Thomas Day a écrit :Jean-Claude Dunyach a écrit :J'avais acheté Anathem pour Bragelonne, effectivement. La traduction avait été confiée à Jean-Louis Trudel (qui en plus d'être un auteur est un spécialiste de l'histoire des sciences, ce qui s'est révélé utile).
Problème, la traduction s'est révélée très difficile - le texte est bourré de pièges sémantiques, de références techniques obscures, etc. Bref, on a baissé les bras (il n'y a eu qu'une grosse moitié de traduite).
J'attends avec impatience de voir ce que ça va donner en français. J'avais adoré ce bouquin. Il mérite vraiment qu'on se jette dessus.
C'est Jacques Collin qui s'y colle et rien que pour le titre français provisoire nous avons échangé 20 mails.
Moi je lui disais
Anathème (une évidence à mes yeux). Lui me répondait, en argumentant : "surtout pas, on perd tout ce que Stephenson a voulu faire au niveau du langage".
Jacques adore le livre et s'amuse beaucoup, visiblement.
(En même temps si on échange 20 mails rien que pour le titre, je crains un peu sur les 300 000 autres mots de la traduction.)
GD
J'ai eu le même problème avec le titre... Pour moi aussi, Anathème était une évidence. mais il a fallu ruser avec la définition, en tête du livre, afin de conserver tous les sens qui servent par la suite...
Pour mémoire, on avait convergé vers ceci, après une vingtaine de mails (Tom Clegg, JL Trudel et moi) :
Anathème : (1) en orthe antique, une invocation musicale ou poétique de la relation de l’humanité à Notre Mère Hylaïa, qui représente le point culminant de la liturgie quotidienne depuis l’époque d’Adrakhonès (le fluxois a conservé le terme dérivé « Antienne » qui désigne une brève mélodie chantée avant et après un psaume (ou plus rarement, entre les strophes d'un hymne). Note : ce sens est archaïque et employé uniquement dans un contexte rituel, où la confusion avec le sens 2, beaucoup plus fréquent, est peu probable. (2) en nouvel orthe, l’aucte d’expulsion d’un frato ou d’une sora incorrigible et la mise sous séquestre de tous ses travaux (d’où le mot fluxois Anathémiser qui désigne une mise à l’écart, voire un bannissement, des personnes ou des choses qu’il n’est plus possible de tolérer). Voir Relégat.
— LE DICTIONNAIRE, 4e édition, 3000 ER
Je suis curieux de voir ce que Jacques Collin va faire.