Bonjour,
http://www.syndicat-librairie.fr/fr/le_ ... is_de_port
"Le Sénat instaure l'interdiction de la gratuité des frais de port".
J'ai pris connaissance de ceci ce matin. Je sais que les avis peuvent diverger quant à la place occupée par les librairies dans le monde du livre. J'aimerais simplement savoir si ces mesures vont, selon vous, dans le bon sens, ici entendu, bien sûr comme la protection du commerce de détail. Les librairies, bien sûr, mais aussi la Fnac, quelque part.
J'étais venu vers chez vous, pour avoir quelque fois lu des échanges intéressants sur ces sujets ici, et je pensais trouver un fil sur le sujet ; du coup je me permets de relayer ceci ...
Bonne journée,
Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
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Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Les spécialistes pourront me dire si je me trompe. Mais si on impose des frais de port, rien n'indique par contre le montant que l'on doit pratiquer.
Qu'est ce qui empêche Amazon (ou la FNAC ou autres) de faire des frais de port à 1 centime d'euros et de les offrir des 15€ d'achat par exemple ?
Qu'est ce qui empêche Amazon (ou la FNAC ou autres) de faire des frais de port à 1 centime d'euros et de les offrir des 15€ d'achat par exemple ?
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Sauf erreur, ce n'est pas la gratuité des frais de port qui est interdite mais la cumulation de cette gratuité avec le rabais de 5% autorisé par la loi Lang. Dans les faits, cette interdiction existait déjà, puisqu'offrir le port en plus du rabais revenait à déborder des 5% autorisés. Donc cette loi n'apporte en réalité rien de nouveau, elle réaffirme une règle qui existait déjà mais n'était pas appliqué, et ça c'est bien.
Pour répondre à Farfadet, le tarif d'expédition d'un ou plusieurs livres est connu, ce qui empêche de faire n'importe quoi. En théorie on pourrait continuer à offrir le port s'il n'excède pas 5% du prix du panier de livre. Si on achète 100 € de livres et qu'il y a 5 € de frais de port (hypothèse parfaitement fantaisiste), on peut offrir le port (à condition que les livres soient eux vendus sans rabais).
Ceci étant dit, une chose qui aiderait vraiment la librairie et l'édition indépendante, ce serait d'obliger La Poste à créer un tarif Livres (dont pourrait profiter toute entreprise qui paie ses impôts en France). Il existe un tarif de ce genre pour l'international (ce qui veut dire que, paradoxalement, il coûte beaucoup moins cher d'envoyer un livre vers l'étranger (0,87 € pour un poche de 250g) qu'en France (5,50 € minimum en Colissimo pour le même poids)).
À l'époque où j'étais libraire en ligne, il était possible d'utiliser le tarif Lettre Verte (2,45 € pour 250g). Aujourd'hui La Poste modifie ses conditions générales pour interdire l'utilisation de ce tarif pour autre chose que de la correspondance, ce qui entre en contradiction avec la législation européenne, d'où un certain flou juridique. Mais ce qui est sûr, c'est que la direction de La Poste exerce une pression sur ses bureaux pour vendre plus de Colissimo, et sauf à bien connaître les guichetiers, ça commence à être très compliqué de pouvoir profiter du tarif Lettre.
Pour prendre un exemple concret, si je veux acheter Sept secondes pour devenir un aigle (poids 440 g).
Sur Scylla.fr, il m'en coûtera 19,00 € + 5,80 € de port soit 24,80 €.
Sur Amazon.fr (avant la loi) : 19,00 € - 5% de rabais + frais de port gratuit soit 18,05 €
Évidemment dans ces conditions, personne n'ira acheter chez le libraire indépendant, sauf à considérer que son travail de sélection et de conseil présente un intérêt (libraire qui paie de plus charges et impôts sur le frais de port qui vient alourdir inutilement son chiffre d'affaire, alors qu'il ne fait pas de marge dessus).
Accessoirement, 18,05 € - 5,80 € = 12,25 €, en ajoutant à cela taxes et impôts (même luxembourgeois), frais de fonctionnement, même avec une remise énorme, il est évident que le livre est endu à perte.
