S.O.S. Moutons électriques

[JDB]

Dans les commentaires de l'article d'Actualitté, cette révélation fracassante de "Gilbert Gosane":

Pas difficile de savoir qui est le "fameux" observateur du milieu de l'imaginaire, il dirige une revue bien connue des très vieux fans de SF, ça commence par Bi et ça finit par Frost.

Vous êtes tous des vieux, vous entendez?
Ça me console.
JDB (septuagénaire)

[Herbefol]

Le souci, dans ce cas, c'est que les financements participatifs ont servi à autre chose (renflouer la trésorerie) et la vraie question est bien plutôt : pourquoi les acheteurs sont OK avec ça ?

Parce que la plupart des gens ignorent comment fonctionne une entreprise en général et l'édition en particulier ? Et qu'une partie des contributeurs de cet appel à l'aide ne connaît probablement pas le recours régulier des Moutons à ce type de financement et donc ne sait pas qu'ils ont levé dans les cent mille euros en début d'année.

[Herbefol]

J'ai réalisé ce matin que la prolongation du financement participatif s'est terminée le 30 septembre. Juste la veille de la publication du papier chez Actualitté. Si c'est un hasard, il fait bien les choses.
Et il y a quelques heures à peine, les Moutons ont mis à jour la page de leur financement, avec une news qui fait le bilan : c'est bien mais pas assez, ils envisagent d'autres pistes dont... "rapprochement possible avec de grands groupes ou d'autres maisons d'édition". Ça arrive quelques heures après que le papier d'Actualitté se soit mis à ricocher un peu partout sur les réseaux. Ça tombe bien.

[Sybille]

Le souci, dans ce cas, c'est que les financements participatifs ont servi à autre chose (renflouer la trésorerie) et la vraie question est bien plutôt : pourquoi les acheteurs sont OK avec ça ?

Parce que la plupart des gens ignorent comment fonctionne une entreprise en général et l'édition en particulier ? Et qu'une partie des contributeurs de cet appel à l'aide ne connaît probablement pas le recours régulier des Moutons à ce type de financement et donc ne sait pas qu'ils ont levé dans les cent mille euros en début d'année.

Bien sûr, ma question était rhétorique.
Disons que ça m'ennuyait de voir pointer le financement participatif en tant que tel parce que ce n'est pas le problème.
Le FP peut même être une solution pour que l'édition ne soit pas détenue par des "riches" (i.e. qui peuvent financer en attendant de voir revenir leur investissement), mais pour des associations ou coopératives (disons) puissent sortir de beaux projets.
Si la gestion est saine / transparente, c'est un mode de fonctionnement correct.

Dans le cas ici, j'imagine que ça fonctionne car il y a des fans engagés qui ne se soucient pas trop de comment leur argent est utilisé...

[Shibia]

Ben visiblement vu la dernière news, ça fonctionne... pas : https://fr.ulule.com/les-moutons-electr ... vous/news/
Après la non-embauche précédente et ces deux départs, j'ai pas l'impression qu'à part le fondateur, il reste grand monde aux Moutons.

[Sybille]

Ben visiblement vu la dernière news, ça fonctionne... pas : https://fr.ulule.com/les-moutons-electr ... vous/news/
Après la non-embauche précédente et ces deux départs, j'ai pas l'impression qu'à part le fondateur, il reste grand monde aux Moutons.

Si ça ne fonctionne pas, cela signifie que les 294 contributeurs qui ont donné 25.000+ ont jeté leur argent par les fenêtres...

[Bergelmir]

Les auteurs et autrices sont contractuellement liés à la structure éditoriale qui les publie. Peu importe le propriétaire de cette dernière.

C'est ce qu'il me semblait, merci pour la confirmation !
Quid dans le cas où l'entreprise dépose le bilan ? J'avais déduit, lors des récents déboires d'ActuSF, que les auteurs pouvaient changer de crèmerie dans ce cas là (cf: J.-L. Del Socorro, passé chez Argyll) mais sans certitude.

Ben visiblement vu la dernière news, ça fonctionne... pas : https://fr.ulule.com/les-moutons-electr ... vous/news/
Après la non-embauche précédente et ces deux départs, j'ai pas l'impression qu'à part le fondateur, il reste grand monde aux Moutons.

Si ça ne fonctionne pas, cela signifie que les 294 contributeurs qui ont donné 25.000+ ont jeté leur argent par les fenêtres...

Oui... Et pire, peut-être même qu'ils ont sauvé l'éditeur du dépôt de bilan immédiat afin qu'il se vende dans quelques mois avec tout son catalogue à Bolloré.
Je n'ose imaginer ce que doit ressentir un auteur comme Jaworski, qui a récemment publié les Fauteurs d'ordre contre la montée de l'extrême droite, à l'idée de se retrouver pieds et poings liés par son contrat à l'homme qui la promeut.

[Shibia]

Les auteurs et autrices sont contractuellement liés à la structure éditoriale qui les publie. Peu importe le propriétaire de cette dernière.

C'est ce qu'il me semblait, merci pour la confirmation !
Quid dans le cas où l'entreprise dépose le bilan ? J'avais déduit, lors des récents déboires d'ActuSF, que les auteurs pouvaient changer de crèmerie dans ce cas là (cf: J.-L. Del Socorro, passé chez Argyll) mais sans certitude.

Pour ActuSF au moment de la liquidation, les droits sont échus. Ensuite, il a été proposé de continuer avec eux ou de partir vers d'autres rives. Certains et certaines sont restés, d'autres comme Del Socorro, Morgan of Glencoe ou Elodie Serrano (pour ne citer que ceux que je connais et qui en ont parlé) ont repris leurs droits.
Dans le cas des Moutons, s'ils passent sous la bannière Bolloré, je ne sais. En droit de la presse, les journalistes peuvent faire jouer la clause de cession, mais il ne me semble pas qu'elle s'applique aux auteurs.

[Herbefol]

Si la boite est juste "reprise", c'est à dire qu'il y a juste un changement dans l'actionnariat, je ne vois pas de raison que quoi que ce soit change dans les contrats des auteurices déjà liés à la maison d'édition.

[Shibia]

Si la boite est juste "reprise", c'est à dire qu'il y a juste un changement dans l'actionnariat, je ne vois pas de raison que quoi que ce soit change dans les contrats des auteurices déjà liés à la maison d'édition.

D'où ma comparaison avec le droit de la presse, la "clause de cession" et la "clause de conscience" s'appliquent et permette la démission des journalistes assimilée à un licenciement sans faute (donc indemnités chômage and co) si changement dans l'actionnariat ou si changement dans la ligne éditorial.
Et ma question est, y a-t-il quelque chose de similaire dans l'édition pour les auteurices (genre reprise de leurs droits patrimoniaux, en plus de faire jouer leur droit moral) ? De mémoire, lors de l'affaire Marsan, Sabrina Calvo avait menacé de bloquer la sortie de son livre chez Bragelonne (me souviens plus de la fin).