« La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
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- Prince-Marchand
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Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
En fait on en revient toujours à Dick
Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Soleilvert a écrit :En fait on en revient toujours à Dick
Amen
- Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire
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Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Soleilvert a écrit :Au bout du compte ça peut s'analyser comme un refus du réel.
J'ai toujours eu l'impression que les lecteurs de SF étaient plus "adaptés au réel". Si tu es plus réaliste, tu es aussi plus pessimiste, c'est un peu inévitable.
Une des conséquences c'est le procès permanent qu'on fait aux auteurs de SF de ne pas apporter de solutions concrètes.
C'est un procès que j'ai toujours trouvé biaisé, car la SF propose souvent bien des solutions (des tonnes de solutions), mais se heurte au mur de la réalité : intérêts des uns et des autres, principalement.
Un exemple, disons qu'on considère que la surpopulation est problématique (c'est juste une hypothèse), il faudrait donc trouver un moyen soft de contrôler un peu ça. On pourrait proposer : plus tu as d'enfants, plus tu payes d'impôts (normal, plus d'école, plus de soins, etc) ; moins tu as d'enfants plus tu touches de prestations sociales avec une prime pour les couples sans enfants.
Vous pouvez être sûr que si vous proposez ça, 1/ vous ne serez pas élu 2/vous allez avoir du mal à sortir vivant de la discussion.
GD
Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
C'est amusant, j'avais aussi noté le regain d'emploi du « mais... c'est de la science-fiction ! » qu'on entendait plus trop ces derniers temps. Il me semblait que, avec la récente participation du Covid, cette expression avait un peu changé de sens. Avant, je l'entendais souvent dire pour illustrer qu'une situation ou un fait était absolument impensable, ridicule, voire carrément idiot mais toujours avec une petite pointe amicale, la tape que l'on accorde au doux-dingue.
À présent, j'ai l'impression que certains se demandent brutalement si c'est aussi ridicule que ça la SF. Mais ça ne fera pas revenir ceux qui n'en lisent plus parce qu'elle ne fait plus rêver.
Quelqu'un a lu le bouquin mis en avant dans l'article (Fabuler la fin du monde, de Jean-Paul Engélibert) ?
À présent, j'ai l'impression que certains se demandent brutalement si c'est aussi ridicule que ça la SF. Mais ça ne fera pas revenir ceux qui n'en lisent plus parce qu'elle ne fait plus rêver.
Quelqu'un a lu le bouquin mis en avant dans l'article (Fabuler la fin du monde, de Jean-Paul Engélibert) ?
- Razheem L'insensé
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Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :
Un exemple, disons qu'on considère que la surpopulation est problématique (c'est juste une hypothèse), il faudrait donc trouver un moyen soft de contrôler un peu ça. On pourrait proposer : plus tu as d'enfants, plus tu payes d'impôts (normal, plus d'école, plus de soins, etc) ; moins tu as d'enfants plus tu touches de prestations sociales avec une prime pour les couples sans enfants.
Vous pouvez être sûr que si vous proposez ça, 1/ vous ne serez pas élu 2/vous allez avoir du mal à sortir vivant de la discussion.
GD
Mais tellement, je n'ose plus parler de surpopulation avec des gens lambda car ils sont tours d'accords qu'on est trop, mais pour des mesures, c'est direct un autre son de cloche.
Une réflexion que je me suis faites d'ailleurs, c'est qu'excepté Utopia (et encore), je ne connais pas de série ou de films ou le contrôle de la population quel qu'il soit, soit montré sous un jour positif ou comme une nécessité.
Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :
Un exemple, disons qu'on considère que la surpopulation est problématique (c'est juste une hypothèse), il faudrait donc trouver un moyen soft de contrôler un peu ça. On pourrait proposer : plus tu as d'enfants, plus tu payes d'impôts (normal, plus d'école, plus de soins, etc) ; moins tu as d'enfants plus tu touches de prestations sociales avec une prime pour les couples sans enfants.
Vous pouvez être sûr que si vous proposez ça, 1/ vous ne serez pas élu 2/vous allez avoir du mal à sortir vivant de la discussion.
Ce qui me rappelle l'un des sketchs de Philippe lorsqu'il présentait la réforme des retraites dans les médias :
« Si vous voulez une retraite, faites des gosses » (je cite de mémoire).
Brutaliser les populations avec ce sujet comme on le fait avec d'autres n'est pas à l'ordre du jour.
T'es sûr, ce serait seulement pour les couples, la prime ?
Les célibataires sans enfant n'auraient qu'une demi-prime, voire rien ?
Vache, c'est clivant, comme sujet, en effet !
Pis faudrait vaguement aborder le concept de décroissance au moment où
tout le monde se demande comment « on » va redresser l'économie. C'est pas simple...
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- Prince-Marchand
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Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Mais tellement, je n'ose plus parler de surpopulation avec des gens lambda car ils sont tours d'accords qu'on est trop, mais pour des mesures, c'est direct un autre son de cloche.
Deux mois avant de décéder en 2019 mon père m'avait dit que cela aboutirait à des conflits ou une épidémie. Il se peut que des mécanismes dont nous ignorons la nature ou que nous ne maitrisons pas s'enclenchent et décident à notre place.
- Razheem L'insensé
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Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Soleilvert a écrit :Mais tellement, je n'ose plus parler de surpopulation avec des gens lambda car ils sont tours d'accords qu'on est trop, mais pour des mesures, c'est direct un autre son de cloche.
Deux mois avant de décéder en 2019 mon père m'avait dit que cela aboutirait à des conflits ou une épidémie. Il se peut que des mécanismes dont nous ignorons la nature ou que nous ne maitrisons pas s'enclenchent et décident à notre place.
C'est tout à fait ce que je me dis.
Je crois que soit on s'autorégule, soit ça finit en guerre. Mais c'est un sujet tabou que la limitation des naissances, du moins de ce que j'entends dans mon entourage.
Re: « La fiction postapocalyptique permet de regarder l’histoire depuis des ruines »
Ah, merde, je l'ai pas vu ce Tarzan avec un gun...
J'ai aussi pensé à ces livres de SF nous narrant cette humanité voyageuse confinée dans des vaisseaux étroits pour des centaines d'années et des dizaines de générations qu'elle est bien obligée de réguler.
J'ai aussi pensé à ces livres de SF nous narrant cette humanité voyageuse confinée dans des vaisseaux étroits pour des centaines d'années et des dizaines de générations qu'elle est bien obligée de réguler.
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