Je ne sais pas pourquoi, mais le pitch me fait un peu penser à A Head Full of ghosts.
Mais ça a l'air chouette. J'avoue que je suis un peu comme Gilles, concernant King (même si j'avoue ne pas accrocher à La Tour Sombre).
Albin Michel Imaginaire
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Re: Albin Michel Imaginaire
Laurent Queyssi a écrit :Je ne sais pas pourquoi, mais le pitch me fait un peu penser à A Head Full of ghosts.
Le Paul Tremblay ? Je l'avais refusé, ça fait un moment... Très sincèrement, j'ai longtemps hésité à cause du projet de film. Mais il manquait un truc pour que ce soit totalement convaincant.
Laurent Queyssi a écrit :J'avoue que je suis un peu comme Gilles, concernant King (même si j'avoue ne pas accrocher à La Tour Sombre).
J'aime pas du tout La Tour sombre, comme quoi...
GD
Re: Albin Michel Imaginaire
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :J'ai eu Shaun Hamill deux ou trois fois au bout des électrons et une de ses références ce sont les films de Del Toro : L'échine du diable / Le labyrinthe de pan.
GD
Les références ciné me parle déjà plus. Je le note dans un coin car le roman m intrigue.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Albin Michel Imaginaire
Pyjam a écrit :JDB a écrit :Question sérieuse: y a vraiment besoin de réviser la traduction? Comme le livre n'a jamais cessé d'être disponible depuis sa sortie
J'en avais déjà parlé; les dialogues sont parfois... un peu lourds.
Je me rappelle notamment d'une scène avec seulement 2 personnages et un dialogue du genre :
— Tu as faim, lui demanda-t-il ?
— Oui, lui répondit-elle.
…et une dizaine de répliques du même genre à suivre.
Et ça se répète très souvent dans ce livre.
Quand j'ai prêté le livre à un ami, il me l'a rendu après 100 pages en me disant que c'est mal écrit. Ça m'a surpris alors que l'ai relu. Effectivement, l'histoire est géniale, mais le style des dialogues est alourdi par une profusion de “dit-il” totalement inutiles.
Je crois bien aussi que c'est dans ce livre où je suis tombé « la ténèbre ».
Cela dit, je possède l'une des premières éditions de poche, alors ça a peut-être été corrigé depuis.
Bon, ben je note de demander à revoir ça lorsqu'on me signalera une prochaine réédition.
Note autobiographique: je ne me suis aperçu que bien plus tard que mes premières traductions n'étaient pas toujours au top. Chez Albin Michel, en particulier, je n'étais pas vraiment cadré et ils publiaient ce que je faisais tel quel ou presque. C'est seulement lorsque j'ai commencé à bosser chez Denoël, avec Alain Dorémieux pour Territoires de l'inquiétude puis avec Jacques Chambon quand il m'a confié L'Echiquier du mal, que j'ai fait quelques progrès sous leur houlette. Plus tard, la formation s'est poursuivie avec Gérard Klein sur La Mère des tempêtes de John Barnes et surtout Obliquede Greg Bear, où je me suis bien fait remonter les bretelles.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Albin Michel Imaginaire
JDB a écrit :Bon, ben je note de demander à revoir ça lorsqu'on me signalera une prochaine réédition.
J'imagine qu'une réimpression ne devrait plus tarder : ça fait 8 ans que Folio SF n'a pas changé la couverture(*).
(Yerk, yerk, que je suis sarcastique !…)
La situation pour Le Jeu de la damnation est encore pire : 18 ans sans nouvelle réimpression semble-t-il. Les droits se sont perdus ? J'espérais que Bragelonne allait s'en charger.
Désolé, de squatter le sujet.
(*) : J'espère que Folio évitera le genre de couvertures hors sujet qui [n’]illustrent [pas] les dernières réimpressions des 4 livres de Lovecraft.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: Albin Michel Imaginaire
Pyjam a écrit :JDB a écrit :La situation pour Le Jeu de la damnation est encore pire : 18 ans sans nouvelle réimpression semble-t-il. Les droits se sont perdus ? J'espérais que Bragelonne allait s'en charger.
Bragelonne m'avait fait miroiter une réédition du Jeu de la damnation -- dont j'ai récupéré les droits de la traduction --, mais a annulé le projet (je présume que Secret Show et Everville ne se sont pas assez vendus).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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Re: Albin Michel Imaginaire
Pyjam a écrit :Je crois bien aussi que c'est dans ce livre où je suis tombé « la ténèbre ».
