Une ITW de Mathieu Saintout, de Bibliothèque Interdite

[Isa]

Moi ce qui me fait peur, c'est cette phrase :

Le problème des romans Bibliothèque Interdite est qu’il faut avant tout connaître l’univers très dense (plus de 30 ans d’existence) ce qui fait que nous devons parfois sacrifier à la qualité la maîtrise du monde.

Ça me fait penser à ces "auteurs" sur les forums qui demandent parfois : "Si j'ai une idée de roman vraiment bien, est-ce que c'est grave si ce n'est pas tout à fait écrit en bon français ?"
Là, c'est comme si la seule chose qui comptait, c'était que les lecteurs retrouvent le monde (entendons par là, la licence des jeux), et tant pis si la qualité littéraire n'est pas au rendez-vous (ou si on la massacre un peu plus avec une traduction à la hache).
Du coup, ça relativise ce que peuvent être de "bons" livres si on se fie seulement à leur nombre d'acheteurs potentiels.

[M]

Lis l'édito du dernier Bifrost (il est dans ma biblio chez les parents).

Il est aussi là :
http://docs.google.com/viewer?url=http: ... ost-58.pdf

Merci Clément, je ne retrouvais l'url (mais c'est pas celui auquel je pensais plutôt celui d'actuSF) du coup j'ai envoyé sur support physique parce que là je savais où le trouvais.

[HS]
Je laisse le soin au modo de déplacer parce que c'est totalement hors contexte.

On peut trouver l'intégralité du Bifrost sous cette forme ?

[/HS]

[M]

Sans aucun doute. Parmi les nombreux trucs qui m'étonnent dans cette ITW, c'est la phrase "nous avons déjà acquis plus de 60 titres". Si je me base sur ce que le Bélial' paye comme avances sur les titres étrangers, ça représente tout de même un investissement de 180 000 euros rien qu'en droits. Franchement, ça calme...

Ils ont l'appui de Games Workshop (même Games France) pour faire la collection ? Si c'est le cas, alors je dirais que 180 000€ c'est une paille pour Games. Ils doivent être suffisamment sûr qu'ils auront un retour sur investissement.

De plus vous êtes plusieurs intervenants à mentionner les risibles coûts de traduction et dans ton édito tu parles la mise en page et de la maquette à la vas y comme je te pousse, donc ils doivent rogner sévère pour les coûts.

Dernière chose, qui les diffuse ? Parce que c'est clair que depuis quelques mois, dans les FNAC ou les Virgin, la Bibliothèque Interdite a une telle exposition qu'elle ferait presque passer Bragelonne pour un petit éditeur.
J'ai galéré pour trouver mon exemplaire de l'Essence de l'Art, au grand dépit du libraire qu'il l'avait lu et le trouvait bien meilleur que tout les merdes (je cites) mise en avant.

Edit : désolé pour le double post mais le premier étant un poil hors sujet c'était plus clair à mon sens.

[Ceir]

Merci pour le lien Clément.

Et je suis d'accord avec Farfadet, si derrière tout ça il y a juste une extension de Games Workshop, alors c'est qu'ils doivent être sûrs de leur coup.

Et si ça plante après quelques années, ils retourneront se consacrer uniquement aux romans des univers Warhammer.

[Gino]

Pour lancer un nouveau label, nous avons fait appel à des traducteurs connus du marché.

… et payés au lance-pierre, si j'ai bien compris.

Ça promet, en effet.

T'as compris ça où ? J'ai pas vu de mention de la rémunération des traducteurs...

[Fuck You]

Pour lancer un nouveau label, nous avons fait appel à des traducteurs connus du marché.

… et payés au lance-pierre, si j'ai bien compris.

Ça promet, en effet.

T'as compris ça où ? J'ai pas vu de mention de la rémunération des traducteurs...

Normal, il n'y en a pas.

[Isa]

Maintenant, on peut faire preuve d'un peu d'optimisme (oui, c'est un sport extrême auquel je m'essaie à l'occasion) et se dire que ces livres très commerciaux ramèneront peut-être vers la lecture des gens justement "captifs" des jeux vidéos. Peut-être que quelques-uns se mettront ensuite à des livres plus exigeants.
Cela dit, je comprends que pour les éditeurs se soient un sacré problème, parce qu'ils arrivent sur le marché avec un bagage financier assez écrasant.

[Casse-bonbon]

Si le bagage financier est investi pour tirer les choses vers le haut, je serai la première à applaudir. (J'ai pas mis de s, hein ? Je laisse une chance, ça ne m'empêche pas d'être heu... chouilla circonspecte.) Qu'on paye les gens comme il faut, les auteurs mais aussi les traducteurs, les illustrateurs, les correcteurs, les maquettistes, etc. Et qu'on fasse de beaux livres.
Là, du coup, je dirai qu'investir, c'est bien. Parce que le gros précédent a plutôt amené à tirer les tarifs vers le bas. ( Et 180 000 €, c'est pas énorme. Non, je vous assure, c'est pas énorme.)