Sur Amazon.fr (après la loi) : 19,00 € + 5,80 € de port - 5% = 23,65 €
Et pour les plus libéraux de la salle ou ceux qui croient naïvement qu'Amazon offre le port pour ne pas "impacter le lecteur" et ne pas "renchérir l'accès à la culture" (source), rappelons qu'Amazon n'offre les frais de port sur les produits et dans les pays où il a une concurrence sérieuse (curieusement ça ne les dérange pas d'impacter le mélomane et de renchérir l'accès au disque en France). C'est une stratégie de vente à perte (offrir le port coûte plusieurs milliards de dollars annuellement à Amazon) qui n'a de sens qu'à court terme pour écraser la concurrence. Cette loi ne fait donc qu'obliger Amazon à jouer cartes sur table et à adopter une pratique qu'il aurait de toute manière finit par adopter.
Pour répondre à Farfadet, le tarif d'expédition d'un ou plusieurs livres est connu, ce qui empêche de faire n'importe quoi. En théorie on pourrait continuer à offrir le port s'il n'excède pas 5% du prix du panier de livre. Si on achète 100 € de livres et qu'il y a 5 € de frais de port (hypothèse parfaitement fantaisiste), on peut offrir le port (à condition que les livres soient eux vendus sans rabais).
Ceci étant dit, une chose qui aiderait vraiment la librairie et l'édition indépendante, ce serait d'obliger La Poste à créer un tarif Livres (dont pourrait profiter toute entreprise qui paie ses impôts en France). Il existe un tarif de ce genre pour l'international (ce qui veut dire que, paradoxalement, il coûte beaucoup moins cher d'envoyer un livre vers l'étranger (0,87 € pour un poche de 250g) qu'en France (5,50 € minimum en Colissimo pour le même poids)).
À l'époque où j'étais libraire en ligne, il était possible d'utiliser le tarif Lettre Verte (2,45 € pour 250g). Aujourd'hui La Poste modifie ses conditions générales pour interdire l'utilisation de ce tarif pour autre chose que de la correspondance, ce qui entre en contradiction avec la législation européenne, d'où un certain flou juridique. Mais ce qui est sûr, c'est que la direction de La Poste exerce une pression sur ses bureaux pour vendre plus de Colissimo, et sauf à bien connaître les guichetiers, ça commence à être très compliqué de pouvoir profiter du tarif Lettre.
Pour prendre un exemple concret, si je veux acheter Sept secondes pour devenir un aigle (poids 440 g).
Sur Scylla.fr, il m'en coûtera 19,00 € + 5,80 € de port soit 24,80 €.
Sur Amazon.fr (avant la loi) : 19,00 € - 5% de rabais + frais de port gratuit soit 18,05 €
Évidemment dans ces conditions, personne n'ira acheter chez le libraire indépendant, sauf à considérer que son travail de sélection et de conseil présente un intérêt (libraire qui paie de plus charges et impôts sur le frais de port qui vient alourdir inutilement son chiffre d'affaire, alors qu'il ne fait pas de marge dessus).
Accessoirement, 18,05 € - 5,80 € = 12,25 €, en ajoutant à cela taxes et impôts (même luxembourgeois), frais de fonctionnement, même avec une remise énorme, il est évident que le livre est endu à perte.
Sur Amazon.fr (après la loi) : 19,00 € + 5,80 € de port - 5% = 23,65 €
Et pour les plus libéraux de la salle ou ceux qui croient naïvement qu'Amazon offre le port pour ne pas "impacter le lecteur" et ne pas "renchérir l'accès à la culture" (source), rappelons qu'Amazon n'offre les frais de port sur les produits et dans les pays où il a une concurrence sérieuse (curieusement ça ne les dérange pas d'impacter le mélomane et de renchérir l'accès au disque en France). C'est une stratégie de vente à perte (offrir le port coûte plusieurs milliards de dollars annuellement à Amazon) qui n'a de sens qu'à court terme pour écraser la concurrence. Cette loi ne fait donc qu'obliger Amazon à jouer cartes sur table et à adopter une pratique qu'il aurait de toute manière finit par adopter.
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Deux-trois précisions.
Faux, du moins depuis un jugement de la cour de cassation dans une affaire opposant le syndicat de la librairie française à... Alapage. Maître Eolas en avait d'ailleurs fait un billet.
