere n'est pas tue", cela y ressemble quand meme un peu.
Il y a le pur plaisir de la richesse de l'ecriture et du style dans la lecture, OK.
Mais aussi, et particulierement en SF, et particulerement pour les lecteurs avec un background un tant soit peu scientifique (mais pas que a l'evidence), le plaisir de rentrer instantanement en diapason avec l'auteur. Souvent des les premiers mots de la premiere page.
Le plaisir d'etre a la maison de "rentrer chez soit" tant la lecture est naturelle et coule d'elle meme.
Peut etre une reconnaissance intuitive de lire l'un des Notre (ou bien pas du tout, encore une fois purement speculatif tout ca)
Et c'est bien pourquoi, j'ai trouve nul au moment de sa sortie et je n'ai pas change d'avis, les mer... comme Terre et Fondation, les prequels fondations et tutti quanti.
Parce que ce n'etait plus le cas.
La fin de l'eternite, les dieux eux meme etc... a reserve aux gamins ?
Vraiment ?
J'ai des PhD students en microbiologie a Harvard qui sont entres dans le programme via un bachelor de litterature ou de musique.
Difficile de comparer le systeme francais du systeme US de college, undergraduate etc...
En plus de un ou plusieurs BS de tres tres nombreux parametres entrent en jeu.
Je ne connais pas a ce point le parcours scientifique de Asimov, mais son BS en chimie a probablement ete un des elements qui l'ont fait admettre dans un PhD programm.
Qui aurait pu etre d'immunologie, de physique voire de chimie. Il est possible mais c'est purement conjecturel qu'il ai voulu continuer en chmie mais qu'il n'ai pas ete pris.
Bref, dans la succession des evenements oui, "C'est à partir de son cursus de chimie qu'il est devenu biochimiste", mais cela pu etre aussi "C'est à partir de son cursus de X, Y ou Z qu'il est devenu biochimiste".
Pour l'edito, je ne dis pas qu'il vole la marchandise, m'enfin, outre le passage mis en avant par scificif, il y aussi juste avant :
Il s’avère par ailleurs encore
maintenant pour le lecteur non averti — jeune, disons — une des meilleures portes
d’entrée qui soit, celui par qui on accrochera n’importe quel gamin ou presque aux
univers sans limites de la littérature de science-fiction.
Pour moi, non, Asimov ce n'est pas pour gamins.
Oui, c'est une superbe porte d'entree dans la SF car cela montre que SF n'est pas egale a Star Wars, gros pistolets laser et Mechants ET.
Mais pour n'importe quel lecteur avec le bon etat d'esprit.
Reduire cela a (quasiment) de la SF pour enfants, tu as beau dire que le "pere n'est pas tue", cela y ressemble quand meme un peu.
Il y a le pur plaisir de la richesse de l'ecriture et du style dans la lecture, OK.
Mais aussi, et particulierement en SF, et particulerement pour les lecteurs avec un background un tant soit peu scientifique (mais pas que a l'evidence), le plaisir de rentrer instantanement en diapason avec l'auteur. Souvent des les premiers mots de la premiere page.
Le plaisir d'etre a la maison de "rentrer chez soit" tant la lecture est naturelle et coule d'elle meme.
Peut etre une reconnaissance intuitive de lire l'un des Notre (ou bien pas du tout, encore une fois purement speculatif tout ca)
Et c'est bien pourquoi, j'ai trouve nul au moment de sa sortie et je n'ai pas change d'avis, les mer... comme Terre et Fondation, les prequels fondations et tutti quanti.
Parce que ce n'etait plus le cas.
La fin de l'eternite, les dieux eux meme etc... a reserve aux gamins ?
Vraiment ?
Re: Bifrost n° 66 : Spécial Isaac Asimov (avril 2012)
Bull a écrit :Il s’avère par ailleurs encore maintenant pour le lecteur non averti — jeune, disons — une des meilleures portes d’entrée qui soit, celui par qui on accrochera n’importe quel gamin ou presque aux univers sans limites de la littérature de science-fiction.
Pour moi, non, Asimov ce n'est pas pour gamins.
Oui, c'est une superbe porte d'entree dans la SF car cela montre que SF n'est pas egale a Star Wars, gros pistolets laser et Mechants ET.
La fin de l'eternite, les dieux eux meme etc... a reserve aux gamins ?
Vraiment ?
La fin de l'éternité et Les dieux eux-mêmes sont quand même un chouïa moins connus que les Robots et Fondation. Et il est probable qu'un jeune lecteur commencera par les nouvelles de ces deux cycles. C'est ce que veut sûrement signifier l'édito. (Pour avoir, étant gamin, commencé à lire de la SF avec les Robots, puis Fondation, l'édito me semble plutôt viser juste.)
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