Meor a écrit :Par contre, @caliban, on te remerciera dans tes propos d’être clairs plutôt qu’user d’une sorte d’embrouille rhétorique, parce qu’à te lire Kurt n’a pas été le seul à y comprendre une insinuation tout à fait sexiste. (Surtout additionné de « il ne serait pas déraisonnable » et « politiquement incorrect » qui sont des marqueurs de ce type de discours)
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Et je voudrais même développer pourquoi je suis d'accord avec @Meor (je m'étais promis de ne pas intervenir mais de voir l'inertie des membres réguliers de ce forum face à ces propos me frustre tellement que j'ai besoin de répondre pour évacuer cette frustration, même si je me doute que ça ne fera changer personne d'avis).
Passons sur la conclusion de l'étude citée qui est facilement démontable (on doit vraiment la prendre au sérieux ou c'est juste pour rire?) par exemple parce qu'elle n'évoque même pas le fait, connu de la sociologie et de l'anthropologie depuis des décennies (je l'ai déjà étudié en 2001 et j'en entends parler régulièrement depuis) qui veut que les femmes, depuis leur enfance, sont entraînées à penser qu'elles sont moins intelligentes que les hommes et vont donc plus facilement douter de leurs capacités et abandonner, je n'ai pas envie de lire l'article et je sais pertinemment que le fait que je ne l'ai pas lu viendra sur le tapis.
Ce qui m'intéresse c'est de savoir quelle partie exactement dit si clairement que @Caliban n'approuve pas le côté ouvertement sexiste de cette conclusion, parce que non, @Caliban, ce n'est pas parce que tu dis qu'il suffit de lire ce que tu écris que ça rend la chose soudainement limpide. Si on s'amuse à faire un peu d'analyse de texte (oui, j'ai été prof de français aussi, en plus d'être agrégée en communication), il suffit de voir comment l'étude est introduite par @Caliban pour savoir qu'il ne la désapprouve pas:
article publié dans une revue correcte, hors ghetto gender studies.
De plus, quand quelqu'un n'approuve pas des propos qu'il sait être polémiques, il le dit CLAIREMENT et OUVERTEMENT, histoire de ne pas être associé par mégarde à ces propos. Accuser les autres d'avoir mal compris est une vieille ruse que toute femme (et autres personnes appartenant à une minorité et devant supporter des propos désobligeants régulièrement) connaît et qui est à classer avec les "c'était pour rire" et autres "je ne suis pas sexiste/raciste/homophobe etc. MAIS". D'ailleurs, que retrouve-t-on régulièrement dans cet arsenal? Le très beau "c'est politiquement incorrect de dire ça MAIS" (qui peut donner la main au "on ne peut plus rien dire"). Or, que lit-on aussi ici? Oui, l'argument du "politiquement incorrect", bingo! Associé au "il ne serait pas déraisonnable" aussi avancé par @Meor, on a quelque chose qui laisse à penser que l'auteur de ces mots ne désapprouve pas pour le moins du monde ce qu'il comprend (et que, là, tout le monde a compris sans besoin de l'expliciter) de l'extrait qu'il cite.
Mais j'ai certainement mal compris, n'est-ce pas?