Il serait donc bien d'arrêter avec cette légende disant que c'était déjà interdit. Si c'est le cas, on n'aurait pas eu besoin de voter de nouvelle loi.
Le calcul est probablement faux (même si peut-être à perte malgré tout) du fait qu'Amazon ne paie pas ses expéditions au tarif guichet. Comme toute grosse structure utilisant de gros volumes à la poste (idem pour EDF, les banques, etc.) Amazon a négocié des tarifs propres et certainement bien plus avantageux que ceux affichés au guichet.
Clément a écrit :Dans les faits, cette interdiction existait déjà, puisqu'offrir le port en plus du rabais revenait à déborder des 5% autorisés. Donc cette loi n'apporte en réalité rien de nouveau, elle réaffirme une règle qui existait déjà mais n'était pas appliqué, et ça c'est bien.
Faux, du moins depuis un jugement de la cour de cassation dans une affaire opposant le syndicat de la librairie française à... Alapage. Maître Eolas en avait d'ailleurs fait un billet.
Il serait donc bien d'arrêter avec cette légende disant que c'était déjà interdit. Si c'est le cas, on n'aurait pas eu besoin de voter de nouvelle loi.
Accessoirement, 18,05 € - 5,80 € = 12,25 €, en ajoutant à cela taxes et impôts (même luxembourgeois), frais de fonctionnement, même avec une remise énorme, il est évident que le livre est endu à perte.
Le calcul est probablement faux (même si peut-être à perte malgré tout) du fait qu'Amazon ne paie pas ses expéditions au tarif guichet. Comme toute grosse structure utilisant de gros volumes à la poste (idem pour EDF, les banques, etc.) Amazon a négocié des tarifs propres et certainement bien plus avantageux que ceux affichés au guichet.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Je viens de relire le petit texte initialement mis en lien plus haut, dans mon premier message.
Ce que j'ai compris, et ça me semble sans équivoque, c'est que :
- l'interdiction du rabais de 5% est, d'une part, strictement interdite lorsqu'il s'agit d'une livraison directe chez le client. Ceci concerne donc en premier lieu un acteur comme Amazon, qui ne dispose d'aucun relais/point de vente physique (sauf à entendre qu'ils développent un système "intégré" de dépôts, en rémunérant des commerces X ou Y qui leur serviraient de relais). Ils perdent donc déjà le premier avantage qu'ils s'étaient ménagé sur les autres vendeurs.
- à cela, il faudrait bel et bien ajouter l'interdiction pure et simple de faire bénéficier les clients de frais de ports gratuits. Mais c'est vrai qu'il y a eu, à un moment, un débat autour du fait d'interdire le cumul de ces deux remises, en forçant le commerçant à choisir entre l'une des deux à appliquer.
J'ai du mal à comprendre, au final, si ce sont bien les deux types de remise qui sont maintenant "interdites", de fait, à Amazon (et que par là, il s'agisse vraiment d'un geste fort pour les libraires indépendants).
Je ne suis pas familier d'Amazon en tant que client, mais comme il me semble que c'est rappelé plus haut, ils jouaient bien sur les deux tableaux, jusqu'à présent ...
Ce que j'ai compris, et ça me semble sans équivoque, c'est que :
- l'interdiction du rabais de 5% est, d'une part, strictement interdite lorsqu'il s'agit d'une livraison directe chez le client. Ceci concerne donc en premier lieu un acteur comme Amazon, qui ne dispose d'aucun relais/point de vente physique (sauf à entendre qu'ils développent un système "intégré" de dépôts, en rémunérant des commerces X ou Y qui leur serviraient de relais). Ils perdent donc déjà le premier avantage qu'ils s'étaient ménagé sur les autres vendeurs.
- à cela, il faudrait bel et bien ajouter l'interdiction pure et simple de faire bénéficier les clients de frais de ports gratuits. Mais c'est vrai qu'il y a eu, à un moment, un débat autour du fait d'interdire le cumul de ces deux remises, en forçant le commerçant à choisir entre l'une des deux à appliquer.
