La SF disparaît-elle des radars ?

[JDB]

Vous avez oublié une cinquième possibilité: rencontre avec l'auteur et/ou l'éditeur à l'occasion d'un salon/festival. (Je sais, c'est rare pour le commun des mortels, mais à force de voir Estelle Faye tweeter depuis tel ou tel salon qu'elle est en rupture de stock sur tel titre, je me dis que ça doit être payant.)
JDB

[Weirdaholic]

la critique, qu'elle émane de la presse ou des blogs, n'influence que marginalement les achats (plus les blogs que la presse en fait). C'est bien sûr à prendre avec grande prudence en raison des biais de sélection de la population sondée mais cela ne m'étonne pas vraiment, notamment en raison des témoignages des éditeurs ici présents qui relaient le même constat : la critique a peu voire pas d'influence sur les ventes.

Ah, c'est intéressant !

Après, je me demande dans quelle mesure les réseaux sociaux type Babélio (où des blogueurs, dont moi, signalent leurs critiques, et où la presse est largement présente) n'ont pas une influence, du fait de leur côté agrégatif - du coup, une chronique ou un article n'influencerait pas individuellement, mais dans sa globalité, si...

Je me demande aussi dans quelle mesure les avis d'autres auteurs / autrices influent sur les ventes ? Je sais que moi, quand je m'intéresse à un auteur / une autrice, j'aime bien aller voir ce qu'il / elle lit (je ne l'imite pas forcément, mais je découvre des trucs).

Du coup, à quoi ça sert tout ça ? En ce qui concerne les blogs, je crois que leur fonction est avant tout de faire connaître les livres, à défaut d'influencer. Offrir un espace médiatique à la littérature de genre pour en discuter et en faire parler, c'est peut-être déjà pas si mal. L'imprégnation de la culture est un travail au long cours. C'est en tout cas ainsi que je considère ma propre action dans le domaine. Faire trace.

Je suis d'accord, à la fois comme blogueur et comme lecteur. L'imprégnation fonctionne bien avec moi en tout cas (mais c'est peut-être dû à ma tournure d'esprit particulière, pour ne pas dire alambiquée ^_^) : je veux dire qu'à forcer de voir mentionner un ouvrage, je finis par m'y intéresser de plus près (mais je peux tomber en désaccord avec une majorité d'avis positifs) - d'où mon hypothèse sur l'influence à long terme, sans doute.

Vous avez oublié une cinquième possibilité: rencontre avec l'auteur et/ou l'éditeur à l'occasion d'un salon/festival. (Je sais, c'est rare pour le commun des mortels, mais à force de voir Estelle Faye tweeter depuis tel ou tel salon qu'elle est en rupture de stock sur tel titre, je me dis que ça doit être payant.)

Arf, c'est sans doute ce qui influe le plus sur les ventes, non ? Je veux dire, l'effet dédicace / direct aidant, le ratio exposition à l'oeuvre / achat doit être beaucoup plus élevé - par contre, est-ce que derrière ça débouche sur une vraie lecture du bouquin, ou est-ce qu'il sert à caler un meuble ? mystère ^_^.

Ceci dit, je me rappelle avoir lu un article d'une autrice de fantasy peu connue (dont le nom m'échappe, désolé) : elle expliquait qu'elle ne ferait plus de salons, parce que ça lui coûtait plus que ça ne lui rapportait...

[JDB]

...

Ceci dit, je me rappelle avoir lu un article d'une autrice de fantasy peu connue (dont le nom m'échappe, désolé) : elle expliquait qu'elle ne ferait plus de salons, parce que ça lui coûtait plus que ça ne lui rapportait...

Elle est peut-être auto-éditée, non?
JDB

[Herbefol]

...
Ceci dit, je me rappelle avoir lu un article d'une autrice de fantasy peu connue (dont le nom m'échappe, désolé) : elle expliquait qu'elle ne ferait plus de salons, parce que ça lui coûtait plus que ça ne lui rapportait...

Elle est peut-être auto-éditée, non?
JDB

Il suffit de faire des salons pour lesquels l'éditeur ne paie pas transport + hébergement pour y être de sa poche, même en vendant trois piles de livre.

