T. Di R. a écrit :Ayerdhal a écrit :[...] Alors piratez-moi autant que vous l’estimez nécessaire, de préférence en vous demandant de quoi je vais bien pouvoir survivre [...]
C'est bien tout le problème. Le piratage, et son pendant inévitable, l'exploitation illicite, sont la pire des saloperies pour un créateur. Moi, je suis au chômage depuis juillet 2011, j'ai 52 ans. Tous les petits cons (désolé, il n'y a pas d'autre mot) qui téléchargent ce que j'ai mis des mois à écrire et parfaire n'ont aucune idée du préjudice humain (parce qu'il est d'abord humain) puis financier qu'ils me causent.
Hadopi ne sert à rien. Il faudrait sensibiliser les plus jeunes - et les autres - au tort induit par une telle pratique. Si demain je souffre d'un manque à gagner de 30% (j'évalue la part du piratage d'une oeuvre à ce pourcentage), à quoi cela me servira-t-il de continuer à écrire?
Sauropside a écrit :T. Di R. a écrit :Tous les petits cons (désolé, il n'y a pas d'autre mot)
Je partage.
Nébal a écrit :Y en a peut-être des grands, aussi.
Et des moyens aussi. J'en suis.
Bon, je suis presque HS puisque, pour le coup, je me suis payé les trois Di Rollo que j'ai lu. En revanche, j'en ai téléchargé quelques autres et sans le moindre scrupule : je n'aurais jamais eu les moyens de les lire autrement. Je ne peux pas dire que je dépense énormément d'argent en bouquins, films et disques puisque je n'en ai pas les moyens. Mais j'en ai acheté des milliers, de bouquins (et des centaines de films et de disques). Alors, lorsqu'un truc me fait de l'œil et que je ne peux pas me l'offrir, je me sers. Comme un cochon, certes, mais sans le moindre scrupule. Des remords ? Pour ne pas donner d'argent à l'auteur ? Quel argent ? Soit je n'achète pas, soit je me sers. Aucun perdant et un gagnant qui, le cas échéant, va dire du bien du bouquin sur son blogue et provoquer quelques achats supplémentaires. Ou quelques téléchargements, mais on a chacun une conscience et je trouve superflu de gérer celle des autres.
J'aime bien le positionnement d'Ayerdhal sur la question. Et je suis ravi parce qu'il fait écho à mes propres idées quand j'ai décidé de ne pas faire de pub sur mon blogue. Certes, je n'aurai pas gagné beaucoup d'argent avec les visites de trois tondus par semaine. Mais, comme pour la conscience, on a chacun ses principes.
L'auteur a des problèmes humains, c'est pas nouveau. Les millions de personnes qui n'ont rien à se coller sous la dent en termes de culture aussi. Faut parfois changer son angle de vue et arrêter de croire que "l'autre côté" n'est pas capable de comprendre quoi que ce soit au phénomène.