Herbefol a écrit :Pour moi, un glossaire c'est pile ou face. Ça peut m'intéresser comme je peux trouver ça complètement superflu. Mais pas au point de me faire fuir. Ceci dit, je connais quelques lecteurs pour lequel un glossaire rend tout de suite l'ouvrage nettement moins intéressant et que ça peut plomber directement (je comprends assez bien pourquoi).
Mais je comprends très bien.
Après, voilà, c'est un auteur il arrive avec un projet un peu hors-norme (enfin pas tant que ça quand on pense aux
Guerriers du silence), il a créé un univers, des romans et une encyclopédie de son monde (déclinée en glossaire), il y a plein de choses dans le glossaire qui ne sont pas dans le corps du roman (notamment des articles sur l'évolution des religions et la mise en place d'un credo commun). C'est presque une démarche de jeu de rôles.
J'ai tout lu, donc je sais d'où Jean-Michel Ré part, où il va, et je vois le tableau complet : c'est un sacré truc.
Mais ce n'est pas pour tout le monde (comme tous les romans, ai-je envie de dire).
En tant qu'éditeur, je ne peux pas passer à côté de ce projet (d'ailleurs il a reçu d'autres offres, me semble-t-il), il y a sans doute des défauts (inhérents à tout premier roman ?), mais il y a aussi une ambition assez unique : réfléchir au devenir des religions sur les 7000 ans à venir, etc.
Je ne peux pas passer à côté d'auteurs aussi singuliers que lui ou Sam J. Miller. Ces auteurs ils "portent" quelque chose (bon, quelque chose qui me touche moi, en tant qu'individu, je ne vais pas essayer de le nier) et mon métier c'est de les présenter à leur public potentiel.
Après une fois que c'est en librairie, les dés sont jetés, c'est le public qui décide...
GD