[Xavier Dollo]

Il faut surtout s'empêcher d'aller au Bougnat et autres lieux du même acabit.

[Laurent Queyssi]

Il suffit de faire des salons pour lesquels l'éditeur ne paie pas transport + hébergement pour y être de sa poche, même en vendant trois piles de livre.

Ouais, enfin, qui fait ça ? Payer de sa poche pour aller dédicacer ?

Et tu y es de toute façon de ta poche. Je reviens d'une tournée de dédicaces où j'ai signé plein de bd pour lesquelles je n'ai pas remboursé mon avance. C'était super et tous frais payés, mais j'ai quand même perdu de l'argent, parce que je n'ai rien gagné et pas travaillé pendant ce temps. Mais la promo fait partie du jeu et on mise sur plus tard, dans l'espoir que le bouquin rembourse son avance (ou se vende à l'étranger, plus probable).

Et pour en revenir au sujet, j'ai quand l'impression que la presse généraliste ne fait qu'accentuer des tendances, que parler des choses qui fonctionnent déjà. Une petite critique dans Libé n'influe en rien. En revanche, une double page vient appuyer ce qui vend déjà pas mal. La "grande" presse s'intéresse surtout aux best-sellers. Pour les ventes petites ou moyennes, comme la majorité de la SF, c'est quand même au niveau de la librairie que ça se passe. Ce sont les libraires qui peuvent faire les "succès" ou non. Si un ouvrage n'est pas visible ou dispo en librairie, il ne pourra pas fonctionner, peu importe la presse ou les articles de blog qu'il récolte.

[LD]

D'autre part, j'ai lancé un mini-sondage il y a deux semaines sur twitter, relancé par Razheem une semaine plus tard, d'où il ressort que la critique, qu'elle émane de la presse ou des blogs, n'influence que marginalement les achats (plus les blogs que la presse en fait).

Sur 500 votes (environ, variation entre 491 et 503) :
- Article Presse/Grand Média, influence = 24,3 % de oui
- Critique sur le net (hors site marchand) = 46.2 % de oui
- Conseils libraire = 73.9 % de oui
- Bouche-à-oreille entourage = 82.9% de oui

Si le sondage s'est fait sur une population qui lit majoritairement de la SFFF, les articles presse etant peu nombreux (hors Bifrost ou les autres revues specialisees, bien entendu), leur capacite d'influence est forcement bien reduite.

Personnellement autour de moi personne ne lit de SFFF, je ne connais pas de libraire passionne ou je vis, et je ne frequente pas les salons. Je lis enormement de blogs ; c'est en partie grace a eux, notamment L'Epaule d'Orion et Le Culte d'Apophis (bien d'autres ont suivi grace au referencement croise) que je me suis remis a lire avec avidite. Et, quoique lisant Bifrost, les critiques n'ont pas un impact immediat puisque je n'achete quasiment que du poche et, de toute facon, avec le temps pas mal de critiques finissent par reparaitre sur des blogs ou nooSFere. Ha oui nooSFere est une source inepuisable de critiques et d'idees de lecture :-)

En passant, je ne remercie ni les blogeurs, ni nooSFere, qui ont fait exploser ma PaL a plus de 200, oui deux cents.

[FeydRautha]

En passant, je ne remercie ni les blogeurs, ni nooSFere, qui ont fait exploser ma PaL a plus de 200, oui deux cents.

J'aime l'odeur de la PaL au petit matin. Ça fleure... la victoire.

[LD]

En passant, je ne remercie ni les blogeurs, ni nooSFere, qui ont fait exploser ma PaL a plus de 200, oui deux cents.

J'aime l'odeur de la PaL au petit matin. Ça fleure... la victoire.

Il y a deux ou trois semaines, ca m'aurait presque fait pleurer : apres avoir attrape cette salete de COVID cet ete, la seule sequelle que j'ai eue etait la perte de l'odeur des livres, notamment de l'encre. Un vrai supplice de ne plus pouvoir renifler ma PaL ! Heureusement c'est revenu et tu m'as bien fait rire :-)

[Razheem L'insensé]

Ma population n'est pas majoritairement SFFF sur Twitter. C'est justement ça qui est intéressant également.