Ça, jeune patrouilleur galactique, c'est soutenu mais admis.
Cf. le Larousse et le Wiktionnaire, par exemple.
Re: Albin Michel Imaginaire
JDB a écrit :Question sérieuse: y a vraiment besoin de réviser la traduction?
Autre chose qui m'avait frappé : on y parlait systématiquement d'invocations au lieu d'évocations.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: Albin Michel Imaginaire
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :rmd a écrit :Je n'avais pas percuté : j'ai lu certaines de ses nouvelles et whaou, ce sont des textes vraiment forts. Alors si le roman est du même niveau, ca promet.
En tout cas Anne-Sylvie Homassel a l'air de s'éclater à le traduire.Erwann a écrit :Et on devrait pouvoir en lire dans Bifrost à l'occasion… ^^
J'en ai repéré deux :
- Things with beards (une suite hallucinante du The thing de John Carpenter)
- The ways out (Les plus qu'humains 2.0)
GD
Quelques autres nouvelles sympas :
The Beasts We Want to Be, in Electric Velocipede #27, hiver 2013
Russie, hiver 1924. Nikolai, dix-neuf ans, est un Brisé, un de ceux qui ont été reconditionnés à l’aide des boîtes de Pavlov. Sous la direction d’un autre Brisé, Apolek, âgé de dix-sept ans, à qui il voue une admiration sans bornes, il fait partie d’une équipe d’évaluation bolchevique. Ils recherchent des œuvres d’art qui pourront être revendues à des capitalistes pour financer l’État socialiste. Au manoir Spasskaya, Apolek tombe en arrêt devant une peinture, tandis qu’une femme vêtue de noir les observe discrètement.
We Are the Cloud (novelette), in Lightspeed, septembre 2014
Angel Quinones, surnommé Sauro, fait la connaissance de Case le jour où un voyou lui cogne la tête contre une porte. Aussitôt, il éprouve un vif désir. Il a presque dix-huit ans, est bâti comme un colosse et vit dans un douzième foyer collectif. Le lendemain, Case se représente à sa porte, il a dix-sept ans, il est gay et habitué à se faire tabasser. Tous deux, comme beaucoup d’autres, ont une broche d’accès à leur cerveau qui les connecte au réseau, en échange d’une maigre rétribution. Case explique à Sauro qu’il a un plan.
Calved, in Asimov's, septembre 2015
Dom travaille sur des navires qui s’emparent de glaciers pour les transformer en eau potable à destination de pays devenus désertiques. Il revient chez lui après une longue absence et retrouve son fils, Thede, mais son émotion n’est apparemment pas partagée. Sa ex-femme Lajla le rassure, c’est un comportement habituel chez un ado. Dom se demande si son fils n’a pas honte des origines suédoises de son père, même s’il est arrivé à New York cinq ans avant les réfugiés, cinq ans avant la Chute. Pour s’attirer ses faveurs, il prétend avoir un cadeau pour lui et lui offre son seul bien, un T-shirt sur lequel est écrit : NEW YORK F*CKING CITY. Enfin, il voit de l’amour dans le regard de son fils. Est-ce un tournant dans leurs rapports ?
Last Gods, in anthologie Drowned Worlds, ed. Jonathan Strahan, juillet 2016
Dans un village isolé, sur une Terre ravagée par la montée des eaux, Arze, l’adolescente mutilée aux bras coupés dans sa prime enfance, voue un culte fervent à ses dieux. Elle accepte néanmoins d’accompagner sur les étendues de glace Kelb, le mécréant pour qui les dieux ne sont que des animaux et pour qui elle éprouve un amour secret et sans espoir. Il veut rencontrer un négociant, mais qu’a-t-il à lui demander et qu’a-t-il à proposer en échange ?
Re: Albin Michel Imaginaire
Pyjam a écrit :Autre chose qui m'avait frappé : on y parlait systématiquement d'invocations au lieu d'évocations.
Ah ben, si c'est pour appeler (invoquer) un démon ou autre créature, c'est parfaitement justifié.
Pour en revenir à "la ténèbre", je confirme ce que dit Pierre-Paul. J'ai un peu tendance à en abuser, et d'ailleurs Benoît Domis m'a repris pour la trad de Certains ont disparu et d'autres sont tombés. Je n'ai gardé l'expression que dans la nouvelle-hommage à Clark Ashton Smith, où elle était parfaitement dans le ton.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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