Le billet de F. Colin sur le CC

[T. Di R.]

Pour tous ceux qui ne l'auraient pas encore lue, faites un tour sur cette page. Franchement, c'est digne et salutaire.

Parce que tout cela devait être dit. Et il a du courage, le bonhomme.
Je partage entièrement ce qu'il écrit dans ce billet.

[Patrice2]

Salut,

Décidément, cette anthologie n'a pas fini de faire des vagues. Et c'est particulièrement salutaire.

A+

Patrice

[Clément]

Non mais faudrait peut-être arrêter de se toucher la nouille sur cette antho, maintenant.

[T. Di R.]

Non mais faudrait peut-être arrêter de se toucher la nouille sur cette antho, maintenant.

Son propos va bien au-delà de l'épiphénomène "Retour sur l'horizon". Et en tant qu'auteur, je partage complètement ce qu'il dit.

[Herbefol]

Ce que j'aime beaucoup avec cette antho c'est que je n'en ai pas encore lu une seule ligne alors que le volume de commentaire que j'ai lu à son sujet va finir par la dépasser.

[JDB]

Sans doute une intervention fondamentale.
Comme souvent dans un débat d'idées, on atteint le moment de la déclaration de guerre, de la haine et des exclusives.
Bientôt, chacun va être sommé de choisir son camp.
Et puisqu'il convient de donner son opinion, voici la mienne : c'est atterrant.
JDB

[Bruno78]

Pareil qu'Herbefol. Ceci étant dit, le papier de Fabrice va en effet nettement plus loin que l'antho.

[Algernon]

Fabrice Colin quitte la SF mais qui connait Fabrice Colin ?

[scifictif]

Franchement, c'est digne et salutaire.

Un poil égocentré et mélodramatique quand même.
Et salutaire pour lui visiblement, tant il semble se délester d'un fardeau.
Ceci dit, sa sincérité est à saluer.

Et il a du courage, le bonhomme.

Le courage de se barrer sur un bras d'honneur ?
Mais bon, qu'il veuille sortir d'un genre qu'il juge étroit et contraignant me semble plutôt sain.


J'ai plus de mal, par contre avec l'élitisme et la condescendance affichés.
Quand un lecteur exprime de l'enthousiasme, même s'il peut paraitre exagéré et maladroit aux yeux d'un tiers moins convaincu, il n'est pas forcément feint et complaisant et ne s'inscrit pas nécessairement dans un processus de glorification ou d'idolatrie. C'est le boulot des critiques de tempérer tout ça et de remettre les textes en perspective. Si ce boulot là n'est pas fait, c'est effectivement dommageable pour la crédibilité et la salubrité du genre. Mais il me semble que la critique pondérée et cultivée et l'enthousiasme béat et inepte ont tous deux leur place.

Sinon, je ne vois pas en quoi la SF "chimiquement pure" et celle dite "transgenre" ne pourraient pas cohabiter et être appréciées par les mêmes lecteurs. Pourquoi les opposer ? Faut-il nécessairement en passer par le parricide pour que la 2nde puisse s'épanouir ?

[T. Di R.]

Un poil égocentré et mélodramatique quand même.
Et salutaire pour lui visiblement, tant il semble se délester d'un fardeau.

Je l'ai senti plutôt désenchanté, en ce qui me concerne. Mais c'est peut-être parce que je ressens la même chose.

Le courage de se barrer sur un bras d'honneur ?

Bah! il n'a jamais réellement écrit et vécu sf. Il le dit lui-même. Il n'est jamais totalement entré dans le "sérail". Même s'il aime profondément le genre, quoi qu'on en dise.

Moi, je retiens au moins deux choses:

"Au sein de Notre Club, en revanche, le sérieux prédomine : tel auteur est « à couper le souffle », tel éditeur est baptisé Dieu, tel roman est « inoubliable », telle nouvelle sera encore lue dans cinquante ans ou devrait être étudiée dans les écoles, il ne s’agit plus d’aimer les livres mais de les adorer, « génial » ou « fabuleux » sont devenus des adjectifs d’une tristesse banale, le désir d’immortalité n’est pas loin, celui de transcendance nous étouffe déjà." Et aussi: "Depuis des années, les collections SF, avec leur identité SF, leur lexique SF et leurs fans SF, m’écrasent sous le poids de leurs références et de leurs exigences dogmatiques."

Moi aussi, ç'a fini par me fatiguer. Même si les collections n'ont pas grand-chose à voir dans l'histoire, à mon avis.

"Sans la SF, je ne serais pas là aujourd’hui. Avec la SF, je n’irai jamais très loin ailleurs."

Il a le courage de l'avouer. Et c'est ce que je pense aussi. Et pourtant, moi aussi, j'aime profondément le genre.