Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

[Clément]

Le Haut-Lieu et autres espaces inhabitables, recueil de Serge Lehman paru chez Lunes d'Encre en novembre 2008, est désormais disponible en version numérique au format ePub (15,30 €) ou PDF (14,40 €). C'est, à ma connaissance, une première pour la collection Lunes d'Encre.

http://www.epagine.fr/detail.php?ean=9792207000075

Le livre est diffusé via la plateforme Eden, c'est à dire qu'on ne peut l'acheter directement sur le site, il faut passer par un des libraires proposés sur la page. On peut aussi en feuilleter gratuitement les premières pages :
http://www.edenlivres.fr/p/9782207260753

[M]

Est ce qu'il y a d'autres titres de prévus dans les cartons ?

Parce que ça m'inciterait très sérieusement à acheter une liseuse.

[Thomas Day]

Est ce qu'il y a d'autres titres de prévus dans les cartons ?

Parce que ça m'inciterait très sérieusement à acheter une liseuse.

Concernant Lunes d'encre, je ne crois pas, puisque la grande majorité des auteurs de la collection n'a pas voulu signé les avenants au contrat envoyés à l'automne.

Sur les négociations actuelles, j'explique pourquoi je propose (pour le moment) 10% et pourquoi on ne signe que pour cinq ans, le temps de voir comment la plateforme Eden se comporte (j'attends toujours le modèle économique, la feuille de route, la doc technique, etc., mais à 10% de droits ça "passe"). Et si un auteur ne veut pas céder ses droits électroniques pour Eden, ça ne me pose aucun problème.

GD

[Gaëtan]

Question peut-être un peu con (sachant que je n'ai pas de liseuse, je ne connais pas la différence) mais pourquoi une différence de prix entre le format ePub et PDF ?

Mais sinon, bonne nouvelle. Moi aussi, ça me tente maintenant ces petites machines...

[M]

Concernant Lunes d'encre, je ne crois pas, puisque la grande majorité des auteurs de la collection n'a pas voulu signé les avenants au contrat envoyés à l'automne.

Deuxième question un peu con surement. Pour les livres des auteurs étrangers, ça se passe comment ? Qui signe les avenants et à quel pourcentage ?

[Gutboy]

[OK, c'est HS, mais bon]
Pardon hein, mais il y a quand même un calcul à faire. Du point de vue du lecteur, s'entend.

15€ pour un format électronique.
18€ le prix du recueil papier prix éditeur.
7,49€ neuf sur les sites de vente en ligne.

Quel intérêt dans ces conditions? Du point de vue du lecteur, s'entend?
La question que se pose le client n'est pas "pourquoi c'est vendu à ce prix?".
La question que se pose le client c'est "pourquoi j' achèterai à ce prix"?
Tant que le prix format électronique ne sera pas inférieur à celui du format physique, je doute de l'avenir du modèle.
[/HS]

[Usul]

Pas mieux !

[Gregory Drake]

Je plussoie les dires de Gutboy. S'agirait-il pour les éditeurs de marcher dans les pas boiteux des maisons de disques ? En faisant pire ?

[Thomas Day]

Le but du jeu avoué c'est sauver le réseau de librairies indépendantes français en les impliquant dans la vente de fichiers (probablement via leurs propres sites connectés à Eden). Du moment qu'on rémunère la librairie (petite ou grande) et que ces fichiers passent par l'habituel circuit de diffusion on ne peut pas laisser 25 ou 30% aux auteurs ; seuls les éditeurs qui travaillent en direct le pourront, mais il ne le pourront plus dès lors qu'ils voudront que leurs textes soient disponibles en numérique sur amazon, fnac, etc. Certains éditeurs proposent deux échelles de droits, une échelle Eden (6-14%) et une échelle directe (25-30%)

Par ailleurs, les éditeurs se rendent compte que préparer du texte pour le livre numérique (hors PDF) ça ne revient pas à appuyer sur un bouton qui transformerait le fichier du composeur en fichier numérique, il y a donc de la main d'œuvre (une journée de boulot par livre de taille moyenne, hors enrichissements hypertextes) si on veut que le fichier soit bien préparé, c'est à dire totalement adapté aux liseuses. Donc des frais...

Je suis comme vous, je découvre les joies de cette nouvelle technologie au fur et à mesure.

On va mettre H2G2 : Encore une chose en format ad hoc pour téléphones portables style Iphone. J'ai fait un pari sur le nombre de ventes de fichiers...

GD

[Isa]

Le but du jeu avoué c'est sauver le réseau de librairies indépendantes français en les impliquant dans la vente de fichiers (probablement via leurs propres sites connectés à Eden). Du moment qu'on rémunère la librairie (petite ou grande) et que ces fichiers passent par l'habituel circuit de diffusion on ne peut pas laisser 25 ou 30% aux auteurs ; seuls les éditeurs qui travaillent en direct le pourront, mais il ne le pourront plus dès lors qu'ils voudront que leurs textes soient disponibles en numérique sur amazon, fnac, etc. Certains éditeurs proposent deux échelles de droits, une échelle Eden (6-14%) et une échelle directe (25-30%)

Je crois que le problème soulevé précédemment, c'est plus le prix auquel ça revient au lecteur que la part de l'auteur. Personnellement, c'est ça qui me soucie aussi. Même si j'étais célèbre et que je vendais des bouquins, je préférerais toucher peu sur chaque mais en vendre beaucoup, que toucher une grosse part sur un truc beaucoup trop cher que personne n'achèterait (et que du coup, les gens pirateraient).
Mais bon, je ne fais pas partie de la "minorité d'auteurs éclairés" qui savent que la solution réside dans une négociation élevée des DA. Personnellement, j'aurais tendance à penser qu'il vaut mieux se serrer la ceinture au début (côté éditeur comme auteur) pour lancer la machine (cf ci-dessous) et donc signer même avec un faible pourcentage, mais pour une durée très courte (trois ans me paraîtraient plus raisonnable que cinq).

Par ailleurs, les éditeurs se rendent compte que préparer du texte pour le livre numérique (hors PDF) ça ne revient pas à appuyer sur un bouton qui transformerait le fichier du composeur en fichier numérique, il y a donc de la main d'œuvre (une journée de boulot par livre de taille moyenne, hors enrichissements hypertextes) si on veut que le fichier soit bien préparé, c'est à dire totalement adapté aux liseuses. Donc des frais...

Je suis comme vous, je découvre les joies de cette nouvelle technologie au fur et à mesure.

On va mettre H2G2 : Encore une chose en format ad hoc pour téléphones portables style Iphone. J'ai fait un pari sur le nombre de ventes de fichiers...

La question du pari est importante. Pour vendre du fichier numérique, il faudrait mettre à profit les avantages du numérique (ne serait-ce que des liens hypertextes pour les notes de fin par exemple), ce qui demande un investissement. Le prix de mise en numérique du fichier est élevé mais vite amorti s'il est beaucoup vendu.
Tant que la vente de numérique reste faible, on ne peut pas tabler sur de grosses ventes pour rentabiliser l'investissement, d'où des prix à l'unité plus élevés qui, forcément ne font pas monter les ventes. C'est un vrai cercle vicieux.
Et le jour où les liseuses se démocratiseront, les éditeurs auront eu une telle réputation de faire des prix prohibitifs que le piratage risque de fleurir.