J'ai du mal à comprendre, au final, si ce sont bien les deux types de remise qui sont maintenant "interdites", de fait, à Amazon (et que par là, il s'agisse vraiment d'un geste fort pour les libraires indépendants).
Je ne suis pas familier d'Amazon en tant que client, mais comme il me semble que c'est rappelé plus haut, ils jouaient bien sur les deux tableaux, jusqu'à présent ...
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Le JournalDuNet écrit sur le sujet : http://www.journaldunet.com/ebusiness/e ... rien.shtml
En somme, la circonspection s'impose face à ce texte, étant relevé au surplus que, lors des discussions au Sénat, certains sénateurs qui se sont prononcés en faveur de son adoption s'interrogeaient malgré tout sur son efficacité en pratique.
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Herbefol a écrit :Il serait donc bien d'arrêter avec cette légende disant que c'était déjà interdit. Si c'est le cas, on n'aurait pas eu besoin de voter de nouvelle loi.
Bien entendu, mais tu m'as compris : ça reste l'esprit d'une loi qui a été pensée à une époque où la vente par internet ne rentrait pas en ligne de compte, il a donc fallu adapter la lettre.
Herbefol a écrit :Le calcul est probablement faux (même si peut-être à perte malgré tout) du fait qu'Amazon ne paie pas ses expéditions au tarif guichet. Comme toute grosse structure utilisant de gros volumes à la poste (idem pour EDF, les banques, etc.) Amazon a négocié des tarifs propres et certainement bien plus avantageux que ceux affichés au guichet.
Je me suis mal exprimé, je voulais dire, "voici ce qu'il en coûterait à un libraire même avec les conditions fiscales d'Amazon", tout mon propos étant qu'il faut réinstaurer un tarif Livres à la Poste, si on veut pouvoir donner les moyens aux libraires de lutter à armes égales contre Amazon (qui, comme tu dis, en profite de son côté).
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Euh... T'inquiètes, le tarif lettre spécial Livres Amazon trouvera moyen d'en profiter aussi, à commencer par le fait qu'ils expédient leurs colis depuis la France. Faire ce genre de bricolage c'est prendre encore le risque de se faire taper sur les droits par une juridiction ou une autre qui finira par donner raison au géant. Et je parle pas de l'aspect "chouette on va encore dépenser nos impôts pour financer un truc à perte."
La loi à venir ne changera rien aux habitudes des consommateurs, parce que le prix n'est pas le facteur déterminant pour un achat sur Amazon plutôt qu'ailleurs et la seule chose que les librairies vont gagner dans l'affaire c'est une dégradation de leur image en passant pour une niche rétrograde préférant handicaper la concurrence plutôt que de se décider à évoluer. C'est ça que les gens voient et ça finira par revenir dans la gueule des librairies. Cette loi dit quand même "vilains lecteurs qui n'achetez pas chez nous, vous allez payer plus cher ou revenir." La seule réponse à attendre du lecteur, c'est un doigt d'honneur.
Et une fois qu'on aura bien fait passer cette loi et qu'elle n'aura sauvé aucune librairie on fera quoi ? On imposera une taxe spéciale sur les livres vendus chez Amazon pour "inciter" les gens à retourner dans les librairies ?
Franchement, on continue de renforcer la ligne Maginot alors que les panzers sont passés par la Belgique et sont déjà sur la Loire.
Et pour les questions de marge, je rappelle quand même que la loi du prix unique garanti à Amazon en France des marges qu'il ne peut faire nulle part ailleurs. Cette loi a peut-être permis de protéger les petites librairies de la Fnac et des supermarchés, mais elle a aussi permis à Amazon de s'installer tranquillement à moindre frais.
La loi à venir ne changera rien aux habitudes des consommateurs, parce que le prix n'est pas le facteur déterminant pour un achat sur Amazon plutôt qu'ailleurs et la seule chose que les librairies vont gagner dans l'affaire c'est une dégradation de leur image en passant pour une niche rétrograde préférant handicaper la concurrence plutôt que de se décider à évoluer. C'est ça que les gens voient et ça finira par revenir dans la gueule des librairies. Cette loi dit quand même "vilains lecteurs qui n'achetez pas chez nous, vous allez payer plus cher ou revenir." La seule réponse à attendre du lecteur, c'est un doigt d'honneur.
