FeydRautha a écrit :
C'est à dire ? La Gen Z que je côtoie au quotidien (je crois qu'ils sont de la Gen Z), ce sont des étudiants niveaux master et leurs angoisses me semblent plus être liées au présent immédiat qu'à un avenir hypothétique. En gros, ils ont des angoisses d'étudiants mais je n'ai pas l'impression qu'ils soient dans une panique existentielle avec licorne doudou. Ou alors ils le cachent, y compris lorsque nous on s'enflamme au café à grands coups de "On va tous crever ! Zut, j'ai un papier à terminer". Cela dit, c'est une population un peu particulière et pas forcément représentative qui arrive dans les labos.
(Ca fait un peu discussion de vieux notre truc, là, non ? C'est normal, on est vieux !)
Dans ce qui change (à la truelle) par rapport aux générations précédentes, en terme de management il faut les "nourrir" (diversité des tâches, sinon ils s'ennuient et se désengagent), les consulter (groupe de travail, prendre des décisions ensemble, construire ensemble..., ce qui descend doit être "porté", expliqué et justifié, avoir du sens, sinon pas d'adhésion et investissement minimum), donner des "points de repères" plutôt qu'un cadre (les règles deviennent ... variables) et être souple (surtout sur les horaires). Ils connaissent les accords collectifs mieux que les managers (mais fonctionnent en individuel et n'intègrent pas un syndicat) et comptent les points (au jeu du "win win" ils gagnent). Et si ça ne leur convient pas, bam, ils se sentent mal, ne s'y "retrouvent plus" et s'en vont (et s'ils ne peuvent pas partir, ils se désengagent). L'entreprise me traite bien selon mon cadre de référence, je suis bien, je bosse bien. Sinon... (bref on n'en fait pas ce qu'on veut, comme on veut et comme le marché du travail est plutôt favorable, l'argument du "y'en a 10 qui attendent ton poste" ne tient plus vraiment, et c'est heureux)
(perso, j'apprends à avoir un rapport plus sain avec mon taf grâce à eux et ça c'est précieux).
Ils sont aussi sensibles à la protection de l'environnement : ils sont connectés et savent à peu près ce qui nous attend (merci le GIEC) et ça les angoisse un poil mais comme ils vivent plus dans l'instant présent, ça reste un peu lointain. Ils sont friands des actions qui permettent de réduire leur empreinte carbone mais souvent à échelle individuelle (télétravail, collecte, recyclage ...) et paradoxalement, pas du tout gênés par le fait d'utiliser des technos gourmandes en énergie ou de surconsommer (de la fast fashion et des gadgets made in china acheté et livrés en 24h pour ce que je peux en voir).
(on est jeunes depuis longtemps, c'est pour ça)