Vers la supression des 5% de remise sur le prix du livre ?

[Thomas Geha]

ça dépend, si tu as pris en compte la variable second degré...

[Thomas Geha]

ps pour Algernon : au passage, merci pour la psychanalyse, ça me fait du bien qu'on me dise ce qu'au fond, je pense !

Ce fut un plaisir. Quand tu seras définitivement guéri de ton amazonophobie, nous prendrons un après-midi pour aller main dans la main acheter des livres sur le site. Tu verras, c'est follement amusant. Et on repart toujours avec des livres auxquels on ne s'attendait pas. Si tu es sage, tu pourras même laisser ton premier commentaire.

Tu devrais quand même me relire, je n'ai pas dit que j'étais amazonophobe. J'ai même dit que c'était un acteur qui a su se rendre indispensable. Mais merci pour la proposition. Je suis toujours allée en librairie (c'est même mon métier dis donc) (et même quand ça ne l'était plus)... au moins ça fait de l'exercice physique.

Thomas

EDIT : D'ailleurs tu as raison, j'ai été imprécis sur un point. Concernant les stocks Amazon. C'est justement qu'ils laissent croire qu'ils ont les livres en stock, ou qu'ils ne précisent pas qu'ils ne les ont plus, le gros problème. Ils jouent beaucoup avec ça et finalement font exactement la même chose que les autres libraires : ils commandent, avec tout à fait le même ordre de délais. J'ai quelques expériences en tant qu'éditeur là-dessus.

[Algernon]

J'ai même dit que c'était un acteur qui a su se rendre indispensable.

C'est juste dommage que tu l'aies dit sur le ton qu’emploie un professeur de biologie pour expliquer que les requins sont indispensables à l'écosystème marin.

[Thomas Geha]

J'ai même dit que c'était un acteur qui a su se rendre indispensable.

C'est juste dommage que tu l'aies dit sur le ton qu’emploie un professeur de biologie pour expliquer que les requins sont indispensables à l'écosystème marin.

internet a un ton ? C'est prouvé scientifiquement ?

;))

[Thomas Day]

[Modération :] On laisse un peu descendre la pression, merci. [/Modération]


TD

[Thomas Day]

Dans une économie de marché concurrentielle, les prix sont fixés par un équilibre
entre l'offre et la demande. La concurrence entre vendeurs a deux types d'effets :
la baisse des prix pour l'acheteur final, et la disparition des vendeurs les moins performants,

Nous avons en France une loi sur le prix unique des livres. La loi de l'offre et de la demande
ne s'applique donc pas, la concurrence entre vendeurs est anecdotique, du point
de vue du client du moins, et les prix restent très élevés.

Tu es le premier à le justifier par l'impératif de protéger les libraires.
Ca se défend, à court terme du moins ; mais ça s'appelle une économie dirigée
et en général, sur le long terme, ça finit mal pour tout le monde.
Or ça fait trente ans que ça dure. Et — surprise ! — la profession est en
plus mauvais état que jamais...

En fait, le modèle que tu prônes est le modèle anglais, où Amazon vend Harry Potter à 35% de son prix facial, où d'énormes quantités donnent d'énormes remises pour l'acheteur et où le marketing a presque tous pouvoirs. Les livres que le Bélial' publie, par exemple, ne pourraient pas bénéficier de telles remises, donc le lecteur ne gagne rien sur ce type de produits. On a vu le résultat en Angleterre... tellement positif que certains acteurs du marché demandent une loi sur le prix unique du livre.

Ton raisonnement ne fonctionne pas : un éditeur décide seul du prix de ses livres, certes unique (encore qu'il soit moindre de fait chez Amazon : 5% de remise + frais de port offerts), si l'éditeur veut mettre un Grand Format à 10 euros alors qu'un produit semblable est à 25 chez moi, il le peut. Il y a donc une forme de concurrence. Si les éditeurs indépendants ne font pas de livres à 10 euros, il y a probablement une raison du type "c'est pas possible, aussi indépendant suis-je".

Il y a eu une expérience récente en Italie, un éditeur a sorti une flopée de nouveautés en grand format à 10 euros, il en a vendu plus que s'ils étaient à 20 euros, aucun doute, puis ensuite il ne les a pas vendus en poche et il s'est rendu compte que c'était pas aussi simple que 2 fois moins cher = 2 fois plus de ventes.

Plein d'éditeurs ont tenté (encore récemment) le demi-format inédit à 15 ou 17 euros. Au bout d'un an les prix ont tendance à monter à 20, puis les formats changent ou l'éditeur disparaît.

TD

[Algernon]

internet a un ton ? C'est prouvé scientifiquement ?

Oui, oui, par la même équipe de scientifiques qui a prouvé qu'Amazon nuit aux librairies.

[Modération :] On laisse un peu descendre la pression, merci. [/Modération]

TD, tu te fais des idées. Aucune pression. Si ce n'est... peut-être... sexuelle... non ? Non !? Bon, alors, non, aucune pression.

[Patrice2]

Salut,

Partez en Russie.

Pas encore, j'attends l'ouverture d'un Amazon.ru pour faire le grand pas.

Ca existe déjà, même si ça ne s'appelle pas Amazon. Ce site a été créé indépendamment, mais Amazon possède 25% des actions.

A+

Patrice

[Delenn]

Histoire de revenir un tout petit peu sur le thème du sujet (ben oui...même si vos échanges m'ont beaucoup fait sourire ;) )
Il y a encore des libraires indépendants qui font les 5 %, comme Millepages à Vincennes, avec une carte où chaque achat est comptabilisé et où au sixième achat on peut déduire du montant de cet achat les 5% du total des 5 premiers achats (ça m'a permis de payer un peu moins cher mes deux Omales).

Après je n'ai jamais rien acheté chez Amazon (je suis FNAC...pas taper...mais là on peut quand même voir les livres en vrai).

[saimonax]

La même chose dans la librairie Critic à Rennes (oui, la même que l'édition), au bout de 10 achats t'as une réduction que t'as cumulé - 10 ou moins, je sais plus, j'en achète trop.
Mais au moins, quand je suis passé vendredi dernier, et que j'ai pris Tadjélé, le mec me dit "ah bon bah aujourd'hui tu nous dois rien, il te restera même encore un peu de côté..."
Même si au fond la somme n'est pas différente que si j'avais acheté plein de livres sur Amazon, au moins là, la visibilité des 5% elle est claire : tu rentres dans une libraire et tu prends un grand format de ton choix, et tu repars, comme ça, tranquille.
Quand en plus le type est un passionné qui est à l'écoute de tes goûts (et croyez moi, les miens sont plutôt... non euclidien), c'est ce que j'appelle fidéliser sa clientièle ; et ça a quand même une autre gueule que la carte Carrefour ou Virgin, anonyme et en plastique