Et une fois qu'on aura bien fait passer cette loi et qu'elle n'aura sauvé aucune librairie on fera quoi ? On imposera une taxe spéciale sur les livres vendus chez Amazon pour "inciter" les gens à retourner dans les librairies ?
Franchement, on continue de renforcer la ligne Maginot alors que les panzers sont passés par la Belgique et sont déjà sur la Loire.
Et pour les questions de marge, je rappelle quand même que la loi du prix unique garanti à Amazon en France des marges qu'il ne peut faire nulle part ailleurs. Cette loi a peut-être permis de protéger les petites librairies de la Fnac et des supermarchés, mais elle a aussi permis à Amazon de s'installer tranquillement à moindre frais.
L'affaire Herbefol
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Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
Herbefol,
Pourrais-tu développer le raisonnement suivant ? Je ne suis pas sûr de bien saisir ?
"Et pour les questions de marge, je rappelle quand même que la loi du prix unique garanti à Amazon en France des marges qu'il ne peut faire nulle part ailleurs. Cette loi a peut-être permis de protéger les petites librairies de la Fnac et des supermarchés, mais elle a aussi permis à Amazon de s'installer tranquillement à moindre frais."
Est-ce que par là tu veux dire :
Qu'Amazon, étant obligé de vendre au même prix que les autres, et disposant malgré ça d'un avantage de fait (de par ses conditions de vente, de par le procédé d'achat à distance ...), réalise une marge plus importante qu'elle ne le serait en l'absence du prix unique ? Ou bien je n'ai pas compris ?
Pourrais-tu développer le raisonnement suivant ? Je ne suis pas sûr de bien saisir ?
"Et pour les questions de marge, je rappelle quand même que la loi du prix unique garanti à Amazon en France des marges qu'il ne peut faire nulle part ailleurs. Cette loi a peut-être permis de protéger les petites librairies de la Fnac et des supermarchés, mais elle a aussi permis à Amazon de s'installer tranquillement à moindre frais."
Est-ce que par là tu veux dire :
Qu'Amazon, étant obligé de vendre au même prix que les autres, et disposant malgré ça d'un avantage de fait (de par ses conditions de vente, de par le procédé d'achat à distance ...), réalise une marge plus importante qu'elle ne le serait en l'absence du prix unique ? Ou bien je n'ai pas compris ?
Re: Vu sur le site du Syndicat de la Librairie Française
C'est assez simple et j'ai réalisé le truc au moment de la sortie du dernier Harry Potter, lorsque je me suis aperçu que certaines librairies, outre-Atlantique, avaient décidé de ne pas le vendre, car le livre était proposé à prix bien réduit chez Amazon (ainsi que chez Barnes & Noble son gros concurrent à l'époque).
Amazon a vendu donc le bouquin avec une grosse ristourne (du genre 35 ou 40 %) qui fait qu'au final l'ouvrage était vendu sans marge (et donc à perte si on prend en compte les frais de port, etc.). En France, le même bouquin a été vendu par Amazon avec les 5% de réduc' auquel il a droit, assurant donc au moins 30% (et probablement plus) de marge brute sur l'ouvrage. Sur un best-seller comme le dernier Harry Potter dont Amazon a certainement dû écoulé quelques centaines de milliers d'exemplaires à lui tout seul, même avec des frais de port offert derrière, ça fait un sacré écart avec ce que le même bouquin a coûté/rapporté à Amazon aux Etats-Unis.
Amazon a vendu donc le bouquin avec une grosse ristourne (du genre 35 ou 40 %) qui fait qu'au final l'ouvrage était vendu sans marge (et donc à perte si on prend en compte les frais de port, etc.). En France, le même bouquin a été vendu par Amazon avec les 5% de réduc' auquel il a droit, assurant donc au moins 30% (et probablement plus) de marge brute sur l'ouvrage. Sur un best-seller comme le dernier Harry Potter dont Amazon a certainement dû écoulé quelques centaines de milliers d'exemplaires à lui tout seul, même avec des frais de port offert derrière, ça fait un sacré écart avec ce que le même bouquin a coûté/rapporté à Amazon aux Etats-Unis.
L'affaire Herbefol
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