les IA, scénaristes de films

[Soleilvert]

le détournement des images a toujours existé

Bien sûr, c'est pourquoi je ne comprends pas le tintamarre entretenu sur le sujet. Ou alors Elon Musk est en retard sur des projets similaires

[Apophis]

Pas vraiment. Derrière Open AI (Chat GPT, Dall-E), il y a, à l'origine du moins, Musk / Amazon / Microsoft. Mais c'est vrai qu'ils se sont un peu laissés dépasser par la communauté Open Source comme celle de CompVis à Munich. Et d'autres acteurs majeurs du domaine sont carrément à la traine. L'IA de chez Adobe sort à peine de sa Beta et elle n'est pas plus perfectionnée (juste nettement plus simple / conviviale / intuitive à utiliser) que ce qu'un particulier peut faire gratuitement sous Stable Diffusion (sur lequel elle est d'ailleurs basée) depuis des mois.

[Albumine Tagada]

Vous avez sans doute vu passer ça, mais dans le genre "début de nouvelle de SF", ce fait divers belge se pose là : https://www.liberation.fr/economie/medi ... UX3AQ7PIM/
L'idée d'IA "psys" (PsyA ?) ou de conversation orientant leurs utilisateurs humains vers le suicide me paraît prometteuse narrativement... mais déjà rattrapée par la réalité !

[Albumine Tagada]

"[É]tonnamment, le chatbot se permet de faire des suggestions au chercheur. Ainsi, au cours d’une discussion plutôt rationnelle sur la croissance démographique et la façon dont les nouvelles technologies peuvent contribuer à résoudre des crises, le Belge s’inquiète de l’avenir de sa famille. «Ils sont morts», lui répond [le chatbot]."
Il y a du Sturgeon dans cette communication impossible qui déraille, je trouve. Brunner et Ballard ne sont pas loin non plus !

[Aldaran]

... JDB, PPD, les autres qui causent autre chose que le français, au secours, si vous pouvez confirmer, j'ai pas le niveau...

Désolé, pour l'IA, j'en suis resté au stade de Douglas Hofstadter, dont j'ai eu assez de mal il y a vingt ou trente ans à comprendre le GEB (blague à part, c'est génial).
JDB

Je faisais appel à tes talents de traducteur.
Même si mon robot préféré (DeepL) me donne le renseignement ^^, je préfère poser la question
à un humain qui, éventuellement, me donnera quelques détails sur ce qu'il pense de la question.
En français, intelligence = intelligence.
En anglais, intelligence = renseignement.
Ce qui, je pense, n'aide personne a réfléchir à tout ça chez nous.
Mais il est vrai que « renseignement artificiel », c'est plutôt bof si l'on veut que cette technologie séduise les gens.

[JDB]

... JDB, PPD, les autres qui causent autre chose que le français, au secours, si vous pouvez confirmer, j'ai pas le niveau...

Désolé, pour l'IA, j'en suis resté au stade de Douglas Hofstadter, dont j'ai eu assez de mal il y a vingt ou trente ans à comprendre le GEB (blague à part, c'est génial).
JDB

Je faisais appel à tes talents de traducteur.
Même si mon robot préféré (DeepL) me donne le renseignement ^^, je préfère poser la question
à un humain qui, éventuellement, me donnera quelques détails sur ce qu'il pense de la question.
En français, intelligence = intelligence.
En anglais, intelligence = renseignement.
Ce qui, je pense, n'aide personne a réfléchir à tout ça chez nous.
Mais il est vrai que « renseignement artificiel », c'est plutôt bof si l'on veut que cette technologie séduise les gens.

Je te répondrai à ta question par la devise des traducteurs: "Ça dépend du contexte!"
JDB

[Herbefol]

En français, intelligence = intelligence.
En anglais, intelligence = renseignement.

En anglais ça peut aussi avoir le même sens qu'en français. Comme dit JDB, ça dépend du contexte. Et dans le cadre des IA, globalement je pense que c'est le même sens que le sens principal en français. Pour moi, il n'y a pas vraiment de subtilité linguistique à ce niveau. On n'est pas dans le cas de l'intelligence du type CIA.
Ceci dit, même en français le sens d'intelligence est un peu plus large que QI/raisonnement : l'intelligence comme forme d'entente ou de connivence avec quelqu'un d'autre se dit aussi, de la même façon qu'en anglais (intelligence with the ennemy, par exemple). Mais ça n'est pas le sens le plus commun et ça n'est plus tellement employé en français. :-)

[Aldaran]

Merci pour les explications.
Je n'y vois pas vraiment plus clair mais j'ai un peu plus de grain à moudre, c'est toujours ça.

[Weirdaholic]

(Léo Henry a forwardé sur son Mastodon des copies d'écran d'un internaute qui a demandé à Chatgpt de lui expliquer les jeux de mot en français, ça pointe parfaitement les limites des IA... mais rien n'interdit qu'elles ne nous surprennent un jour.)

Les IA imitent, certes, copient, mais, à mon humble avis (et je le répète: à mon humble avis), les articulations de leurs différentes pêches dans les centres de données (pour en faire quelque chose de cohérent) sont, elles, du ressort du programme, du codage. Et je pense que les IA (les plus sophistiquées d'entre elles) apprennent d'elles-mêmes. Et plus les puissances de calcul disponibles pour elles seront importantes, plus elles seront efficaces.

Alors en effet le principe d'un logiciel de data science "simple" c'est :

1) on récupère des données (par exemple, c'est une des bases par défaut du module TensorFlow, le texte des critiques ImDB assortis de la note conférée) ;

2) on paramètre un réseau de neurones, et on l'entraîne à accomplir une tâche (par exemple, prévoir la note d'une critique ImDB à partir de son texte).

Donc oui, le point 1 dépend largement de l'humain qui code le programme (quel type de données on sélectionne ? où ?) Par exemple, les données utilisées par ChatGPT s'arrêtent à une certaine date, donc toutes les questions qu'on lui pose sur le passé risquent de ramener des résultats bizarres.

Le point 2 aussi, parce qu'on choisit des paramétrages pour le réseau de neurones, qui vont varier au cours de l'apprentissage, mais il y a quand même une part de choix : l'IA ne pourra pas sortir du paramétrage fourni par le programmeur, mais à l'intérieur de sa cadre, sa liberté est totale.

Sinon, plus que la puissance de calcul (qui joue un rôle pour charger plein de données, ne le nions pas), c'est plus je pense le temps d'apprentissage qui va jouer - on a précisément développé les réseaux de neurones pour pouvoir s'affranchir des limitations induites par la puissance de calcul.

A titre d'exemple, pour informatiser les échecs, on s'est basé principalement sur la puissance de calcul (et l'exploration de l'arbre des variantes, en usant certes d'une fonction d'évaluation) : c'est encore comme ça que fonctionne le meilleur moteur commercial aujourd'hui (Stockfish).

En revanche, pour informatiser le backgammon, ce mécanisme ne marchait pas ; il a fallu user d'un réseau de neurones jouant des milliers de fois contre lui-même et ajustant à chaque fois sa fonction d'évaluation - encore aujourd'hui, le meilleur programme commercial disponible (Xtreme Gammon, mais GnuBG fonctionne comme ça aussi) se base sur ce principe.

[Weirdaholic]

C’était fait exprès l'utilisation de lambda, hein ? On n'est pas loin de l'oxymore :-)

Oui, je pensais évidemment au lambda-calcul qui est la base de la prog' fonctionnelle... Je vois qu'il y a des connaisseurs. ^_ ^