Les éditions Héloïse d'Ormesson se lancent dans la science fiction

[JDB]

Tout est dans le titre.
Pour les détails, voir cet article sur le site d'Actualitté.
Je ne ferai aucun commentaire, de crainte de gâcher l'immarcescible beauté de ses circonvolutions.
Mais on jugera sur pièces, hein?
JDB (sarcastique)

[Apophis]

* Mode traducteur du discours de l'émissaire de l'Empire activé *

bla bla bla abolir les frontières entre les genres (comme toutes ces nouvelles collections, quoi, comme c'est "original"...) bla bla bla parce qu'en fait on a honte de publier de la SF et qu'on pense que ça se vendra mieux en le publiant dans une collection de blanche (non) bla bla bla nouvel auteur géééééénial (non) bla bla bla avec nos autres premiers romans on a fait 14 000 exemplaires (là tu vas en faire 140, SP compris) bla bla bla on sait que personne ne nous attend en SF (non, tu crois ?) bla bla bla on ne veut pas être un nouveau Bélial' L'Atalante (ben oui mais eux, ils identifient clairement les genres, donc le fandom sait exactement à quoi s'attendre et achète en confiance, ça devrait te faire réfléchir, hein...) bla bla bla Gilles Dumay, dystopie (encore...) bla bla bla couverture de merde

Conclusion : va se planter et revenir à sa blanche, et tant mieux parce que toutes ces nouvelles collections à la noix qui veulent surfer sur la vague SF sans assumer en faire, y'en a marre

* Traducteur automatique de la Fondation désactivé*

[FeydRautha]

je me permets d'ajouter à la discussion le lien vers le dernier bilan de notre ami Gilles Dumay sur l'état du marché de la science-fiction (je ne crois pas qu'il ait été publié sur ce forum). Attention : "ça pique un peu".

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Généralement (et je ne lie pas ce commentaire à la future publication d'Héloïse D'Ormesson), à de rares exceptions près (Les Furtifs) les meilleures ventes du segment imaginaire ne sont pas issues de maisons d'édition spécialisées ou de collections spécialisées (est-ce que La Volte est une maison d'édition spécialisée, ça c'est un autre sujet), c'est dû aux mécanismes de diffusion en France, un livre estampillé Albin Michel Imaginaire ne sera pas retenu par les centrales d'achat des grandes surfaces alimentaires, sauf s'il est signé Stephen King, mais comme la marque Stephen King est plus puissante que la marque AMI, ben on va pas se tirer une balle dans le pied. Et un livre placé en supermarchés peut être mis en place à 200 000 exemplaires, alors qu'en niveau 1 de librairie on va monter à 3000 exemplaires en faisant une plaquette, venir l'auteur en France, dépenser 10K en marketing, etc. Donc quand vous regardez un dégressif de ventes du segment imaginaire, vous trouvez d'abord les auteurs vendus en supermarché : Maxime Chattam, Bernard Werber, Stephen King, car ces titres sont référencés en Fnac dans le rayon, et c'est un peu ce qui fait loi. Et vous ne trouverez pas le dernier Douglas Kennedy car il est référencé en littérature étrangère comme le dernier Louise Erdrich. Certains éditeurs essayent (à tous prix, et notamment à celui de certaines contorsions langagières) de ne pas être dans le rayon imaginaire, certains y réussissent très bien (Civilisations de Laurent Binet), d'autres échouent et voit les libraires changer les livres de rayon ou la Fnac référencer le titre en imaginaire à l'encontre du choix de l'éditeur. Ca peut donner des choses marrantes comme un livre avec une couverture typo au milieu des dragons et des archères à forte poitrine.
Après ce qui rend ce boulot passionnant c'est les surprises, c'est les trucs qui échappent à tout contrôle, les livres qui se vendent sur dix ans, les titres qui deviennent des classiques instantanément. Et sur ce plan-là, j'ai trouvé que la rentrée dans nos domaines était très décevante très plate. C'est pour ça que je disais dans un autre fil qu'il faut scruter les ventes du nouveau Kim Stanley Robinson, car si ça ça prend pas, ben ça va être très dur en suite de maintenir un niveau acceptable (financièrement parlant) de mises en place.

[M]

Tout un article pour dire qu'elle a un bouquin inclassable par rapport à ses standards habituels et que du coup ça devient de la SF.
Après d'un point de vue marketing c'est très malin je trouve. Son roman se retrouve mis en avant par ce biais sans qu'elle dépense des sommes folles pour en faire parler.

[Aldaran]

Oué, ça s'appelle faire le buzz, quoi.
Quelque chose de neuf ?

[Soleilvert]

Non, que du vieux.
Personnellement après lecture du bilan éditorial de Gilles, je me sens un peu coupable des méventes du dernier livre de Nina Allan, autrice que j'affectionne mais dont j'ai passé sous silence le dernier ouvrage,par pure négligence. Si les fans n'assurent pas, où allons nous ?