L’auteur britannique dont la réputation n’est plus à faire, a donné une interview filmée par l‘Open Rights Group, l’association anglaise qui milite pour les droits civils numériques des citoyens de Sa Majesté.
Dans cette vidéo très intéressante, Neil Gaiman prend le contrepied de beaucoup d’éditeurs et d’associations anti-piratage en comparant le piratage à une sorte de prêt. Prenant ce qui est arrivé à ses oeuvres en exemple, Neil Gaiman évoque le fait qu’une bonne partie de ses livres étaient piratées sur des plateformes numériques russes illégales. Celui-ci a alors convaincu son éditeur de diffuser gratuitement une version numérique d‘American Gods traduite en russe. Et le résultat ne s’est pas fait attendre, peu après la mise à disposition de ce fichier, les ventes des livres de Gaiman dans les librairies indépendantes russes ont augmenté de près de 300% le mois suivant la mise en ligne !
Ainsi, pour Gaiman, le piratage ne serait en fait qu’une version moderne du traditionnel prêt de livre. Le piratage serait en réalité de la publicité qui permettrait d’accroitre la notoriété de l’auteur et donc par extension la vente de ses livres.
Lors de conférences sur le sujet, Gaiman aurait également demandé aux auditeurs présents comment ils avaient découverts leurs auteurs préférés. Et le fait est que seulement 5 à 10% d’entre eux l’avait découvert en librairie, les autres avaient découvert leur auteur favori par le biais d’un prêt, d’un don, mais n’avaient pas acheté de livre de l’auteur en premier lieu.
L’intégralité des propos de Neil Gaiman est accessible dans la vidéo ci-dessous, bien entendu l’interview est réalisée dans la langue de Shakespeare.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=0Qkyt1wXNlI[/youtube]
Source : Elbakin