Isa a écrit :1/ Tu compares l'achat d'une BD donc d'un objet qui va t'appartenir (et accessoirement que tu peux revendre d'occas si tu es sûre de ne pas la relire) à une action ponctuelle : aller voir un film au ciné. Si tu veux comparer du comparable, compare le temps de lecture d'un roman par rapport à son prix à celui d'une BD. Là, oui, la comparaison est possible ;
Si tu veux, tu peux mettre roman en lieu et place de film, la conclusion est la même.
De plus, la revente d'occasion d'une BD n'est pas aussi évidente que celle d'une voiture, mettons. Cela suppose un investissement en temps (se rendre chez un libraire d'occasion) et il peut aussi bien te racheter 1 € la BD achetée 12.
2/ Tu dis "une BD c'est trop cher alors que ça ne me divertit qu'une demi-heure". On te répond "Achète de meilleures BD, tu auras plus envie de les relire" et là tu dis "Non, je n'ai pas le temps (alors que tu te plaignais que la BD ne t'occupait pas assez longtemps O_o), je préfère acheter d'autres choses à lire". Ça, ça ne te paraît pas un tantinet contradictoire ?
Non. Ce qui me parait "léger", c'est de penser que, forcément, l'envie de relire ou non va être lié à la qualité.
Si j'ai 10 romans à lire qui, chacun, vont m'occuper 10 heures, j'ai besoin de 100 heures.
Mettons que j'ai acheté les livres à 20 €. J'ai 100 heures pour 200 €.
Si la BD m'occupe 30 minutes pour 12 €, elle est nettement plus chère. Cela ne veut pas dire que, une fois que je l'ai lue, je dispose de 30 autres minutes dont je ne sais que faire puisqu'il me reste 10 romans à lire.
La relecture n'est pas un plaisir pour tout le monde et, quand tu vends un livre, roman ou BD, tu le vends pour cette première lecture. Tu ne peux pas vendre une BD en estimant qu'elle va t'occuper 10 heures car tu vas la relire 20 fois.
'fin, sérieux, je ne le dis pas pour embêter ou discréditer ton opinion, mais tu me laisses pantoise.
En me relisant, je vais d'ailleurs reformuler car cela vient peut-être qu'on ne s'est pas comprises : quand je dis "je n'ai pas de temps", cela ne signifie pas que les médecins m'ont annoncé que j'allais mourir demain. Cela signifie que, dans mon temps accordé aux loisirs, je préfère découvrir de nouvelles oeuvres plutôt que de relire celles que je connais déjà.
Quand quelqu'un te vend une BD, il t'accorde avec le droit de la relire, de la prêter (dans le cercle familiale) ou de la revendre d'occas. Si tu ne fais rien de ces choses-là, c'est ton droit. Mais ça entre en compte dans la valeur de l'objet. Ce n'est pas comme une place de ciné pour un film qui sera diffusé pour x personnes, que tu sois dans la salle ou pas.
Quand tu achètes une BD, tu peux penser, comme toi, au prêt ou à la revente.
Tu peux également avoir envie de passer deux heures devant une bonne histoire. Dans ce cas, tu peux préférer le film de 2 heures à 7 € à la BD...
L'important, pour avoir le client, ce n'est pas d'être persuadé que ce qu'on lui vend à plus de valeur (menfin, tu vois bien que, ma BD, si tu l'achètes, tu peux la revendre !), mais que le client ait cette même perception.