Herbefol a écrit :FeydRautha a écrit :Ca me déprime, j'en chialerais.
T'inquiète, en baissant le nombre de livres publiés et en faisant une vraie bonne promo les auteurs seront sauvés. :P
Donc je reprends point par point, parce que visiblement ce n'était pas clair.
Dans la plupart des cas, un contrat d'auteur propose une échelle de royalties. Chez AMI, c'est une échelle 7%, 9%, 11% pour un
premier livre dans le département. Si vous vendez plus de 20 000 exemplaires (disons) vous touchez 11% à partir du 20001e exemplaire. Évidemment si vous faites un tel succès avec votre premier livre, le contrat suivant sera disons, après négociations, 10, 12, 14%. Les éditeurs n'ont aucun intérêt à perdre leurs auteurs qui se vendent. Et donc les auteurs qui vendent ont de facto plus de 10% de droits. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'ils ont mal négocié ou qu'ils ne sont pas chez l'éditeur qu'il leur faut.
Petit aparté : on parle des pourcentages, mais on ne parle pas des droits impayés ou payés avec beaucoup de retard (et pourtant c'est plus que courant, je suis bien placé pour le savoir).
Pour moi (donc c'est mon avis "personnel") la problématique de l'auteur qui commence c'est bien d'avoir vite du succès/de la visibilité plutôt que 7% ou 10% de droits (et accessoirement que ses droits lui soit réellement payés). 10% chez un éditeur qui ne fera rien, ça vaut moins que 7% chez un éditeur qui va vous vendre en poche, en livre audio, vous avoir une option cinéma, etc. Après il y a l'autopublication, le financement participatif, la coédition, des tas de solutions pour que la part de royalties soit plus importante, mais ces solutions soustraient souvent des prestations que l'éditeur propose dans le cadre du contrat qui le lie à l'auteur. Il y a presque autant de solutions que de structures.
Moi, ça m'arrangerait plutôt (comme je suis aussi auteur) que tous les contrats commencent à 10% ; après, je me méfie des effets pervers de ce type de décisions. Si le résultat final c'est que ça affaiblit les petits et renforcent les groupes, ça ne va pas soutenir la création. Le marché du livre il est dérégulé, c'est bien la surproduction en BD qui a provoqué la paupérisation de tout un ensemble d'illustrateurs. D'ailleurs plusieurs gros intervenants en sont conscients et ont commencé et à réduire leur production et à communiquer sur les raisons de cette réduction.
GD