Décès de Luis Sepulveda

[Thomas Day]

L'article du monde*

Je garderai de lui l'image de cet homme en colère contre la stupidité des hommes, avec qui j'avais parlé écologie lors d'un dîner à Montpellier avec Rosa Montero et Giancarlo de Cataldo, dans le cadre de la Comédie du livre. Vraiment un homme de conviction, très attachant.

TD

[lonesome]

https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2020-04-16-Sepulveda

Grand écrivain chilien de la trempe des Jim Harrison; grand défenseur des indiens Mapuche au Chili proche d'Allende, il s'était exilé en Europe sous la dictature Pinochet.
Outre ses classiques je conseille aussi ses polars (La Fin de l’histoire et Un nom de torero, tout deux aux Éditions Métailié), prétexte à un règlement de compte avec les fantômes de la dictature chilienne et les propres démons de l'écrivain.

[Soleilvert]

"J’écris par amour des mots et par obsession de nommer les choses depuis la responsabilité d’une éthique personnelle que je crois nécessaire de partager, et depuis la part ludique de l’existence, cette part dont les Latino-Américains en particulier ont été frustrés, tantôt par un pouvoir ennemi des mots car les mots sont libres ou ils ne sont pas, tantôt par les tentatives, également dirigées par un pouvoir, de sacraliser la littérature. […] J’écris parce que je connais l’équilibre fragile de la vie et la maigre saison que la nature accorde aux hommes, mais, en nommant les choses avec tout l’amour et la colère que ma langue le permet, je les rapproche de la force des titans et de l’éternité de Prométhée."

Extrait de l'article de Libération