Shibia a écrit :Les chiffres ne sont pas bons ?
Quels chiffres ? Ceux d'Albin Michel Imaginaire ? Non, ils ne sont pas bons, mais vu ce qu'on vient de traverser c'est juste normal. Un peu rageant car avec Semiosis, Une cosmologie de monstres et Un océan de rouille, j'étais plutôt sur un bel élan mi-mars.
Sinon en ce qui concerne Le Livre de M, il faut en vendre 5000 exemplaires pour atteindre le point mort, en sachant qu'à ce jour le tirage commercial est de 4000 ex et qu'au moment où j'écris ces lignes il n'y en a pas un exemplaire dans les FNAC. Donc il faut le réimprimer deux fois à 1000 ex (et le vendre en livre audio et en poche - dans le premier cas, c'est fait, pour le poche, je ne suis pas inquiet). C'est le même cas de figure que Terminus qu'on a réimprimé deux fois à 1000 ex, en sachant que Terminus fait un peu office d'anomalie avec des ventes numériques de 18,8% (en volume).
C'est faisable, mais c'est loin d'être gagné.
Shibia a écrit : A partir de quand peut on dire qu'un roman marche ou ne marche pas ? Au bout de combien de semaines d'exploitation, pour parler comme les salles de cinéma, on sait que c'est un carton ou un four ?
D'un point de vue comptable, un livre vit 24 mois après il est intégré dans le fonds, donc à ce jour je n'ai aucun livre qui a atteint ces 24 mois de vie. Je vais bientôt avoir les compte d'exploitation des titres du lancement, mais ils ne seront définitifs qu'au premier octobre. Sur ces 24 premiers mois, il peut tout arriver : un échec peut devenir un succès, un truc qui a démarré très fort peut faire pschitt, etc. Il n'y a pas de règles et c'est pour ça que l'édition est un métier aussi passionnant.
GD